Aussi appelé « le Marathon de la route », ce sont 99 équipages qui sont au départ de cette édition de 1954.

LES FORCES EN PRESENCE

13 forfaits ont été enregistrés. Parmi les favoris figurent :

  • Claes (vainqueur de l’an dernier) et Jacques Ickx sur une Lancia,
  • les Suisses Lanz etr Sagesser sur une Ferrari,
  • l’Aston-Martin des Belges Franssen-Neuville,
  • la Porsche des Belges Van Pelt et Haris,
  • Stasse-Hermand sur une Alfa Roméo T.I.,
  • Holvoet et Boucquey sur une DKW,
  • Gatsonides et le docteur Angelvin sur une Aston-Martin,
  • Rousselle et Leigdens sur une Triumph TR2,
  • Mairesse (encore inconnu à l’époque) et Pirson sur une Peugeot 203,
  • Polenski-Linge sur Porsche,
  • Gendebien-Fraikin sur Lancia GT ,
  • Herzet-Bianchi sur Ferrari… et bien d’autres encore.

Tout cela pour montrer le niveau élevé du plateau.

Côté de la mécanique Panhard, on trouve :

  • Un co        ach DB piloté par les français Simon et Meunier n° 11
  • Une Dyna X  aux mains des belges Delrez et Greven n°15
  • Une autre Panhard pilotée par les français Dupont-Dustaritz n°39

La n°68 pilotée par les français Fery et Poirot

La n°69 aux mains des français Bathelier-Taccone

La n°74 pilotée par Rainault-Slotine

La n°110 équipage français : Faure-Guyot

La n° 113, une barquette artisanale pilotée de Chevron et Cottet, deux autres français.

LA COURSE

Le départ est une nouvelle fois donné à SPA, au rythme de 3 concurrents à la fois : le vainqueur de l’année précédente partant traditionnellement dans le premier groupe.

Il est 23 heures au moment où le trio va s’élancer.

Chaque équipage est présenté à la foule bien présente, par Jean Leroy, le speaker de Radio-Luxembourg.

Dès le premier contrôle, à Trêves noyée dans le brouillard, deux concurrents manquent à l’appel, tous deux pour cause de sorties de route.

Les voitures font ensuite escale à Idar-Oberstein, à Landau, à Dasing, à Freising, à Wasserburg, à Rosenheim, à Schwarzbach, à Gmud, à Heiligenblut, à Ferleiten et à Innsbruck.

A ce moment là, 22 équipages ont déjà abandonné la course.

Claes-Ickx figurent parmi les attardés et ont déjà perdu toute chance de l’emporter.

A Bormio, après le passage, au nord, du fameux col du Stelvio, plus haut col routier des Alpes italiennes avec 2.758 m, il ne reste plus aucun concurrent sans pénalisation.

Claes-Ickx abandonnent sur ennuis d’embrayage, en même temps que 7 autres équipages.

A Mantoue, 68 voitures restent en course tandis qu’on enregistre un important retard pour Liekens et Barbier.

A Modène, ce sont Mairesse et Pirson qui encaissent une lourde pénalisation de 47 mn.

Enfin, à Rome, 62 concurrents signent au contrôle de la mi-course.

La caravane remonter ensuite vers les Alpes où les attendent tour d’abord les sinistres Falzarego et Pordoï.

Après le passage de ceux-ci, Polenski-Linge et Gendebien-Fraikin (les seuls avec  Cristillin-Fioro, à avoir passé ces deux derniers cols sans pénalisation) s’isolent en tête avec une confortable avance.

Polenski prend alors régulièrement des secondes à Gendebien, obligé de laisser filer son adversaire allemand.

Liekens-Barbier abandonnent à Annecy, tandis que Herzet-Bianchi s’inscrivent à leur tour sur la liste des vaincus  à Pontarlier.

Après les Vosges, 33 voitures restent en course.

Toutes atteindront l’arrivée à Spa, après être passées à Belfort, Vittel, Reims, Sedan et à Bastogne.

Polenski-Linge l’emportent finalement sans surprise sur Gendebien-Fraikin.

Du côté des Panhard, c’est un peu la Bérézina : seul la Dyna 850 cc de Poirot-Fery sauve l’honneur de notre marque en terminant à la 16ème place ce qui est un remarquable résultat si on juge de la sévérité de l’épreuve.

Charly  RAMPAL    Documents d’époque