Les 7 et 8 mai 2005, les célèbres 24 Heures Panhard de Dreux, fêtaient leur 18ème édition.

Peu à peu les représentants du DCPL avaient délaissé l’épreuve, n’ayant plus rien à apprendre, laissant la seule représentation à un adhérent de la section Bretagne : Patrick Robert

qui partageait une Dyna Z1 en compagnie de 3 autres pilotes de la région Picardie

A 16h, sur le circuit de l’Ouest parisien du Bois Guyon, le départ était donné.

Pour le premier relais, fort de son expérience, Dany Lorge était aux commandes : il savait ménager la mécanique et avait gagné l’épreuve en 97.

Au bout d’une heure trente de course tout s’était bien passé et la Dyna Z1 n°6 était en 6ème position malgré un départ en dernière ligne suite à un tirage au sort peu favorable.

A 17h30, ce fut le premier ravitaillement, Benoit prend le volant et et maintient sa place jusqu’à 19h, heure du nouveau changement de pilote et des premières vérifications des niveaux.

Piaffante d’impatience, c’est le petit nouveau, Patrick Robert qui prend ce 3ème relais d’un voiture bien préparée et qui marche fort.

Bien sanglé dans son baquet, Patrick doit s’habituer à la voiture et à la configuration du circuit caractérisé par sa terrible épingle en bout de la ligne droite qui fait à la fois dresser la roue intérieure de la Z1 et les cheveux sur la tête des spectateurs !

Patrick passe directement de 4ème en deux après un fort ralentissement.

C’est ensuite la ligne droite des stands légèrement cassée par une courbe à gauche qui permet à la voiture de se rétablir sur ses Houdailles.

Alerté par son stands, Patrick obtempère. Guy, le responsable technique lui demande de lever le pied sinon il dépasserait les 76 tours dans l’heure et prendrai une pénalité que lui impose la nouvelle réglementation.

A 20h30, c’est au tour du 4ème pilote de prendre le relais de Patrick et en profite pour ravitailler.

Mais à 21h30, c’est l’alerte : la Duna Z1 n°6 est immobilisée au bord de la piste.
Heureusement la légèreté de la Z1 ne demandera que peu d’efforts à son pilote pour la pousser.

Les mécanos prennent la voiture en main et tous les contrôles listés pour ce genre de panne : allumage, carburation.

On se rend vite compte que l’essence n’arrive pas à la pompe : une goulotte en caoutchouc additionnelle pour faciliter le remplissage s’est coincée.
Plus d’air et donc, symptômes similaires à une panne d’essence, malgré les 27 litres restant dans le réservoir !

L’équipage de la Z1 aura perdu 40 mn et ne perdra qu’une place pour se retrouver en 7ème position sur les 12 voitures au départ.

Les relais se succèdent au fil de la nuit et à 1h du matin, c’est de nouveau au tour de Patrick Robert de prendre le volant.

Handicapé un peu par sa vision nocturne, Patrick se cale derrière la future voiture victorieuse, à savoir la 24CT n°3 des journalistes de Gazoline qui lui sert de lièvre, se gardant bien de la doubler pour ne pas inverser les rôles : on n’est pas sur un Grand Prix.

7h du matin, ce sera son 3ème relais. La Dyna Z1 n°6 ne faiblit pas et la nuit s’est finalement bien passée.

La voiture ronronne de plaisir avec cette fraicheur bénéfique pour le bicylindre. Elle retrouve sa 6ème place, mais les évènements en sa faveur vont se précipiter.

Les autres concurrents qui n’ont pas ménagé leur monture rentrent pour diverses petites pannes et la valse des arrêts va porter la Z1 en 3ème position !

Les voitures et leurs pilotes commencent à être fatigués.

A 13 heures, Patrick entame son dernier relais. La Z1 est toujours 3ème derrière l’autre 24CT n° 2 de LVA (La Vie de l’Auto).

Plusieurs tours de retard de ce petit circuit les séparent. Sans prendre de risque en jouant sur la fatigue de leur devancière et un bon rythme de croisière, la Z1 n°6 reprend du terrain.

Puis, c’est le coup de théâtre qui va lui donner un bon coup de pousse pour accéder à la deuxième place : la 24CT n°2 doit s’arrêter à son stand à cause de ses roulements venus en bout de vie !
Il faut en profiter pour faire le forcing au cas où elle repartirait malgré tout.

Patrick doit se cracher dans les mains avant d’entamer les deux dernières heures de course. Ce qu’il fit intelligemment avant de passer le relais à un des Picards qui saluent sa remontée.

C’est Guy Lorge qui prendra le dernier relais après s’être assuré de la bonne tenue mécanique qui ne transpire même pas d’une goutte d’huile.

La consigne est d’assure ce podium : la 24CT n°3 des journalistes est trop loin devant !

16 heure : c’est le drapeau à damiers qui sanctionnera cette belle deuxième place où les 4 pilotes de la Z1 auront une place de choix sur le podium…

Après un tour d’honneur sous les applaudissements du public…

Charly RAMPAL d’après les informations d’époque de Patrick ROBERT

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