C’est dans le brouillard du nord de la France que le circuit de Croix en Ternoise s’offrait de nouveau aux compétitions VHC après une interruption de 5 ans.

Situé à 34 km à l’Ouest d’Arras, Croix est un circuit très agréable et très technique creusé au milieu d’un accueil et dans une ambiance familiale qui sont tout à l’honneur d’une région qui conserve encore ce que la France a de vraies valeurs : les fameux « gens du Nord » que notre Enrico avait su mettre en avant.

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Le plateau des MEP-Monomill entamait ici sa deuxième course.
Hélas seulement 11 voitures se présentaient à un contrôle technique plutôt bon enfant !

Vendredi, des séances d’essais libres à profusion (j’en ai compté 4), mais pas données (150 F) permettaient de réviser des trajectoires un peu oubliées, avec un passage sous un pont qui en piègera plus d’un !

Samedi, un soleil méditerranéen inonda le Pas de Calais montrant ainsi le beauté d’une région trop souvent dénigrée.

Les essais chronos pouvaient commencer.

LES ESSAIS CHRONO

En l’absence des Gayraud, des Albert et de Christophe Guerrier, la pole ne pouvait échapper à Pierre-Michel Fournier, l’homme en forme de ce début de saison.

Il mettait d’entrée les choses au point en mettant un écart de plus d’une seconde à Eric Pinseau.
Rappelons que celui-ci, avait été victime la veille d’un début d’incendie causé par la perte de son bouchon d’essence.
Il avait failli tout perdre sans l’arrêt d’Alain Gawski qui lui lança son extincteur pour réduire les dégâts.
Mais le faisceau électrique était à refaire, ce qui sera fait dans la soirée… à la place d’un bon repas : bravo Eric !

Gawski, toujours à l’attaque, se pontait en 3ème position et premier des Racer DB.

Puis l’ordre s’établit sans surprise sauf pour votre serviteur dont la voiture ne marchait pas et qui se fit « taper » par notre doyen, Gérard Dantan, dont la MEP, sur-vitaminée par Gawski poussait de manière impressionnante !
Par rapport à 1995, j’avais perdu plus de 4 secondes : incroyable !

Jean-Louis Dubois, avec sa superbe Hampe rouge dominait largement la deuxième moitié du classement. Il faut dire que son moteur était un 954 préparé par Bernard Coural dont la réputation de « sorcier de Dourdan », n’est plus à faire.

Après un repas convivial pris en commun, nous pouvions souffler un peu, car de nouveau, pas de mécanique à faire : qui disait que la mécanique Panhard était fragile ? Des mauvaises langues sans doute et pourtant certaines étaient poussées à l’extrême.
Seuls petits travaux pour Gérard Dantan qui avait du changer ses joints de guide de tiges de culbuteurs, qui laissaient échapper généreusement de l’huile sur les échappements, cause de cette fumée bleue qui lui avait fait craindre le pire !

Il faut dire que ces joints avaient été achetés chez notre barbu national sans garantie de qualité ! Or, nos Panhard, on le sait, ne supportent pas l’à peu près !

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UNE COURSE TRES ANIMEE

Comme d’habitude, la course allait tenir en haleine un public nombreux.

Le premier freinage en bout de ligne droite faisait craindre le pire : mais tout se passa bien.

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Parti de la dernière place, je réussis un départ canon pour me retrouver 7ème juste derrière Anne-Marie, auteur, elle aussi, d’un départ de feu !

La voiture marchait un peu mieux après avoir changé mes vis platinés et un calage à 7 dents..

J’allai tenir 2 tours, mais sous la pression, je partais dans le décors sous le fameux pont, ma MEP X2 surfant sur le gravier, puis sur cailloux et terre, évitant les rangées de pneus de justesse.
Je réussissais à m’en sortir en évitant d’accélérer trop fort pour ne pas m’enliser et je retrouvais la piste après avoir été bien secoué.
Bien évidemment, personne ne m’avait attendu et je retrouvais seulement Gérard Dantan bon dernier qui était désormais mon point de mire, mais intouchable tant sa voiture était rapide en ligne droite.

Devant, la bagarre faisait rage entre Fournier, Pinseau et Alain Gawski.

Fournier hésitant toujours dans les premiers tours de la course à demander 8.000 tours à son moteur GS (on est loin des 6.500 des Panhard !), se fait doubler au deuxième passage à l’épingle, par Pinseau.

Au 3ème, c’est Gawski qui, à l’issu d’un freinage d’enfer au bout de la ligne droite, passe à l’intérieur d’une porte que Fournier avait oublié de fermer !

Au 5ème tour, sortant bien de l’épingle qui précède la ligne droite, le trio de tête joue à l’aspiration et voilà mes lascars de front avant d’affronter l’épingle.
A ce petit jeu, c’est PM Fournier qui, place à l’intérieur et freinant plus tard, réussi à s’imposer, mais comme ce fut chaud !

20 tours plus tard, Fournier montait une fois encore sur la plus haute marche du podium, suivi par Alain Gawski qui réussit in-extrémis à passer Pinseau au prix d’une belle manœuvre.

Au milieu du peloton, Anne-Marie faisait sa plus belle course, bien servie par un moteur incroyable que son préparateur de mari lui avait concocté, mais extrêmement pointu à conduire.
C’est ainsi qu’au 3ème tour, son moteur s’engorgea à la sortie de l’épingle (régime trop bas) et elle se vit passé par Farin et Jean Moindrot (MEP X27) qui vendait chèrement sa peau en fermant systématiquement la porte : on se défend comme on peut !

Ce fut un beau podium avec enfin le plaisir de voir Jean-Louis Dubois 3ème des Monomill, récompensé par ses belles prestations.

Par contre, le pauvre François Cailleaux apprend la dure loi du sport mécanique où l’on est totalement tributaire de sa voiture.
Part sur un cylindre (et quand on n’en a que deux, c’est plutôt gênant !), il s’arrêtera au bout de 5 tours, une nouvelle fois déçu.

Mais le plus heureux était sans conteste Gérard Dantan, enfin propriétaire d’un moteur qui marchait fort (le même que celui d’Anne-Marie) et qui lui permet ainsi de faire taire certains esprits moqueurs toujours à l’affût de remarques désobligeantes confortablement assis dans leur fauteuil !

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Charly RAMPAL

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