BOURBONNAIS : CITRORACING 2013
C’est une nouvelle fois sur le circuit du Bourbonnais, implanté sur l’aérodrome de Moulins-Montbeugny , que Citroracing nous avait invité.
Cette année devait marquer les 20 ans de la Xantia et les 50 ans de la 24 : déjà ? Eh oui, le temps passe même si cette voiture reste toujours d’avant-garde, esthétiquement du moins !
Et là, grosse déception : deux pauvres 24 emmenées sur le circuit par les Philippe et un sympathique hollandais ! Deux ou trois sur le parking : on est bien loin du trentenaire que nous avions fêté chez Truffaut.
Quant à la Xantia, elle brillait par son absence !
Il en sera de même pour les DB : deux seules représentantes faisant partie de l’Amicale DB.
Mais où sont passées les autres ? Que se passe-t-il ? Après le revers cinglant d’Angoulèmes, incapable d’avoir 15 voitures, malgré les promesses, puis les efforts répétés d’Honoré Durand qui se termineront en grosse colère !
Un très beau CD complètera ce trio avec l’infatigable Pierre Duprat présent avec sa Barquette toujours aussi curieusement regardée !
Mais avouez que c’est bien triste et désespérant de ne plus voir ces étalons faits pour la course sur un terrain à la mesure de leur qualité.
Heureusement et une fois encore, le plateau des MEP-Monomill fut tout simplement grandiose !
Succès de participation, tiré par nos deux locomotives que sont les Gayraud et Honoré Durand, point de pleurs, ni de larmes, ni de supplication : une trentaine de monoplaces avaient répondu présent dès la première convocation !
Venus en nombre des quatre coins de France, mais aussi de Belgique avec nos deux amis belges sur une MEP X2 et le rarissime Racer Lefevre de 1954
et d’Allemagne, avec mon ancienne MEP X2 et sa bande jaune, il avait fallu en faire 3 plateaux pour respecter le nombre maxi sur ce circuit : incroyable !
Un vrai régal pour les yeux et le pilotage…
Citer tous les concurrents serait trop long, vous les reconnaitrez sur les photos jointes.
Néanmoins, je dois mentionner la présence d’André Guilhaudin, 89 ans et des anciens comme Serge Mace, Gaby Billaud et Claude Le Foll, les vrais, les purs, les tatoués de l’ancienne équipe des années 90 ! Ils nous firent une démonstration éclatante de leur talent resté intact ainsi que les Gayraud (et leur fille) avec Honoré habitués à leurs joutes récurrentes.
Côté voiture, le clou restera la présence de la MEP X7 à moteur NSU que les Gayraud ont réussi à reconstruire et qui faisait ses premiers tours de roue sur une piste.
Son simple moteur 1.000 de série ne l’emmenait certes pas en Olympe, malgré deux gros Weber qui s’essoufflaient à le gaver.
Cependant, ce petit bijou vient compléter un plateau dont la gamme commence à sérieusement s’étoffer, tant en qualité qu’en diversité !
Cette X7 tournera aux mains de la fille à Philippe sans problème mécanique, seule une panne d’allumage la fit rentrer à la ficelle, mais bien vite réparée par le grand père Claude !
Un article futur sera consacré à sa construction chez les Gayraud : monoplace introuvable et superbe !
Un bémol cependant est à mettre au plan des contrôles de décibels qui pénalisa quelques équipages, les obligeant à louer des étouffoirs et emprunter de la laine de verre pour certains.
Bon nombre de moteurs, principalement des Panhard, dépassèrent les 95 décibels autorisés. Souvent aux alentours des 110, ils étaient irrémédiablement refoulés.
Les épreuves se déroulèrent dans une ambiance sportive des plus conviviales, avec les retrouvailles inattendues d’anciens gardiens de la paix que furent Claude Le Foll et Gérard Dantan :
Evidemment, quelques uns ne furent pas épargnés par d’habituels soucis mécaniques sans quoi ce sport ne serait pas !
La chaleur et les pots bridés n’allaient pas favoriser la fiabilité de certains moteurs .
J’en fis l’amère expérience sur la MEP X2 que nous nous partagions avec Gérard Dantan : soupape d’échappement cassée, maladie chronique des soupapes de club, pas faites pour la compétition…
Egalement, Hubert Goddefroy vit sa pression d’huile lâchement l’abandonner : il préféra arrêter plutôt que de détériorer son moteur…
Mais dans l’ensemble ça a tenu le coup, surtout les X27 modèle de garantis mécanique quand on anticipe la panne comme Honoré qui diagnostiqua un culbuteur desserré qui aurait pu l’entrainer vers de graves conséquences !
Côté Citroën, peu de voitures en piste. Néanmoins nous avons eu droit à une démonstration spectaculaire du pilote maison : David Henry au volant de la Citroën C4 WRC :
Quitte à me répéter, voilà encore un superbe rassemblement sportif et amical qui confirme que les absents en DB avaient eu tort…
Une petite vidéo d’un professionnel leur donnera ce goût amer de leur non participation :
Enfin, quelques tours dans la MEP X7 de la fille de Philippe Gayraud :
Charly RAMPAL