TOUR AUTO HISTORIQUE 2018 : AMBIANCE ET DECOR AUTOUR DE DEUX PANHARD
C’est le rendez-vous du printemps quand le soleil vous donne envie de reprendre la route.
Paris, les beaux jours et la Verrière du Grand Palais pour écrin, aucun doute possible, le Tour Auto Historique 2018 est de retour.
L’édition 2018, emmènera les 240 concurrents jusqu’à Nice, en passant par Besançon, Megève ou Avignon.
2.000 km au programme et en attendant le départ du lundi, une veillée d’armes aux airs de communions : la traditionnelle journée de vérifications techniques et administratifs qui sont avant tout l’occasion d’une rencontre, celle des joyaux de l’automobile avec leur public.
Tous les chapitres de l’histoire de l’automobile ont leur place comme en témoigne nos deux représentantes Panhard : une PL17 et une 24CT.
En effet, cette année, à cause du Mans Classic, les DB et Dyna Z1 habitués des épreuves historiques, la participation de notre marque se résume à deux voutures engagées en régularité moyenne basse :
Bruno MIOT-Patrice GANDON sur PANHARD PL 17 1961
Yves ROUMEGOUS - Jean-Marc CALVET PANHARD 24 CT 1964
Une grande diversité à laquelle l’organisation tient tout particulièrement.
Le mardi suivant, au petit matin, la longue caravane prend la direction du château de Courances, premier stop du Tour Auto 2018.
Paris et ses lumières ne seront déjà plus qu’un magnifique souvenir.
Progressivement, le Grand Palais se vide et le Tour Auto Historique peut s’élancer, moteur éteint pour ne pas réveiller la capitale qui dort encore.
C’est bientôt parti pour 2.000 km sur les routes de France, et c’est un rendez-vous que personne ne veut manquer.
Dehors les lèves-tôt sont venus assister à cette longue procession, la passion de l’automobile n’a pas d’âge, ni d’horaire.
Dans les rues de la Capitale, certains ont peut-être cru qu’on tournait un film d’ambiance nouvelle vague, un mirage au pied de la Tour Effel rapidement suivi d’un autre éblouissement pour les 240 participants.
Le Tour Auto de Peter’s organisation, sait recevoir et a le sens de la fête.
Il a choisi le château de Courances pour son départ officiel. Un bijou méconnu au sud de l’Essonne.
La suite, une balade à travers la Bourgogne, ses vignes, ces routes aussi roulantes que sinueuses, un plaisir de conduite à partager à deux.
Passé ce moment d’intimité, il fallait bien se rendre à l’évidence, le TdF Historique est populaire.
Difficile pour lui de passer inaperçu et d’ailleurs, ça tombe bien : il n’en a pas vraiment envi.
Dans les tribunes du circuit de Dijon Prénois, les passionnés ont pris place, nombreux, pendant que les uns se régalent du bruit des moteurs, les autres préfèrent le silence de la pré-grille.
Ici la 24CT en action :
Suivie de la PL17
Ce mardi soir le Tour Auto Historique a posé ses bagages à Besançon, une première dans l’histoire du Rallye.
Un bain de foule pour finir la journée.
Besançon, mardi soir, un public nombreux accueille les concurrents, des badauds qui ont le temps de flâner, alors que pour les équipages et leurs assistants, c’est une nouvelle course contre la montre qui commence pour remettre les voitures à niveau et préparer l’étape du lendemain, car ce n’est pas de la parade.
Mercredi matin, ce sont les routes sinueuses de la Franche-Comté qui sont le théâtre de cette deuxième étape : magnifiques paysages des contreforts du Jura pour les concurrents toujours en course.
Temps fort de la journée, le circuit de Bresse attendait les concurrents en début d’APM. Là encore, les mécaniques allaient être bien sollicitées.
Mais le Tour Auto Historique n’est pas qu’une agréable balade à travers la France, c’est aussi un rallye chronométré où chacun cherche à rouler le plus vite possible.
Adrénaline garantie et tant pis si ce soir, il faudra de nouveau mettre les mains dans le moteur.
Puis ce sera les Alpes, un sommet dans une semaine qui n’en manque pas !
Megève, point d’arrivée de la deuxième journée de course offre aux concurrents un décor timidement enneigé.
En à peine 48h, la caravane a totalement changé d’univers. Des pavés parisiens aux petites routes de montagne, le changement est aussi radical qu’il est apprécié par les équipages.
Le Vercors version Sud, déployait ce jeudi une beauté presque insolente et le mieux dans ces cas là est de ne pas résister.
Après une première spéciale rapidement avalée, il devenait urgent de prendre son temps, stopper le chronomètre et sortir du baquet et savourer la potée prévue au programme du jour : un must que les habitués ont pris l’habitude de déguster.
Il permet de se ressourcer sur le bord de la route et profiter enfin de la vue sur les autres. C’est le propre du Tour Auto Historique de profiter de ces moments de détente entre les courses.
Le Tour Auto Historique arrive à Avignon, le soir du troisième jour.
Mais la cité des Papes ne sera pas la terre promise pour tout le monde.
Certains se sont égarés en chemin à cause d’ennuis mécaniques et on notera quelques abandons, mais ils ne sont pas légions et ils sont encore plus de 200 à rêver du grand final à Nice, samedi.
Mais avant de parader sur la promenade des Anglais, il faudra passer à l’ombre du Mont Ventoux, vendredi, puis affronter le légendaire circuit du Castelet, c’est une certitude le Tour Auto Historique est une épreuve qui se mérite.
C’est une petite route pittoresque bordée de chêne vert et de buis qui mène au pied du géant de Provence : le Mont Ventoux.
En passant pas la Gabelle, son nom sent bon la Provence de mon enfance.
Pour y accéder, il faut traverser les vignes du Vaucluse sans trop y prêter attention.
A Bédoin, sur la place du village, partiront les concurrents pour affronter la première spéciale du jour, il y avait surement des amateurs de vin, mais surtout des passionnés de grands crus automobiles appareils de photos chevillés au corps, venus chercher ici des souvenirs pour toute une vie.
Côté pilote, le parcours du jour pouvait se résumer à une question : comment rouler vite sans perdre une miette du paysage ?
Un dilemme évidement difficile à résoudre. Impossible de se plonger dans la nature, surtout pour le navigateur constamment plongé dans ses notes.
On serait tenté de dire que la chose est plus simple pour les voitures inscrites dans la catégorie « Régularité» : que nenni !
C’est la grande tradition du Tour Auto Historique, il n’y a pas que la vitesse qui compte, les équipages choisissent une moyenne, basse, intermédiaire ou haute et doivent s’y tenir : facile à dire, beaucoup moins à faire !
Car il faut aller très vite quand ça tourne beaucoup.
Nos deux Panhard ont choisi la basse et ce n’était pas gagné, mais l’essentiel est d’arriver au bout.
Heureusement, ce vendredi pour mettre tout le monde d’accord, il y avait un pit-stop imposé que personne n’a songé à zapper : le couvent royal de St Maximin un ancien cloître des dominicains datant du 13ème siècle.
Il était le théâtre de la pause déjeuné du jour, un moment hors du temps où les considérations du classement et de mécaniques paraissaient forts futiles.
Le commun des mortels aurait terminé cette journée sur cette note d’élégance, mais le pilote du Tour Auto Historique est aussi un amateur de sensations fortes et sur la route qui l’emmenait vers Aix-en-Provence, l’avant dernière ville étape de la semaine, il avait rendez-vous avec un mythe : le circuit Paul Ricard du Castelet qui rappelait à nous autres, anciens pilotes de VHC, les moments les plus fabuleux de nos saisons des années 80/90 en tourisme puis en MEP-Monomills.
Les plus grands ont roulé ici, et ils rouleront demain, puisqu’il accueillera de nouveau, un GP de Formule 1 en juin prochain.
Refait à neuf ou presque, il aura offert aux concurrents encore en lice, un autre moment d’exception.
Tout a une fin parait-il, même le rallye qui va s’achève ce samedi à Nice.
Mais chez tous ceux qui ont fait leurs premiers pas sur ce tracé, une petite lumière s’est allumée et quelque chose nous dit qu’elle n’est pas prête de s’éteindre.
Samedi, ce n’est plus un parcours de rallye, c’est un décor de film : les falaises de la vallée de l’Esteron dans l’arrière pays niçois, resterons comme l’une des images fortes, de ce Tour Auto.
La 5ème et dernière étape de cette 27ème édition, promettait un final grandiose avec 3 spéciales au programme.
Pari tenu.
De quoi vous donner le sourire, surtout quand un tel panorama s’accompagne d’un sentiment tout aussi grandiose : celui d’aller au bout et nos deux Panhard iront au bout de l’aventure et ont eu un succès énorme, en s’identifiant aux voitures populaires des années 60.
On notera 30 abandons à l’arrivée.
Le château de Tablane au pied des montagnes du Verdon, aura constitué le cadre enchanté de l’ultime pause repas de la semaine.
Une halte bien venue mais pas le temps de jouer au golf dans les merveilleux parcours qui entourent le château.
Car les concurrents avaient rendez-vous avec un haut lieu du sport mécanique : le col de Turini. La spéciale mythique du Rallye de Monte-Carlo.
Une ascension qui vous emmène à 1.600 m d’altitude, et vous fait entrer dans l’histoire de la course automobile.
Tous les participants du Tour Auto pourront dire : cette année, j’y étais !
Après ça, il ne restait plus qu’à bien négocier l’arrivée, sur la place Massena à Nice.
Nos deux Panhard étaient là se classant respectivement :
83ème : Yves ROUGEMOUS / Jean-Marc CALVET Panhard 24 CT
99ème : Bruno MIOT / Patrice GANDON Panhard PL 17
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Un grand bravo à eux…
Charly RAMPAL (Photos : French Driver, Spirit-Racer-club et automobilist )
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