Rappelez-vous vos 15 ans.

Les années soixante commençaient par des victoires D.B. et Panhard sur tous les circuits et les Rallies internationaux.

L’étoile P.L. brillait au firmament du Sport Automobile.

A côté des coupes et des Trophées dédiés aux professionnels et pilotes, la reconnaissance d’une marque, d’un modèle se fait surement à travers les jouets.

Ils ont bercé notre enfance, ont conditionné l’achat de notre première voiture, nous ont converti à une marque.

Pour moi, ça a été les voitures au 1/43ème et chaque sortie de modèle Panhard était un évènement : la première PL17 parme de Dinky Toys était sortie en même temps que le modèle de la porte d’Ivry !

Puis, le gout pour le sport automobile, nous poussa vers ces circuits de vitesse que l’on montait comme les rails de chemin de fer.

Le train électrique dominait les salles de jeu.

Aussi, faire rentrer à la maison un « Circuit 24 » était un exploit.

La clé de la décision fut la sortie du tank D.B. vainqueur des éditions 60 et 61 des célèbres 24 Heures du Mans.

A côté de la fameuse Ferrari 250 LM rouge, la petite voiture bleue avait fière allure.

Au 1/32ème  la différence de cylindrée avait disparu et nous pouvions nous battre à armes égales contre ce monstre d’arrogance.

DB-Panhard et Ferrari, voilà une reconnaissance éternelle de deux marques qui auront marqué l’histoire des 24 Heures du Mans.

« Si vous êtes passionnés pour les courses automobiles, le « Circuit 24 » vous enthousiasmera ! »

Voilà, ce que disaient les journaux de l’époque.

Fabriqué par l’Usine à Idées, à qui l’on doit aussi deux jeux de construction très astucieux : « Les Croix Magiques  et  « Pierres Magiques ».

C’est un circuit comprenant deux pistes, qui permet de « faire la course », avec un autre pilote.

Les pistes sont branchées sur le secteur par l’intermédiaire d’un transformateur et l’on commande à volonté la marche de la Ferrari ou du D.B. à l’aide d’un accélérateur à main, s’appuyant sur le principe du rhéostat.

Plus on appuie, plus la voiture va vite …

Tout l’intérêt réside dans le fait que si l’on va trop vite en virage, la voiture dérape (comme la vraie) et sort de la piste.

C’est à chaque pilote de mener sa course comme il l’entend.

Plusieurs boites étaient proposées à la vente !

  • La boite n°1 de base était proposée à 99,90 NF
  • et la boite n°3 offrant un circuit beaucoup plus complexe, d’un développement de 3,16 m, avec chicane et pont, était vendue 199 NF

On pouvait encore allonger le parcourt en achetant des éléments supplémentaires.

Le tout est bien entendu démontable.

Le « Circuit 24 » était de tous les Salons de l’Automobile où les personnalités de la chanson et les pilotes venaient passer un bon moment, comme le montre les photos jointes.

Epoque heureuse où le virtuel n’avait pas encore sa place : on pouvait alors toucher, sentir et casser véritablement sa voiture.

Verra-t-on un jour une banquette D.B. ou un C.D. dans une Play Station ?

J’en doute : au rencart les papys de l’ancien monde ! Mais c’était le notre…

Charly  RAMPAL