En cette année 2022, cet épisode sera à marquer d’une pierre blanche pour notre mécanique Panhard où elle fut à l’honneur au-delà de nos espérances.

Le Mans Classic 2022 a rendu un vibrant hommage à notre moteur flat-twin Panhard, indissociable de l’histoire des 24 Heures du Mans de 1950 à 1964.

L’édition 1962 des 24 Heures fut l’ultime victoire à l’Indice du vaillant petit bicylindre dans la Sarthe.

Profondément attachés au devoir de mémoire, Peter Auto et la FFVE, accompagnés des historiens de la marque, se devaient de célébrer le 60ème anniversaire de cette victoire.

Florilège de plus de vingt-cinq autos historiques, dont une quinzaine ayant physiquement disputé les 24 Heures du Mans ou aux essais de cette mythique épreuve d’endurance, cette exposition met également en exergue quelques voitures ayant disputé d’autres grandes épreuves telles le Bol d’or, les Mille Miglia ou les 12 Heures de Sebring.

Peter’organisation et F.F.V.E. envoyèrent à tous les possesseurs de modèles à mécanique Panhard, une invitation qui commençait sous la forme :

Le but était de prévoir un espace spécialement aménagé et permanent, afin de montrer aux 200.000 spectateurs un maximum de modèles sportifs. Evidemment les D.B. étaient majoritaires :

Comme la D.B. Antem de mon ami Serge Macé dont je cous ai raconté son histoire et sa restauration dans un article en 3 parties.

  mais pas que.., comme ce rare et magnifique dérivé Panhard sur base Dyna X qui avait participa au 24h du Mans en 1950 aux mains de Charles Plantivaux et Guy Lapchin.

Et les CD bien sûr

De belles raretés..

Des Panhard carrossées par Allemano … hyper rares…

Les Barquettes DB…

La rare Devin (la rouge) venue des Etats-Unis (collectionJean-Luc REANARD)

L’ensemble vu de dos…

Mais pour nous amis sportifs, c’est sur la piste que nos mécaniques allaient faire une belle démonstration de leurs qualités et de leur fiabilité.

Ces voitures exposées auront droit à un tour du circuit sous les applaudissement des 200.000 spectateurs : les voici en prégrille.

LES PARTICIPANTS AUX TROIS COURSES DU SAMEDI ET DE DIMANCHE NUIT ET JOUR

Record battu pour les engagements à mécanique Panhard !

8 voitures étaient inscrites dans le plateau 2.

  • N°19 : DB Camionnette de 1958  Fouquet Hatevilain / Bousquet
  • N°23 : Monopole de 1956 Famille De Gaillard
  • N°32 : DB HBR  de 1957   Palanque / Verzaux
  • N° 53 : DB Tank du Mans 1959  Laureau / Dursen
  • N° 55 : DB HBR 1955  Blanchard / Blanchard
  • N°60 : Barquette Trouis de 1952  Gayraud père et fils
  • N°73 : DB HBR de 1960 Boutevin / Moreau
  • N°74 : DB Antem de 1951  les marseillais Baldy 

Les CD seront dans le plateau 3… avec un magnifique CD Peugeot !

Elle connut une carrière sportive malheureuse, au cours de ses deux saisons d’existence, et elle ne put accéder à un stade de développement ultérieur.

Le principal handicap dont elle eut à souffrir fut un rapport poids-puissance très défavorable dû à la conjonction d’un châssis très bien dessiné, mais d’une construction trop lourde, de modifications successives qui allèrent presque toutes dans le sens d’un alourdissement des pièces, et d’une carrosserie sûrement très fine mais peut-être pas réalisée avec toute la rigueur nécessaire sur le plan du poids que la construction d’une voiture de course, surtout de petite cylindrée, exige.

Dommage que l’expérience avait dû s’arrêter là, car Robert Chouiet et l’équipe CD étaient parfaitement conscients de la marche à suivre et prête à tenir compte de l’expérience.

Hélas, la CD-Peugeot restera une voiture de Musée. Merci à son propriétaire de l’avoir remise en piste.

LE TOUR DU PADDOCK

La DB-HBR de Palanque dont la mécanique a été réalisée par Bertrand Hervouet.

La DB Antem de la famille Baldy de Cahors, immatriculée dans les Bouches du Rhône, ex-Elie Bayol , le pilote marseillais.

L‘unique DB Trouis de la famille Gayraud, restaurée entièrement par eux-mêmes en champions albigeois qu’ils sont et animateurs, spécialistes des MEP.

Hélas, la voiture a eu des soucis : casse moteur au 2ieme tour de la course 1 et ensuite la commande de boite leur a fait défaut.  Réparé, ils ont pu tourner quand même pendant la nuit sans problème et participer à la course 3 de clôture.

RAPPEL HISTORIQUE :

Georges Trouis était un garagiste parisien situé rue de la Jonquière dans le 17ème arrondissement.

Sa passion pour le sport automobile le pousse tout d’abord à courir sur des voitures anglaises. Puis il courra sur DB de 1951 à 1955.

En Mars 1953, il fait réaliser une barquette sur châssis DB n°775 par son tôlier-formeur Dhoest, une barquette DB très réussie. Dhoest travaille sur place au premier étage que Trouis lui loue, ce qui facilite le suivi des travaux..

Dhoest réalisera plusieurs carrosseries au gré des humeurs de Georges.

La dernière barquette de course étant posée sur un châssis DB n° 800.
Ce châssis avait été commandé chez DB en avril 1954.

Georges Trouis fait réaliser par son tôlier-formeur une carrosserie assez réussie.

Mais avant d’être livrée à Trouis, ce châssis a eu une aventure peu commune : DB a tout simplement utilisé ce châssis-moteur pour présenter au Salon de Paris d’octobre 1954 la maquette du coach en polyester.

Après le Salon l’ensemble a été démonté et le châssis livré à Georges Trouis.

Avec ces voitures, Trouis courra en Angleterre, au Portugal, au Maroc au 12h de Casablanca..

Un moment fort pour cette voiture : Le Mans 1955. Trouis l’engage en compagnie de Louis Hery qui se tuera l’année suivante sur cette même piste sur Panhard.

Il terminera 20ème au Général et 14ème à l’indice.

LA DB-PANHARD Barquette de 1955 qui portait en cette année le n°59.

Le Tank DB-PANHARD de 1959 propriété d’Antoine Laureau, petit-fils de Gérard Laureau vainqueur sur cette barquette en 1960 avec Paul Armagnac : ils portaient le numéro 48.

La Panhard-Monopole de la famille De Gaillard

Rappelons que depuis 1947, Monopole était au début associé à Floquet pour fabriquer des pistons, soupapes, chemises et segments.Pour une bonne réputation de sa maison, Jean de Montrémy fonde une écurie pour aligner en compétition des voitures conçues dans ses ateliers.

Ses voitures débuteront avec des moteurs Simca 1.100 cm3.

Mais en 1949, notre bicylindre Panhard commence à faire parler de lui et Jean de Montremy décide de l’adopter pour le nouveau modèle destiné aux 14h du Mans 1950.

Cette voiture a été travaillée sur la base de l’aérodynamique et de l’esthétique, un encombrement réduit et la maniabilité : c’est un succès, puisqu’elle remporte la première place à l’indice de performance au Mans 1950 et ce seront 3 années consécutifs de victoire sur le circuit de la Sarthe, car elle participe très peu à d’autres compétitions.

C’est en 1956 pour les 24 Heures encore que Panhard-Monopole adopte cette carrosserie de coupé profilé avec porte-papillon, comme les 300 SL de Mercédès, que l’on retrouvera en 1957 et 1958.

Malgré de nombreux succès, en janvier 1958, l’atelier d’Achères cesse toute activité et les trois dernières Monopole sont vendues pat voie d’annonce.

En neuf ans d’activité, l’écurie Panhard-Monopole peut revendiquer un beau palmarès et l’expérimentation d’un certain nombre de techniques, comme les tambours de freins en alliage léger et le moteur aérodyne qui équipera nos Panhard jusqu’à la fin.

La production totale des Panhard-Monopole n’excède pas 15 ou 20 voitures, toutes destinées à la compétition.

Et c’est une profonde émotion d’avoir retrouvé sur la piste où elle s’est illustrée à de nombreuses reprise, ce dernier modèle qui appartenait au père de François, historien spécialisé dans les voitures françaises et que j’ai eu la plaisir de croiser de nombreuses fois, car dans la famille Fouquet-Hatevilain l’automobile est une passion qui se transmet de génération en génération.

LA DB CAMIONNETTE de 1958


LE CD PANHARD 1962 de Jacky Laguerre dans le plateau 3

SAMEDI SOIR : REUNION D.B. CHEZ MICHEL GERMAINE

Pour la soirée du samedi soir, Michel Germaine avait réuni les adhérents de l’Amicale D.B. et autres propriétaires de Panhard à se réunir autour d’un repas très convivial et plein de d’humour et de convivialité, le tout au milieu de sa collection d’américaines mais pas que…

QUALIFICATIONS

Après les vérifications techniques, les essais libres du vendredi, place aux qualifications.

CLASSEMENT DES MEILLEURS TEMPS PANHARD

70 voitures au départ dans le plateau 2, creusé des Panhard.

C’est bien évidemment par les temps réalisés en qualification que vont se positionner nos Panhard sur la grille de départ et en épis comme à leur époque..

– 48ème : la 53 en 6’ 54’’858

– 49ème : la 73 en 6’57’’877

– 50ème : la 60 en 6’59’’326

– 51ème : la 19 en 7’00’’614

– 60ème : la 23 en 7’35’’994

Etc…

LA MISE EN EPIS

La D.B. dite « camionnette » à cause de son dessin arrière à vitre verticale. C’est sur même modèle que Gérard Laureau remportera le Tour de France Auto en 1958 qui pour lui, elle est la meilleure des D.B.

Pas étonnant qu’elle soit en tête des performances de tous les modèles à mécanique Panhard.

La Monopole, prête à s’envoler !

LE DEPART  EN PHOTOS

EN DIRECT DES STANDS

Hélas, problème de fixation moyeu ARD sur la DB Antem qui marchait du feu de dieu ! La preuve…

Mais trop de temps perdu, elle finira 61ème et dernière des Panhard !

Et la Monopole, sans soucis que celui de changer de pilote et de l’arrêt obligatoire.

Et ça repart, sans problème..

SUR LA PISTE

Une belle bataille entre la DB Camionette et la très performante DB HBR de Boutevin qui tournera à l’avantage de Fouquet Hatevilain fils

Tir groupé de nos représentants

LE CLASSEMENT DE LA COURSE 3

  • 41ème et première des Panhard : la n°19
  • 42ème la n°73
  • 44ème la n°53
  • 46ème la n°60
  • 51ème la n°32
  • 56ème la n° 23  (Monopole)
  • 57ème la n°55
  • 61ème la n°74

A la compilation des 3 courses :  Ce sera Boutevin qui sera devant Fouquet-Hatevilain

CLASSEMENT FINAL A L’INDICE :

PLATEAU 3 : LES LAGUERRE-ZAGANE SUR LE PODIUM !

Dans le plateau 3, le CD de notre représentant Panhard, Jacky Laguerre père et fils avec et Zagame ont terminé 3ème à 4 secondes du second, au terme d’un course sans histoire et un équipage très performant !

Une performance incroyable avec un moteur qui avait 30 km ! Mais Jacky, que je connais depuis longtemps est un pilote confirmé et un fidèle des épreuves VHC.

UNE PANHARD SUR LE PODIUM !

Rendez-vous en 2023 pour les 100 ans !

Deux vidéos comme si vous y étiez :

Côté exposition Panhard

LEMANS CLASSIC 2922 EXPO PANHARD – YouTube

Côté paddock :

LE MANS CLASSIC COTE PADDOCK – YouTube

Charly  RAMPAL    (photos Peter’s-Organisation, Serge Macé et Jacky Laguerre)