A partir des maquettes, le bureau d’étude fait construire des prototypes.

De la petite maquette on est arrivé à une maquette grandeur nature, mais tout l’habitacle est encore en fil de fer afin de permettre aux spécialistes d’étudier le logement de tous les organes vitaux de la voiture et des futurs
passagers.

Plus d’un an s’est écoulé depuis les premières esquisses.

Ces prototypes sont maintenant expérimentés sur les pistes d’essai qui doivent démontrer que la nouvelle voiture peut à toutes les vitesses et dans toutes les conditions de route, satisfaire l’acheteur.

Sur les 80.000 heures de mise au point, 20.000 sont consacrés à des tests de choc, 50.000 aux essais de torsions du châssis et de tenue de route, 10.000 aux essais sur route.

Quinze voitures tourneront ainsi pendant quatre mois sur les pistes secrètes du constructeur.

Pour chacun, c’est l ‘épreuve de sécurité et de longévité : 150.000 km de tôle ondulée, de pavés, de cassis, de pistes sonores, de gués.

Pour les essayeurs, c’est le salaire de la peur.

Ils sont maintenus sur leur siège par des ceintures et obligés de se relayer toutes les heures.

Ces prototypes sont appelés des « mulets ».

Certains ne verront jamais le jour.

D’autres, après les ultimes tests, seront lancés dans le public.

Enfin, avant d’être présentées en grande première au public, les futures autos tourneront sur la grande boucle de Montlhéry, considérée par les spécialistes de l’automobile, comme « le juge de paix ».

Enfin, pour les réaliser en série, il aura fallu modifier les chaînes des usines et préparer un outillage spécial.

On peut évaluer le coût de la première voiture d’un nouveau modèle à plusieurs milliard d’anciens francs, et des premières ébauches sur la planche à dessin à la sortie de chaîne, il aura fallu entre 2 et 4 ans.

Sur la voiture d’essai, il y a deux tableaux de bord : celui du client et celui destiné aux études.

L’ensemble des cadrans permet de relever les différents points de la voiture : les températures, les puissances électriques, les pressions et les témoins (sécurité de torsion du châssis, contrôle de suspension et de freinage).

Ces divers renseignements sont enregistrés automatiquement sur des bandes.

Les 150.000 km de chaque voiture peuvent être ainsi reconstitués kilomètre par kilomètre.

Par ailleurs, c’est sur le « Home Traîner » des bureaux d’étude que sont fait parallèlement aux essais sur route les constatations de tenue des véhicules.

On réalise en quelques mois l’équivalent de centaines de milliers de kilomètre de route, plus d’un million de dérapages.

L’ensemble des réactions est suivi par des caméras. Ces tests sont confrontés avec les essais sur route.

Tous les défauts de jeunesse seront corrigés : tenue de route, pièces mécanique, accessoires.

Tout ce qui avait été imaginé et concrétisé séparément sont ainsi rendus solidaires les uns des autres pour former un ensemble cohérent et efficace.

Ainsi la 24 sera présentée et vendue au public en toute confiance. Nous en voulons pour preuve les 24 qui continuent à rouler de nos jours aux mains de passionnés de la marque PANHARD.

Voici quelques photos qui illustrent ces essais de présérie.

Déguisés en Dyna Junior, le nouveau moteur et les suspensions peuvent être testées à l’abri des regards indiscrets sur les paisibles routes de la forêt de Fontainebleau.

Quelques mois plus tard, le prototype a changé de carapace.

Le voici dans sa robe définitive affrontant les dures réalités du routier de Montlhéry.

Tôle ondulée, chemin défoncé.

15 protos on ainsi tournés pendant quatre mois.

Pour les essayeurs, c’est le salaire de la peur.

Maintenus sur leur siège par des ceintures, ils sont obligés de se relayer toutes les heures.

Sur les voitures d’essai, il y a deux tableaux de bord : celui tel que le verra le client et celui destiné aux études.

L’ensemble de ces cadrans permet de relever en différents points de la voiture : les températures, les puissances électriques, les pressions et les témoins (torsion du châssis, contrôles de suspension et de freinage).

Ces divers renseignements sont enregistrés automatiquement sur bande.
Les 150.000 km de chaque voiture peuvent être ainsi reconstitués kilomètre par kilomètre.

Charly RAMPAL (D’après les documents et photos du bureau des Etudes Panhard)