Longtemps surnommé le « rallye des 10 000 virages », le Tour de Corse a été créé en 1956 par l'ASACC,

En 1957 pour sa deuxième année, l’épreuve est inscrite au Championnat de France Grand Tourisme.

Le départ eu lieu le 22 novembre à Bastia et l’arrivée devait se faire le lendemain à Ajaccio sur un parcours à travers l’île totalisant 1.100 km.
Sur les 76 équipages qui devaient prendre le départ, seuls 27 arrivèrent à bon port.
Pour la circonstance, DB avait engagé 8 voitures :

– Laureau – Jaeger sur un prototype coupé, réalisé à partir de l’ancienne barquette en aluminium de 1956 sur le châssis n° 834 qui a été reconstruite en cette année 1957 avec un nouveau numéro le 917. La voiture portait en course le n°47
– Besson-Dumont n°54 qui termineront 16ème.
– Adda-Delpeche n°50 : abandon
– Picart-Armagnac : 10ème

– Perrier-Janoray n°52 : abandon
– Menier-Chanchou n°58 : non classés
– Cauvin-Lavielle n° 59 : abandon
– Richard-Vaxelaire n° 60 : abandon

Concernant la mécanique Panhard, rajoutons aux DB, :
– la Panhard-Monopole de Martin –de Marignane n° 55
– la Dyna Z1 de Gréder-Vigneron n° 2 qui terminera à une brillante 18ème place et 3ème de leur catégorie remportée par une DKW.
– la Dyna Z1 de Ferrier-Choquel n° 9 qui suivra à la 19ème place, mais 4ème de leur catégorie.
Puis abandonneront :
– la Dyna Z1 de Lobies-Piétri n° 6,
– la Dyna Z1 de Schmidt-Julien n° 33
– la Dyna Z1 de Bobrowski-Simor n° 4

Malgré le mauvais temps, le départ de ce 2ème Tour de Corse eut quand même lieu à l’heure prévue.

A 16h, la voiture n°1 Blanchoud-Prima sur Saab , s’élançait en direction du Cap Corse sous les applaudissement frénétiques de la foule venue nombreuse assister au départ des « As du volant » des années cinquante.

Cependant, à la fin des départs, sur 87 concurrents inscrits, il n’y eu que 76 partants.

Dans la nuit de samedi à dimanche, on notait de nombreux abandons pour déficiences mécaniques.

Dimanche matin à 10h30, 48 abandons étaient déjà enregistrés.
La pluie qui n’avait cessé de tomber toute la journée de samedi, avait rendu les routes glissantes, constituant un véritable danger.

A Ajaccio où l’arrivée était jugée, on notait, vers midi, déjà la présence d’une foule très dense qui envahissait les abords du contrôle.

A 12h57, la voiture 212, équipage corse sur DS19, les pas encore élèbres Orsini-Canonicci , se présente sur la ligne d’arrivée suivie du n°220, Calizzi-Altièri sur Triump TR3, etc… jusqu’au 27ème rescapé.

Seulement 21 équipages seront classés.

Brillants vainqueurs, Nicol-de Lageneste sur Alfa Roméo, devance deux Porsche Carrera.

Notons la présence d’une rareté, une 4cv Pichon-Parat, qui se classera 14ème du Général.

Laureau – Jaeger réussiront l’exploit d’amener leur DB-Panhard à la cinquième place du Général

et à la première place de leur catégorie devant une autre DB-Panhard menée par Picart et Paul Armagnac.

A l’arrivée, René Bonnet se satisfaisait de ce résultat, mais il aurait préféré remporter le Général, conscient qu’il était que Gérard Laureau avait été avec les équipages Gason – Borsa et Nicol-de Lageneste. Les seuls à passer dans les temps au contrôle de Porto.

Puis son embrayage faiblit et de troisième au général, il tomba à la cinquième après que son coéquipier l’eut fait pénaliser de 420 points pour avoir pointé trop en avance : ce qui est un comble !

Charly RAMPAL (Photos revue Moteur)