Le Club 500 Owners Association, une longue histoire et une liste de noms encore plus longue……

C’est avant la deuxième guerre mondiale que l’on retrouve les origines du mouvement des 500, lorsqu’un groupe de passionnés décide de construire et de courir sur des voitures légères, d’une grande simplicité, équipées de moteurs de faible cylindrée pour des amateurs.

Le groupe le plus influent viendra de Bristol, d’un club nommé CAPA (d’après les initiales des 4 membres fondateurs (Dick) Caesar, Aldrich, Bobby Price et Adrian Butler). Le début de la guerre mit un frein à leurs activités, mais l’enthousiasme fut maintenu par les membres du Bristol Aeroplane

Company Motor Sports Club. Après la guerre, les membres décidèrent de relancer leurs vieux clubs et le 500 Club vit le jour sur les bases du défunt CAPA.

Début 1947, le Club 500 publia sa propre revue,  » IOTA Courir pour l’enthousiaste impécunieux » qui remporta un grand succès en Angleterre dans le contexte difficile des années d’après guerre.

Fin 1947, le bureau des administrateurs du club représentait le  » who’s who » du sport automobile avec : le Comte Howe, S.C.H. »Sammy » Davis, Laurence Pomeroy, Raymond Mays, John Cooper et Dick Caesar.

Ils apportèrent des changements aux règlements en imposant notamment une carrosserie qui n’était pas encore obligatoire, dans le but de créer des voitures de course « sérieuses ».

En 1948, les courses de côte sont l’activité dominante mais, en septembre, un jeune
garçon portant le nom de Moss remporte la course inaugurale de Goodwood sur l’une des premières voitures de production Cooper.

En octobre, le RAC organise sa première course internationale pour voitures de Grand Prix sur le nouveau circuit de Silverstone. La formule 500 nationale est choisie pour la course complémentaire et un personnage plus grand que nature, « Spike » Rhiando l’emporte et les Cooper prennent les quatre premières places.

En 1949, le club 500 est présent partout et participe à une trentaine d’évènements. Les plus prestigieux sont, sans aucun doute, le meeting de Pâques à Goodwood et le Grand Prix à Silverstone devant 100,000 spectateurs qui assistent à la première course de 100 milles remportée par un adolescent de 17 ans nommé Peter Collins.

A la fin de l’année, le club change encore de nom pour devenir le Half Litre Car Club.
Une des raisons évoquées par l’autre club 500 vient du fait que certains membres un peu « précieux » n’appréciaient pas vraiment de voir leurs locaux du West End pris d’assaut par des types couverts de cambouis et qui draguaient leurs femmes……

Mais peu importe car, en novembre, à Paris, la FIA prend la décision de créer la Formule 3 et d’adopter en gros les règlements de la 500. Les enthousiastes impécunieux viennent de conquérir le monde….

La première moitié des années 50 sera l’âge d’or de la Formule 3 500, avec des courses tous les week-ends à travers l’Europe.

Des qualifications, des courses pour juniors ou seniors, des courses uniquement pour moteurs JAP, des courses pour voitures spéciales et même des courses Commander Yorke de 100 milles seront fréquentes.

A Brands Hatch, le circuit du Club, il n’est pas rare de voir une douzaine de courses de 500 en une seule journée !

Parmi les célébrités, nous trouvons les noms de Stirling Moss, Ken Tyrell, Alan Brown, Ivor Bueb, Bob Gerard, Jim Russell, Les Leston, Peter Collins, Don Parker, Stuart Lewis-Evans et même un jeune homme du nom de Bernie Ecclestone!

Fin 54, le Club changea de nom, une fois de plus, pour devenir le British Racing and Sports Car Club prouvant ainsi l’ambition croissante de ses membres.

Cependant, vers la fin des années cinquante, la Formule 3 perd de son intérêt au profit de la nouvelle Formule Junior qui attire les pilotes et les constructeurs.
Les voitures participent toujours aux courses de côte dans les années soixante mais beaucoup furent modifiées, détruites ou mises de côté.

Ce n’est qu’en 1958 qu’un groupe d’enthousiastes se réunit pour préserver les voitures et créer la 500 Owners Association.

Participant surtout à des courses de côte, ils permirent de suivre la trace des voitures et éventuellement d’empêcher leur disparition.

L’intérêt pour les courses historiques se développa dans les années 80, et les voitures commencèrent à réapparaitre avec la Formula Junior Association et le 750 Motor Club qui créèrent une classe pour la Formule 3 500.

Lorsque Lord March créa le Goodwood Revival en 1999 sur le circuit qui vit l’apogée et le déclin de la Formule 3 500, l’intérêt pour la Formule 3 500 revint avec une autre génération de pilotes.

Depuis l’an 2000, la Formule 3 500 s’est développée et un nombre croissant de voitures courent régulièrement.

Chaque année, de nouvelles voitures réapparaissent dans plusieurs pays.

La 500 Owners Association compte actuellement plus de 200 membres dans le monde entier. Ces derniers possèdent plus de 150 voitures qui participent chaque année à plus d’une trentaine de compétitions.

La 500 Owners Association est la plus importante organisation dédiée à la promotion et à la préservation de voitures de Formule 3 500.

Le club organise des championnats sur piste et course de côte.

Tout en faisant la promotion des courses, le club est également la source principale d’information sur l’histoire ancienne et actuelle de la F3 500.

AVIGNON MOTOR FESTIVAL REND HOMMAGE AUX RACERS 500

A l’occasion de son édition 2013, AMF accueillera un superbe plateau de racers 500 venus de toute l’Europe.
Cette formule créa un vivier de formation pour les jeunes pilotes (S Moss Schell, J Brabham, et même un certain Bernie Ecclestone !!).Elle fut aussi une pépinière pour les petites entreprises impliquées dans la course automobile : Cooper, DB, Kieft, Emeryson…

Mais la contribution la plus importante est l’apport à l’évolution des monoplaces de course.
C’est grâce aux Racers 500 que fut réellement pris en compte l’importance de la légèreté, du faible maitre-couple et l’intérêt du moteur en position centrale arrière.

La petite Cooper-Jap présentée pendant Rétromobile sur le stand AMF (G-69) en est la parfaite illustration.

Equipée à l’occasion d’un 1100cc twin Jap, elle prenait le départ du grand prix de Monaco 1950 avec des temps au tour lui permettant de se trouver en milieu de grille parmi les autres Maserati, Talbot-Lago, Alfa-Romeo, Ferrari ou Gordini.

Ce faisant elle préfigurait la formule 1 moderne et devenait la première voiture à moteur arrière à entrer dans ce championnat.

En mars en Avignon grâce à la mobilisation du club international des racers (500-OA).

C’est 10 voitures exceptionnelles représentant cette catégorie qui vous seront présentées à coté de cette Cooper : un racer DB-Panhard,

une rarissime Bernardet pour le coté français,

la VSM venue de Belgique et d’outre-manche les Kieft, Arnott, Martin, Emeryson équipées soit de l’increvable Jap ou du surpuissant Norton. La Trimax de Spike Rhiando sera la elle aussi, la première monocoque en alu riveté, 15 années avant la Lotus 25 !

Gilbert LENOIR