Le célèbre circuit de la Sarthe, encore chaud des dernières 24 Heures, n’avait pas ce parfum de vacances de l’an dernier où un soleil de plomb avait écrasé nos frêles mécaniques.

GRACE A HONORE

Après les intermèdes de Magny-Cours et de Monthléry qui comptaient pour du beurre, le Trophée TOP reprenait de plus belle.

Ma MEP X2, fusée de roue AVD cassée à la suite d’un choc avec un adversaire sur le circuit de La Châtre, ne dut sa remise sur roue que grâce à Honoré Durand, rencontré à Monthléry et qui n’hésita pas à faire démonter celle de sa MEP X27, pour me passer la pièce !

Mes soucis n’étaient pas terminés puisque l’axe qui retient le triangle inférieur était renforcé et ne passait pas dans la rotule.

Honoré, de nouveau averti de mon forfait, me relança et déclencha une chaîne de solidarité dont j’étais loin de me douter de son efficacité.

Dirigé de main de maitre par Gérard Albert, l’un des rares spécialistes MEP de cette époque, alla récupérer un axe de X2 chez Raoul Rodat (ancien chef d’atelier d’Emile Pezou) et alla le porter aux Gayraud afin que je puisse le récupérer au Mans.

Aidé par Claude Gayraud, Dantan et son fils Sylvain, ma MEP fut prête une heure avant les essais libres !

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Le soleil se levait pour moi, mon cœur recommença à battre normalement et les nuits redevinrent moins blanches grâce à ces seigneurs, à cet état d’esprit qui fait tâche dans ce monde d’égoïstes…

On était revenu aux années cinquante où la solidarité et les bons moments étaient la règle générale dans les paddocks.

Pendant ce temps, le plateau s’étoffait et c’était 26 voitures qui se résentèrent aux essais chrono du samedi.

ESSAIS : BELLES BAGARRES POUR LA POLE…

Je passerai sous silence ma fuite d’essence qui me propulsa directement de la pré-grille au stand, pour vous signaler la formidable bagarre entre les principaux prétendants à la pole : les Gayraud, Alain Gawski, Fournier et Pinseau, tous les 5 dans la seconde !

Puis les meilleurs Racers venaient taquiner les X27.
On retrouvait avec plaisir Jérome Vieux et Marpinard aux avant postes et un formidable Serge Mace, venant placer sa MEP X2 en 9ème place !

Notre doyen, Gérard Dantan, moins à l’aise sur ce circuit, se retrouva en dernière ligne.

Un accrochage entre la MEP X27 de Moindrot et le Racer de Marpinard aurait pu avoir des conséquences graves, déclencha l’interruption des essais : suspension ARG de la X27 arrachée

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et AVG du Racer détruit.

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Là encore, l’équipe Gawski allait faire des miracles et Bernard Marpinard pu repartir le lendemain.

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ESSAIS-CLASSEMENT :

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LA COURSE : UNE PLUIE DILUVIENNE…. MAIS QUEL SPECTACLE !

Décidemment, si en sport la pluie n’est pas agréable, il faut reconnaitre que pour le spectacle, elle apporte un gros plus !

Tout d’abord, elle nivelle les puissances et met en valeur les paramètres oubliés comme la tenue de route et surtout le pilotage.

Là, il faut se cracher dans les gants, avoir un gros cœur et ne pas faire n’importe quoi sous peine de sanction immédiate.

A ce jeu, les surprises furent de taille.

Les Racers DB, par la qualité du train roulant Panhard et bien servis par leurs pneus tendres Micheline XAS FF, prendront les 5 premières places !

Alain Gawski, se montra souverain.

Faisant preuve d’une adresse remarquable, il affirmait ainsi son talent de pilote, reléguant ses poursuivants à plusieurs dizaines de secondes !

Si Farin, Marpinard et Apied sont aussi à féliciter, que dire alors de Jean-Louis Dubois et Anne Marie Gawski, habituellement dans la deuxième moitié de la grille qui, sous la pluie, se retrouvent respectivement 4ème et 7 ème sur 26 !

Incroyable, non ?

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Les MEP X27 à la dérive, seul Eric Pinseau réussit à s’intercaler dans la faune des Racers DB.

Serge Mace, bon partout et quelles que soient les intempéries, se retrouva 10ème pratiquement comme aux essais.

Parti en dernière ligne, à cause de ma non participation aux essais, je réussi à gagner 5 places au départ.

Sans faire de fautes, je grimpais à la 14ème place, tout en haut de la seconde partie du classement : un vrai bonheur !

Une façon de remercier ceux qui m’avaient aidé à être présent, tout simplement.

Mon pote Gérard Dantan me suivait à une trentaine de secondes après une très belle course et un tête à queue.

CLASSEMENT FINAL :

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Les spectateurs étaient enchantés, trempés jusqu’aux os, mais ravis par le prestation des moteurs Panhard.

A leur tête, Etienne de Valance qui faisait ici ses adieux à ses responsabilités de Directeur de Course.

Une façon de saluer sur ses terres et prouver que son œuvre immense pour Panhard et le sport automobile de la Sarthe n’était pas un vain mot.

Toujours aimable et disponible, ayant sur la grille, un petit mot gentil pour ses « panhardistes » : il restera un de mes meilleurs souvenirs en tant que fanatique de la marque.

La fin de saison approche, restent les courses de Dijon et Lédenon pour décerner la couronne au champion de France des Mep-Monomills.
Alain Gawski reste le mieux placé.

Mais déjà, nous sentons venir les difficultés de fournir un plateau complet et la fin de notre plateau : ce sera pour 2001.

En attendant, les visages sont graves et les discussions vont bon train entre les piliers de cette discipline : déjà 20 ans !

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Charly RAMPAL