Organisé alternativement avec Le Mans Classic, cette 6ème édition n’a bien entendu pas la même aura que l’épreuve d’endurance organisée par Richard Mille.
Le circuit d’abord, limité au Bugatti, les plateaux ensuite et les pilotes enfin.

Mais le cocktail n’en reste pas moins savoureux, car de vraies courses se disputaient entrecoupées par des plateaux de démonstration et enfin la traditionnelle parade de véhicules anciens et de prestiges de toutes marques, permettant à leurs propriétaires de « se faire voir ».

LES PLATEAUX DE COURSE

Toujours très bien organisé par l’ACO, ajouté à la chaleur et un temps de côte d’azur, tout cela avait incité une foule nombreuse, malgré les départs en vacances, à venir assister à des joutes sportives dans la dizaine de plateaux proposés.

– Un plateau de prototypes et GT vus au Mans dans les années 70 / 80, ancêtres des LM P2 d’aujourd’hui auxquelles se mêlaient des GT dont les Porsche 911 étaient majoritaires.
– Un plateau toujours très chaud des Saloon cars, composé de voitures de série des années 60 / 70, hyper-vitaminées.
– Un plateau des Maxi 1000 qui, comme sa nomination l’indique, la cylindrée maximale ne dépassant pas 1150 cm3. C’est là qu’on espérait trouver une ou deux DB ou CD comme à ses tout débuts avec les Philippe et Echivard avec une Z1. Non, notre marque n’est plus représentée en sport automobile et quand notre ami Honoré Durand, tente de constituer une plateau de « Panhard sportives », il n’atteint pas le nombre minimal requis de 20 ! Pourtant, quelques uns se gargarisent au 1.000 cc ou au 954, qui, avec les qualités de tenue de route et de légèreté, pourraient s’amuser au milieu des Simca Rallye 2, Dauphine, et autres NSU 1200TT, même si les Austin Cooper feront toujours barrage… Enfin, autres temps, autre mœurs !
– Un plateau de GT historiques, avec des Alpines, Alfa, Porsche (encore), BMW, Morgan, Lotus Elan, Mustang, etc…
– Un plateau du Trophée Lotus, un peu l’équivalent de notre plateau MEP-Monomill, avec des Lotus Seven et des Cathéram aux quel étaient venus se joindre quelques sport-Proto, comme la Grac MT 14 de notre ami Jean Moindrot qui avait délaissé sa MEP X27 pour cette superbe barquette, née dans la Drôme.
– Un superbe plateau de F3 Classic qui était, à l’époque, l’étape suivante après la Formule Ford, de tout pilote visant une carrière dans le sport automobile. Essentiellement de construction britannique, dont l’incontournable Chevron. Mais aussi française avec les Martini, Tecno ou Alpine. C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de retrouver notre ami et toujours adhérent du DCPL : Jean-Louis Géraud, tout juste remis d’un infarctus, qui avait tenu à se faire de nouveau plaisir après le feu vert de son cardiologue !
– Un plateau de Formule Ford, ces espèces d’arachnoïdes, tant leurs triangles et bras de suspension semblent fragiles et très éloignés de la coque ! Formule pratiquement monotype où les Van Diemen représentent 90 % du plateau !
– Enfin, pour tourner la dernière page du chapitre compétition, un plateau de Tourisme, Groupe 2, composé de BMW, Rover, Volvo, Alfa, Escort, Cortina Lotus, Opel, VW, Fiat, etc…

Puis se sera le tour des plateaux de démonstration qui mettra en scène les souvenirs de nos idoles passés et dont l’évènement sera celui des Monoplaces de Formule 1 que la cité sarthoise n’a accueilli qu’une seule fois. C’est en effet le 2 juillet 1967 que 15 monoplaces avaient pris le départ sur le Bugatti. Cette course avait été remportée par le Champion du monde en titre, Jack Brabham au volant d’un voiture portant son nom, devant son coéquipier Dennis Hulme et la BRM de Jacky Stewart. Auteur de la pole, Graham Hil ( idole de ma jeunesse) sur Lotus, a été contraint à l’abandon.

Puis ce seront les sport-Proto français vus au Mans : Rondeau, Matra, Alpine, Courage, Panhard, DB, Pescarolo, Ligier,…

Enfin, cette année marque le cinquantième anniversaire de la première apparition aux 24 Heures du Mans d’une toute jeune GT américaine : l’AC Cobra et le magnifique coupé Daytona dont 6 exemplaires seulement ont été construits. Un bel hommage lui sera rendu, comme ce partage d’affiche avec une Formule 1.

DES PANHARD ENFIN !

Mais oui, il y en avait ! Grace à l’Amicale DB, notre marque était représentée, même si son emplacement était relégué au fin fond du circuit et à même la terre.

L’Amicale DB avait rassemblé un bel échantillonnage de la production sportive de la marque de Champigny. Les DB, CD, 24 et même une MEP X2 superbement restaurée, firent une démonstration de qualité et dont vous pourrez lire le compte-rendu dans le prochain bulletin de l’Amicale.
Je laisserai donc le soin à Roland Roy de raconter tout cela de main de maître comme il avait organisé son stand.

Etienne de Valance était présent et il n’a pas manqué de féliciter les frères Mouette, dont je vous parle plus loin.

On notait la présence remarquée de la camionnette DB encadrée par JF Jaeger et JL Laureau.

SOIREE AMICALE CHEZ MURIEL ET MICHEL GERMAINE

L’objectif amical était de se retrouver le soir à quelques kilomètres au nord du Mans, chez Michel et Muriel Germaine. 80 personnes firent honneur à son diner organisé autour d’un méchoui et autres excellents plats faits maison : un grand merci à lui, à sa sympathique épouse et à leurs amis qui mirent la main à la patte et dans la pâte pour une farandole de desserts plus excellents les uns que les autres !

Mais si les DBbistes étaient majoritaires, un complément sympa de quelques fanatiques de voiture américaines, apportaient une note outre-Atlantique, terrain sur lequel notre hôte exerce.

Côté DB, on retrouvait quelques beaux spécimen vus sur le stand de l’Amicale, comme le Monstre du responsable Roland Roy,

Le Super Rallye (ex-JP Allain), appartenant maintenant au manceau, Bernard Deligny, avec un double allumage dont la commande à partir de l’allumeur est assez spécial avec deux vis platinées superposées !

Divers très beau DB,

dont celui de François Gaillard, frère de notre grand historien de la marque : Alain Gaillard.

Et puis, cerise sur le gâteau, un des très rares tank DB-Antem châssis 770, celui là même qui avait remporté l’indice énergétique en 1952 aux mains de Bonnet – Morehouse ,

Elle était revenue en France en 1998, achetée par notre ami Philippe Mouettes, hélas trop tôt
disparu.
Heureusement ses deux fils Pierre et Paul ont pris le relais et leur passion exemplaire fait plaisir à voir.

Pourtant, ils travaillent tous les deux à Hong Kong qui n’est pas la porte à côté !

Venus par avion quelques jours avant, ils ont remis la voiture en route pour être présent pour cet évènement.

Ils sont venus par la route du Havre où elle était basée, accompagnée par un magnifique CD blanc.

C’est un peu fatigué, mais heureux de cette soirée très réussie que tout ce petit monde se séparera dans une ambiance des plus amicale, comme le club qui nous rassemble.

Charly RAMPAL