C’est l’une des 3 barquettes réalisées pour les 24 Heures du Mans 1959.

Celle-ci portait le n° de châssis 1092 et n°50 pour la course où elle abandonna.

Elle fut vendue le 16-11-1959 à Jean-François Jaeger sous le n° de châssis 1283 et immatriculation 6387 JB 75.

C’est à partir de cette date que suite à l’évolution du règlement qui impose une hauteur de 80 cm entre le fond du siège et le sommet du pare-brise, il est imaginé qu’une  carrosserie fermée éviterait la perturbation du flux d’air entre le pare-brise et l’ancien arrière.

Un toit est alors réalisé qui s’adapterait sur les barquettes et qui est testé aux essais d’avril 1960 sur l’ex barquette 1092. 

Deux particularités de cet assemblage : Un pare-brise fait de 2 grands pans de verre disposés en V (d’où l’appellation « Vitrine ») sur les montants desquels sont fixées les vitres latérales en plexi (donc indépendantes des portières).   

Les feux arrière sont encore extérieurs.         

Un 2ème kit est réalisé mais ne sera pas utilisé.     

Côté moteur, un 848cc plus classique avec la turbine de refroidissement réduite en hauteur sur la dynamo (plus petite ?), l’allumeur en position classique ainsi que le remplissage d’huile imposent un gros bossage excentré sur le capot.

L’augmentation de maitre couple et de poids n’amènent pas un gain de temps au tour et seule cette voiture reste dans cette configuration.

Pour les 24 Heures du Mans, les feux arrières sont modifiés comme pour les 2 barquettes : au fond d’un logement cylindrique.

Une grille rectangulaire apparait  de chaque côté de la calandre pour refroidir les haut de cylindres « culasses ».   

Avec le n° 56, elle est pilotée par Jaeger et Bouharde et  termine 19ème

Autres épreuves 1960

  • 6 Heures d’Auvergne
  •  Course de côte
  • et Tour de Belgique pour lequel elle reçoit un essuie glace  sur le toit                               

En configuration identique  à 1960, elle est vendue à Edgar ROLLIN de Lure en Haute-Saône toujours avec n° de châssis : 1283.

  Immatriculée maintenant 717 CC 70, la voiture participe aux essais d’avril du Mans (n°50 blanc sur le fond noir) des n° de Belgique et avec l’essuie glace sur le toit. 

Autres participations  1961 :

  • Coupe de Bruxelles
  • 24H du Mans avec René Bartholoni (n°47)
  • 6H d’Auvergne à Charade avec Michy (n°98)
  • 1000Km de Paris (n°47)

Elle changera ensuite plusieurs fois de mains

En 1964 : Immatriculée 490 NX 38, elle reste dans la même configuration.

 Moussier l’engage :

  • en Côte à Chamrousse,
  • au Col Bayard
  • et aux trophées du Cognac.

Mais c’est en 1965 qu’elle sera totalement défigurée !

Très modifiée : phares superposés, capot moteur plat et surtout pare-brise de d’Alfa Roméo SS et vitres latérales fixées aux portières.

On la retrouve, immatriculée 363 KY 34  en 1965 avec plusieurs propriétaires successifs :  Cauvet (de Bézier), Montmejean  et Noyer

Participation :

  • aux Rondes Cévenole le 25-5-67 (n°5), 
  • Critérium des Cévennes 1967 (n°117)

Ronde Cévenole 1968 (n°120)

En 1970, l’avant est encore plus modifié, elle court toujours aux mains de Maurice Fabre (Course de côte de Millau et un autre dont le nom m’échappe).

Son immatriculation devient : 163 KL 81

Heureusement, en 1984, Jacques GRELLEY achète à Mr Solignac, dentiste à Annecy, cette voiture dont l’avant est en cours de tentative de restauration .

Mais Solignac lui revend avec la carte grise du coach 896alors qu’elle a toujours la plaque de châssis 1283.

ETAT DES LIEUX :

Une véritable restauration de fond en comble va lui redonner sa configuration d’origine sous la direction de Roland Roy et JP Humbert.

Mais ceci sera une autre histoire à raconter…

Charly  RAMPAL       (Compléments d’informations de Roland ROY)