Après le succès des monoplaces historiques de 2011, les organisateurs fortement appuyés par les Gayraud et Honoré Durand, avaient craqué pour aller encore plus loin en présentant deux plateaux issus de la légende des voitures bleue : un plateau de MEP X27 et un plateau de DB sous toutes leur forme et Racers à moteur Panhard.

A l’appel de nos deux piliers cités, les mépistes et débéistes avaient répondu présents sans sourciller. Résultat, nous comptions une bonne trentaine de MEP (X2, X7 et X27) et une vingtaine de DB, CD, Racers et le Monomill ex-Pougenq qu’Honoré Durand me met gentiment à ma disposition.

Deux beaux plateaux qui pendant 3 jours allaient enchanter les spectateurs venus des quatre coins de la région du Tarn.

Pour nous pilotes, ce fut un régal d’évoluer sur cette piste technique et rapide que je découvrais et qui nous apporta les sensations auxquelles tout amateur de sport automobile est en droit d’attendre.

De plus, la piste nous fut ouverte 5 fois trente minutes, ce qui constitue un record.

Ajoutez à cela, des conditions climatiques changeantes allant de la chaleur à la pluie, ce qui nous permis de balayer toutes les séquences de pilotage.

Mais la cerise sur le gâteau sera une fois encore le plaisir de se retrouver unis par une même passion sportive totalement désintéressé et saine qui contrastait avec les sempiternels atermoiements de la vie des clubs !

Les deux plateaux, X27 et « les autres », permettaient de niveler les puissances offrant ainsi aux spectateurs de mémorables bagarres à deux ou à trois, donnant l’illusion d’un combat pour un championnat du monde !

Dans le plateau des X27, on s’est régalé du trio de pointe avec Philippe Gayraud et les deux fils Dallois dont le pilotage est à la hauteur des meilleurs.

Par ailleurs, de petits groupes très chauds émergeaient de cette marée bleue de France qui de toute façon se termina toujours au paddock par un rassemblement impressionnant d’une beauté infinie.

Dans le plateau des DB, je me suis amusé avec 3 X2 pilotées par Hubert Goddefroy, Patrick Morin et Gérard Dantan.

Côté voitures fermées, deux magnifiques coach, pilotés par Jacky et Michel, accompagnaient un beau CD et la magnifique barquette d’Honoré Durand, dont je fus un peu déçu par les performances…
Mais c’est la barquette Trouis que l’on attendait pour ses premiers tours de roue sur une piste, après une restauration complète magistralement réalisée par Claude et Philippe Gayraud.
Brut d’aluminium, elle faisait chavirer les têtes dès son apparition sur le paddock.

Hélas, trois petits tours et puis s’en vont et Claude Gayraud qui l’étrennait du se résigner à la garer sur le bas côté. Le diagnostic fut sans appel : bris de soupape !

Philippe Gayraud tentera bien de la ranimer de retour dans son atelier. Mais le mal était profond, la casse avait tout détruit : piston et cylindre ! Pourtant la mécanique avait été soignée si on en juge par une présentation irréprochable :

En tout cas, pour ces pilotes de GT, ce ne fut pas facile de se mêler aux monoplaces perchés en hauteur et moins performants, ce qui les obligeaient à conduire les yeux dans les rétro. En tout cas, je dois ici saluer leur comportement, faisant preuve d’une belle maîtrise !

Côté mécanique, chacun eu son petit lot de soucis inhérent à ce sport. Mais la palme de la galère me revint avec des ennuis à l’issue de chaque séance.
Tout commença par un démarreur récalcitrant qui fumait plus qu’il ne tournait. Après un rapide nettoyage, tout rentra dans l’ordre.

Puis j’ai eu droit à une petite chaleur lorsqu’en fin d’une séance du samedi matin, je me trouvais sans frein : plus de lookheed dans le bocal. Explication : la durit qui relit le bocal au maître-cylindre était coupée :

Et sur le maître cylindre lui-même, le tube en laiton d’entrée = sectionné !

Enfin, à la première course du dimanche matin, je dus abandonner pour rupture du support de commande de boite de vitesse :

Mais grâce aux soudures de Claude Gayraud et au travail acharné et ingrat de JM Roussel, je pus repartir chaque fois : merci messieurs !

Hors piste, les évènements marquants furent la traditionnelle parade et exposition des voitures devant la cathédrale d’Albi :

Et la soirée à Puygouzon, à une portée de fusil du circuit, chez les Gayraud où quelques privilégiés purent partager une belle tranche d’amitiés dans une ambiance des plus fraternelles.

Mais avant de passer aux frugalités de la table, Claude a eu la gentillesse de lever un coin de voile sur sa formidable collection de tracteurs, dont voici un extrait sur 2 minutes de pur bonheur pour les quelques privilégiés du jour :

Je n’en finirai jamais de remercier les Gayraud et Honoré Durand pour leur implication franche et saine donnant à cette soirée un contenu gastronomique et convivial, rarement atteint.

Honoré en maître incontesté de l’aligot et de la saucisse de Laguiole, nous fit une démonstration de son talent de pagailleur, donnant à ce met succulent une qualité rarement égalée.

Et pour couronner le tout, un grand bravo aux maîtresses de maison que sont Annie, Michelle et Stéphanie Gayraud qui furent éblouissantes de gentillesse et d’efficacité.

Après cette soirée inoubliable du samedi, celle du dimanche soir ajouta à notre tristesse de devoir nous séparer. Et tout ce petit monde se dispersera dans des directions souvent opposées et lointaines.

Mais le rendez-vous est pris en 2015 sous la forme d’un pari : 50 MEP pour les 50 ans de la MEP !

Deux vidéo témoignent de ce superbe week-end où nous avons passé plus de temps sur la piste que de boire des apéros !

Tout d’abord le plateau des MEP X27 :

Puis une compilation des nombreuses séances de roulage :

Charly RAMPAL

Une vidéo sera rajoutée dans les jours à venir