LE JOURNAL DE TINTIN

Les Panhard n’ont jamais été l’élément central des histoires de B.D., néanmoins SPIROU les a toujours présentées dans la rubrique automobile animée par Starter, son génial mécano, toute une étagère à nos souvenirs que je vous ai relatés dans la rubrique : « Compétitions » – « Généralités » sous le titre SPIROU et PANHARD.

 Mais, à ma connaissance, je n’ai pas trouvé l’équivalent du C.D. Panhard, sauf dans le journal de TINTIN n n°38 daté du 18/09/1962 où il présentait, dans sa rubrique « Auto », la voiture ayant remporté l’indice aux 24 H du Mans en juin de la même année.

Voilà ce qu’il écrivait :

« La participation de Panhard aux dernières 24 Heures du Mans revêtait un caractère officiel belliqueux !

Depuis la rupture Deutsch / Bonnet, et l’adoption par ce dernier du moteur Renault, Panhard se trouvait sans représentation valable.

L’an passé déjà, Bonnet avait placé le moteur Panhard à l’arrière d’uns barquette bien profilée et avait même construit une petite Junior dans le même style technique.

Cela n’a pas du plaire à la Maison Panhard qui base toute sa publicité sur la sécurité et les avantages de la traction avant !

En fait, la Panhard CD perpétue la race des glorieuses DB-Panhard.

L’ingénieur Charles Deutsch, chargé de la réalisation de cette voiture, a tout simplement sorti au bon moment un projet de voiture de Grand Tourisme auquel il travaillait depuis quelque temps déjà.

La rapidité de la réalisation des Coupés du Mans en témoigne.

La C.D. vu par Panhard

Pour la réalisation de cette voiture, Panhard s’était imposé les impératifs suivants : traction avant, coupé 2 + 2 places, un châssis simple et peu couteux et l’emploi de la mécanique PL 17.

Traction avant

Cette voiture demande à la traction avant l’agrément et la sécurité de conduite.

Ceci sacrifie les possibilités de « dérapage contrôlé », ainsi que la puissance des accélérations aux basses vitesses que la voiture de course obtient de la propulsion arrière.

Coupé 2 + 2 places

Ce ne pouvait être un « tank » étant donné l’idée qui avait prévalu au départ de l’étude de cette voiture.

C’est une conduite intérieure de longueur réduite munie de deux sièges confortables, complétés par une banquette de secours.

Le coffre à bagages offre un volume suffisant pour deux personnes en voyage.

Châssis à poutre centrale

Ce ne pouvait pas non plus être une structure en treillis tubulaire, très légère, mais sensible aux incidents de la vie sur route et peu favorable à l’accessibilité ; un châssis à poutre centrale offre la disposition idéale pour l’occupation de deux places.

Il assure la rigidité générale et la robustesse nécessaire à un emploi agréable.

Mécanique P.L. 17

C’est évidemment la mécanique qui demandait l’option la plus grave.

Le moteur PL17 est déjà un excellent moteur se série avec une puissance de l’ordre de 65 cv/litre.

On se rappelle qu’une Formule 1 dépasse les 130 cv/litre.

En matière de régime, l’écart entre « série » et « compétition » est à peu près du même ordre, puisqu’il va de 6 à 12.000 t/mn.

Sur la cylindrée unitaire, l’écart serait sans doute plus marqué encore, les ingénieurs préférant 175 ou 115 aux 350 cc du bicylindre Panhard.

Garder la mécanique de série limitait donc les ambitions de la Maison, puisque les réglages les plus poussés dans le tracé des cames et l’alimentation, ne pouvaient faire espérer atteindre les 90 cv/litre.

Le résultat – 85 cv/litre – était, malgré tout, honnête.

En série bientôt ?

Ce programme reprend en fait toute l’expérience acquise par Panhard dans le domaine de la compétition.

Il n’y a pas d’innovations marquantes si ce n’est que le résultat est intéressant.

Construit en grandes séries, un tel coach doit pouvoir être vendu à un prix raisonnable.

De là tout l’intérêt de l’opération.

Il nous reste à souhaiter que Panhard profite de son succès au Mans dans le plus bref avenir et offre à tous la possibilité d’acquérir une voiture sportive à très bon marché.  

LA CARROSSERIE : LES IMPERATIFS

La carrosserie est un coach réalisé en matière plastique. Il est caractérisé par :

  • L’abaissement maximum conciliable avec les exigences du Code de la Route relative à la hauteur des phares. Des projecteurs rectangulaires Cibié ont permis de réduire la hauteur des ailes avant à un niveau voisin de ce qui est nécessaire en débattement des roues.
  • Le calibrage exact de l’entrée et des sorties d’air de refroidissement du moteur (en pointillé).
  • Le galbe de l’avant arrondi et raccourci au maximum afin de reculer le centre de poussée.
  • La forme arrière convergente terminée par une faible troncature.
  • Une étude en soufflerie de façon à centrer convenablement la réaction transversale du vent et à réduire la portance inévitable sous vent traversier à des valeurs homogènes avec le poids de la voiture.
  • Le réservoir à essence est placé à la hauteur des roues arrière.
  • La roue de secours est placée à plat dans le coffre à bagages. »

TINTIN décrira ensuite les caractéristiques techniques de la Panhard C.D. « Le Mans » : je vous en fais grâce, car vous connaissez par cœur ou les retrouvez dans ma rubrique « Voitures » – « CD ».

LES MAQUETTES

Côté maquettes, deux choix uniquement mais de grande qualité :

  • une au 1/32ème d’un réalisme impressionnant représentant la voiture du Mans dans deux versions : la 55 et la 53.
  • Une au 1/43ème représentant le coach de série, également magnifique à cette échelle.

VERSION COURSE : LA MAQUETTE LM au 1/32ème  

 VERSION ROUTE : LA MAQUETTE CD IXO ALTAYA AU 1/43ème

Comment ça marche ….

Lorsque Altaya décide de créer des voitures miniatures, leur objectif est de rassembler les techniques de fabrication les plus avancées, les meilleurs experts en développement et marketing de modèles réduits de voitures tous les modèles de voitures de différents fabricants, des pilotes des grandes équipes de course et des résultats des courses les plus populaires.

Chaque année, un nombre très limité de modèles de voitures sera sélectionné par leur équipe marketing.

 La première étape est d’obtenir l’autorisation du constructeur automobile ou du propriétaire de l’équipe, puis de préparer toute la documentation nécessaire à la reproduction du modèle (données informatiques CAO, dessins d’usine, photos, etc.).

Pour les modèles de course, les collègues de développement de produits assisteront aux courses les plus prestigieuses (telles que le Rallye de Monte Carlo ou les 24 heures du Mans) ou aux Salons de l’automobile pour fournir la documentation nécessaire.

Toutes ces informations sont ensuite distribuées au service d’ingénierie où leur équipe de sculpteurs créera le modèle en 3 dimensions.

 Simultanément, leurs ingénieurs de projet élaboreront les dessins informatiques pour toutes les différentes pièces et outils.

Une fois le prototype du modèle et les dessins techniques préparés, ils commencent à travailler sur les outils.

La fabrication de voitures miniatures moulées sous pression ou en résine nécessite des outils en acier très sophistiqués.

Comme différents matériaux seront utilisés, ils ont aurons besoin de plusieurs outils :

– Corps moulé sous pression ou formes moulées en résine

 – Accessoires en plastique ABS

– Pneus de type caoutchouc PVC

– Fenêtres en plastique transparent

Le processus d’outillage prend plusieurs mois et ce n’est qu’après de nombreux tests que les outils sont finalement validés et remis au service Production.

Ces corps moulés sous pression seront taillés et polis dans un tambour centrifuge contenant des pierres en céramique.

Un processus similaire sera utilisé pour injecter les pièces en plastique.

Pour les modèles en résine, une technique complètement différente est utilisée.

Les corps sont moulés avec des formes faites à la main.

Le département PMC suit attentivement la planification de la production et le calendrier de chaque modèle qui se compose chacun de plus de 50 pièces différentes.

Un personnel spécifique a été mis en place pour suivre le planning de production de toutes les différentes pièces afin d’assurer l’assemblage de tous nos modèles dans les délais.

La plupart de ces pièces, y compris les pièces en plastique, sont peintes à la main pour donner aux modèles la finition la plus sophistiquée.

Les techniques de décoration ajoutent aux voitures de course des éléments encore plus réalistes, dont ils pouvent prétendre avoir la technologie et l’expertise les plus avancées.

Plusieurs techniques doivent être utilisées simultanément pour garantir une décoration soignée :

– Masque de pulvérisation, permettant de peindre une petite surface de la pièce dans une couleur différente

 – Tampographie, permettant d’imprimer directement sur la coque du corps

– Décalques à l’eau sérigraphiés, provenant du meilleur fournisseur européen.

La réalisation est parfaite et cette maquette n’est pas un jouet mais une pièce de collection.

Charly  RAMPAL