Les Panhardistes en rêvaient, Jean-Claude Guny l’a fait !

Tel pourrait être le raccourci de cet article. Mais pour en arriver là, Jean-Claude Guny est passé par un travail de folie !

Depuis des années, les panhardistes roulaient avec la peur au ventre pour la réfection de leur vilebrequin dont la spécificité est le montage de ses bielles sur rouleaux à galets inversés, comme je l’ai expliqué dans la rubrique « Technique-1 ».

Hélas, cette réfection particulière et sophistiquée ne permet pas de jouer avec l’à peu près. Quelques professionnels du milieu et deux Clubs s’y sont essayés avec plus ou moins de réussite.

Bien entendu, beaucoup de « diseux » avançaient d’autres directions plus ou moins réalistes. Mais une d’entre elles avait attiré l’intérêt de Jean-Claude Guny que tous les panhardistes connaissent pour ses recherches et ses réalisations mécaniques.

C’est au sein de l’Amicale DB que l’idée avait germé : monter un vilebrequin de moto BMW 1200 dernière génération dans un carter de moteur Panhard. Ce moteur était équipé de piston de 101 mm.

Après mure réflexion, Jean-Claude Guny avait jugé le projet réalisable et sa curiosité mécanique naturelle a fait le reste.

Mais quand il a commencé à se lancer dans l’aventure (car s’en était une !), il s’est aperçu de la folie de la tâche. N’étant pas du genre à se laisser impressionner, il a surmonté peu à peu les embuches qui se présentaient.

Les transformations des différents composants moteurs, ont été considérables en usinages et réglages, comme vous pourrez le juger dans le diaporama que je vous ai monté.

Jean-Claude Guny a utilisé ce vilebrequin BMW, mais l’a équipé de pistons de 93 mm pour obtenir une cylindrée de 1020 cm3.

Le gros problème était de remplacer des roulements par des coussinets lisses avec une pression d’huile de 3,5 méga pascal ou bars avec étanchéité globale.

Quelques mois plus tard, le moteur tournait et une vidéo avait été diffusée sur You tube.

Puis, Jean-Claude Guny, l’a démonté pour analyser les éventuels dommages que seule une utilisation en live peut révéler.
Aucune mauvaise surprise ne fut constatée.

En conclusion : le prix de revient est excessif (vilo BMW et coussinets) et la main d’œuvre considérable.
Cette solution ne sera pas retenue, mais chapeau à Jean-Claude Guny d’avoir essayé et prouvé .

Aujourd’hui , il pense a une solution avec le vilo d’origine, mais sur coussinets, ce qui est tout a fait réalisable mécaniquement.

Seule l’arrivée d’huile est à percer par électro érosion avec électrode sur les manetons
le reste est identique à la procédure décrite dans le diaporama ci-après.

Charly RAMPAL

Sur des informations précises, validées et écrites + Photos + films de Jean Claude GUNY