En dehors des « Classiques » que sont l’A.J., l’Automobile ou encore l’Action, que nous connaissons tous, attachons nous aux journaux régionaux, proches du terrain et qui se révèleront enthousiasmes et unanimes pour saluer l’arrivée de la 24 et toutes ses qualités, comme le célèbre journal du Sud-Est « Le Provençal » (aujourd’hui « la Provence »).

« Rarement l’essai d’une voiture mous aura procuré autant de satisfaction, autant de plaisir que celui de la « Panhard 24 ».

Nous avons pu faire cet essai grâce à l’amabilité de M . Laroche, directeur de la succursale marseillaise de la doyenne des marques française, 256 avenue du Prado.

Héritière de la grande tradition Panhard, la 24 est une voiture exceptionnelle à tous les points de vue.

Sa ligne harmonieuse d’une sobre élégance est en même temps fonctionnelle et d’un aérodynamisme très poussé, ainsi que nous avons pu nous en convaincre au cours de notre essai effectué par un fort mistral.

Elle a un Cx très bas qui lui permet de n’être pratiquement pas freinée par un vent debout et d’être totalement insensible au vent latéral.

UNE MAISON DE VERRE

Claire comme une maison de verre, la Panhard 24 n’a pratiquement aucun angle mort.

Elle est littéralement entourée d’une ceinture de glaces et son toit, aux lignes de pavois aux flèches d’acier, est suffisant pour abriter les rayons du soleil, mais sa surface est telle qu’il laisse une vision panoramique dans toutes les directions.

Les aménagements intérieurs sont d’un luxe raffiné et la finition a été poussée dans ses moindres détails.

Les sièges larges et profonds sont particulièrement confortables.

Les sièges sont montés sur deux rails séparés : l’un d’eux assure leur déplacement jusqu’au tableau de bord, permettant ainsi un accès aisé aux places arrière, les sièges revenant ensuite automatiquement à leur position initiale.

L’autre rail permet le réglage en distance de l’assise à la position désirée. Cette assise pouvant également être réglés en hauteur et en inclinaison.

Enfin, le dossier inclinable, offre 20 positions et le volant antichoc est aussi réglable.

Le pilote obtient ainsi un poste de pilotage sur mesure.

Sur le tableau de bord sont groupés tous les instruments de commande et appareils de contrôle : climatiseur, montre électrique, allume-cigare, thermomètre d’ambiance, jauge d’essence, ampèremètre, voyant de pression d’huile et d’indicateur de direction, indicateur de vitesse avec compteur kilométrique totalisateur et journalier, compte-tours, commande du double essuie-glace surpuissant et à deux vitesses, etc…

Détail non négligeable, le vaste coffre arrière peut recevoir de nombreux et volumineux bagages et son volume peut être augmenté considérablement en rabattant le dossier du siège arrière lorsque celui-ci ne doit pas être occupé par des passagers.

UNE CLIMATISATION UNIQUE

La climatisation de la Panhard 24 comporte des solutions ingénieuses et constitue un ensemble unique dans ce domaine.

L’air frais, pris à l’avant, de la voiture par deux ouvertures protégées par une grille, est diffusé à l’intérieur du véhicule par deux sphères mobiles orientables, type avion, situées de chaque côté du tableau de bord.

Elles peuvent à volonté être complètement fermées ou graduellement ouvertes.

L’arrivée de l’air frais est ainsi contrôlée en volume et en direction.

Quant à l’air chaud, constamment renouvelé, il est réglé par deux commandes indépendantes.

La première détermine l’intensité du chauffage et permet d’obtenir la chaleur désirée.

La seconde permet soit un chauffage d’ambiance générale, soit de concentrer l’air chaud en un ou plusieurs points particuliers : pare-brise seul, glaces arrières seules (très utile pour le désembuage et le dégivrage), partie inférieure seule, ou une combinaison de ces différentes possibilités.

UNE MECANIQUE ISSUE DE LA COMPETITION

Comme toute la production Panhard, la 24 est dotée de la fameuse et solide mécanique qui a fait ses preuves sur de très nombreux circuits d’endurance, inexorables bancs d’essai, que sont les compétitions automobiles, au cours desquelles, elle a remporté plus de 1.600 victoires : première au Rallye de Monte-Carlo, 10 années victorieuses aux 24 Heures du Mans, palmarès inégalé dans tous les tests de consommation et notamment au Mobil Economy Run, victoires qui ont confirmé ses qualités de robustesse et d’économie.

UN BRIO EXCEPTIONNEL

D’ailleurs, cette voiture est bourrée de qualités dont la principale est certainement sa sensationnelle tenue de route, due à la traction avant et à la parfaite répartition des masses qui place très bas et au juste milieu le centre de gravité.

Lors de notre essai mené tambour battant, jamais notre voiture n’a décroché.

Nous avons négocié à 70 km/h le dur virage de Vaufrèges : les pneus n’ont même pas crissé !

Dans les virelais de la route, qui de Cassis conduit à la Bédoule, la voiture est toujours demeurée exactement en ligne, là où nous la placions grâce à sa direction quasiment directe, d’une précision absolue bien que très douce.

La Panhard est vraiment d’une maniabilité remarquable.

Nous disposions du coach (coupé 2 + 2) équipé d’un moteur développant 60 cv à 6.000 T/mn, moteur de 848 cm3 d’une souplesse d’utilisation surprenante.

Point n’est besoin de jouer constamment sur les vitesses. Il repart toujours alertement, même à bas régime.

En conduite sportive, en utilisant les 4 rapports, tous synchronisés d’ailleurs et commandés par un court levier particulièrement précis et sélectif, on obtient des accélérations fulgurantes qui autorisent des dépassements rapides en ne prenant aucun risque.

Sans affolement des soupapes, ni vibrations, nous avons poussé la première jusqu’à 40, la seconde à 90 et la 3ème à 125.

Sur la prise et malgré un fort vent debout, nous avons atteint 160 km/h.

Nous ne voudrions pas terminer sans souligner l’extraordinaire efficacité des freins ETA qui procurent le maximum de sécurité en toutes circonstances.

La nuit enfin, les 4 phares diffusent un un puissant éclairage.

La Panhard 24 nous est apparue comme une extraordinaire voiture de grand tourisme aux performances sportives qui permettent d’effectuer de longues randonnées à des moyennes élevées, dans des conditions exceptionnelles de confort, d’agrément, de silence… et d’économie : de 6 litres à 7 litres aux 100 km… »

La revue italienne Quattrouote en avait aussi apprécié la nouvelle Panhard 24, dont je vous livre ci-dessus les tableaux graphiques de leur essai avec les freins à disques cette fois :

Pour se terminer par un éclaté du moteur :

»

Charly RAMPAL

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