ALBI 2017 : LES 50 ANS DE LA MEP
Le 14 mars 1967, les 20 premières MEP, du nom de leur créateur Maurice Emile Pezous concessionnaire Citroën à Albi, étaient présentées place de la Concorde à Paris.
Leur voisinage avec l’Obélisque n’était pas leur vocation première et elles ne tardèrent pas à démontrer que c’était sur les circuits et en courses de côte qu’il fallait compter sur elles !
1967 / 2017 ? Oui, vous avez bien fait les comptes : La MEP choisie pour la Formule Bleue, une X2 à moteur Panhard, a 50 ans !
Argument majeur pour que nos Gayraud’s Family mettent la pression sur les propriétaires du circuit d’Albi, pour réserver à ces insectes bleues de France, un plateau complet dans le cadre du week-end Retro des 24 et 25 juin.
Et quel plateau !
Une quarantaine de voitures plus belles les unes que les autres, largement dominées par les X27 à moteur GS, qui se sont un peu serrées pour faire de la place à 5 Racer DB et une rare JEFA à moteur Panhard de PM Fournier, noyée au milieu d’un flot de X27 !
Le Panhard Racing Team…
… et affinité, présentait 2 MEP X2 et 3 Racer :
7 sessions de roulage était programmées tout au long du week-end et ce sont les MEP-Monomill qui donnaient le Top départ dès 9h le samedi, après un briefing convivial où le plan du circuit et ses différents virages avec ses dégagements, nous fut décortiqué.
La piste, inondée du bleu des MEP et du ciel illuminé par un soleil écrasant, faisaient monter rapidement la température sur la piste et dans les tribunes !
La première ligne des X27 les plus rapides, étaient toutes badgées « Gayraud » ! Claude, Philippe, Stéphanie et Damien !
Entre lesquelles les anciens de la Formule bleue (Fradet sur sa superbe MEP noire et Roumanet sur la X27 prêtée par Honoré) avaient du mal à s’y frayer un chemin !
Personne ne se faisait de cadeau à tous les niveaux et peu à peu au fil des sessions les incidents et les pannes mécaniques allaient nous contraindre à « mécaniquer » entre les sessions.
Le premier à inaugurer la liste, fut votre serviteur, dont la MEP X2 faisait ses premiers tours de roue depuis sa complète restauration.
Commande de boite, puis moteur qui s’étouffait à partir de 3.500 tours, moralité 1.800 km pour 3 tours au ralenti : un bilan loin d’avoir été positif ! Mais que voulez-vous, on a signé, c’est pour en chier…
Après recherches autour du carbu et de l’allumage, aidé par Serge et Claude, on s’apercevra que le mal venait tout simplement (si j’ose dire !) des deux silencieux d’échappement en provenance de mon Monomill, pas adaptés et qui empêchaient la respiration du moteur !
Tout cela pour satisfaire les 95 décibels imposés et qui donnaient le sésame pour entrer en piste !
Du coup, direction remorque et retour en Bretagne : tout ça pour ça ! Le sport-auto quoi…
L’incident le plus grave aura été celui de Gaby Billaud qui cassa le bras ARG de son Racer, arrachant sa durite de frein et qui ne dut son salut que grâce à la sécurité des dégagements de cette piste homologuée : je n’ose penser aux conséquences sur un circuit en ville, suivez mon regard !
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il fut remis sur… roues par Claude Gayraud qui se privera de repas pour réparer toutes nos « conneries » !
Et pour la première session de l’APM, le Racer de Gaby était prêt à reprendre la piste !
Serge Macé eu des problèmes d’embrayage (purge à faire de son hydraulique) et de moteur (décalage du vilebrequin) sur sa MEP X2, du aussi renoncer dimanche APM
Joël Leblanc sur le Racer ex-Farin, eu aussi des problèmes de carburation puis d’allumage par l’intermédiaire de sa bobine.
Une fois le problème résolu grace à un changement de bobine par celle d’une de Honda (!), tout rentrera dans l’ordre… trop puisqu’un surrégime occasionna une rencontre entre une tête de piston et la bougié : moteur HS et abandon… Trop pointu ? La question se pose…
Finalement de notre petit groupe PRT, seul le Racer de Claude Le Foll a tenu ses promesses tant en fiabilité qu’en performance : une fusée et un pilote-mécanicien de haut niveau, rescapé de nos VHC-stories !
Ou alors, la signature de Jacques Lafitte sur son capot lui avait donné des ailes…
Dans les autres groupes, la partie n’était pas gagnée, puisque la JEFA par exemple, obligera JM Fournier à passer son week-end penché sur ses deux carbu double corps, le petit veinard ! Déjà qu’avec un…
On trouvait aussi le Racer ex-Guilhaudin (un Boeing tant il y a de cadrans !) qui n’allait pas échapper à l’épidémie, mettant ses mécanos dans des positions peu rafraichissantes, mais dirigés et encouragés par son pilote.
J’en passe bien d’autres pour ne terminer que par l’accident de la MEP X27 de Damien Gayrand (le fils de Philippe) qui eu son lot de malheur.
En effet, Damien pilotait la voiture n°81 qui avait tant « souffert » aux mains de Philippe tout au long de nos vraies courses en championnat VHC.
A la sortie du pif-paf de l’aviation, Damien toucha la n°27 d’Annabella la fille de Domino, se présenta à deux de front.
Hélas, ça ne passait pas : son jeune âge n’ayant pas encore l’expérience de nos cabrioles passées ! Mais soyons sûr que ce n’est que partie remise, car le gamin a du talent…
Bilan : pivot de roue cassé.
Qu’à cela ne tienne, pour les Gayraud rien n’est impossible !
Il dut rapatrier sa monoplace dans l’atelier de Puygouzon, par ces bons samaritains que furent « SOS-Dépannage ».
On peut dire que ceux-là n’ont pas chômé…
Et entre 12 et 13 heures, la belle doyenne fut réparée.
Quant à la n°27 dont on craignait pour son moteur, il fut sauvé par son arrêt, car après rapatriement, on s’aperçu qu’une vis de tube de culbuteur avait joué la fille de l’air !
Seule sanction : une vidange moteur !
De toutes les sessions, ce sera Philippe Gayraud qui caracolera en tête avec des moyennes impressionnantes !
Il faut dire qu’il était dans son jardin et que les « préparations-Gayraud » ne souffrent d’aucune contestations tant en performances qu’en fiabilité.
Et quand on a visité leur atelier et suivi les explications de Claude, le père éternel, on comprend pourquoi : il n’y a pas de secret en mécanique = pas de place à l’improvisation !
LES BONS MOMENTS DU WEK-END : LES ENFANTS ET LA SOIREE ESPAGNOLE !
Qui a dit que le sport-automobile était un sport d’hommes et de machos ?
Pour prouver le contraire et montrer que la relève féminine est assurée, les filles-enfants ont donné du fil à retordre aux pilotes confirmés, avec comme porte drapeau Stéphanie Gayraud que l'on voit ci-dessous avec sa maman !
Aussi phénoménale, Margaux Grison qui est cette fois restée sur la piste après une sortie l'an dernier à Nogaro : elle apprend vite !
Une autre charmante demoiselle était aussi présente, mais si j'ai oublié le nom, Christophe Grison m'en a envoyé la photo que je vous joins, pour compléter cette superbe galerie féminine.
A quand la parité « hommes-femmes » dans notre plateau ?
Bravo les filles, on vous adore…
Samedi soir, après avoir pansé nos blessures morales et mécaniques, il n’y avait plus rien à faire que de s’abandonner à la formidable soirée qu’avaient organisée les Gayraud dans leur demeure de Puygouzon.
Auparavant, le passage par leur atelier et musée des tracteurs était obligatoire, même pour ceux qui les avaient déjà visités.
Ce plaisir toujours renouvelé, avait laissé sans voix les nouveaux arrivants !
Je vous redonne ici le lien vers un reportage de France 3 que j’ai monté en vidéo sur Youtube et mis en ligne sur mon site du PRT, à partir du reportage de 2013 :
Ainsi, mieux qu’un long discours en aveugle, vous aurez le Live de cette visite.
Une soixantaine de personnes avaient accompagné le plateau des MEP-Monomill, pour se retrouver autour d’une sangria « maison » qui allait faire monter l’ambiance au même niveau que l’intensité et la qualité de nos Monoplaces !
Quel plaisir de revoir les copains de notre plateau MEP-Monomill et les nombreux nouveaux propriétaires des MEP X2 et surtout X27 !
La soirée a été un régal : après la sangria à profusion qui occasionna quelques tendinites aux coudes des plus assidus, deux paellas géantes furent généreusement distribuée…
… par de très jeunes et adorables petites serveuses d’une politesse devenue rare de nos jours : on était loin du neuf-trois parisien (93) !
Mais les clés de voute de cette soirée reposait sur quelques personnes ci-dessous, sans oublier Philippe et sa femme.
En cours de repas, il fallait bien un trou normand pour donner suite aux succulents fromages, et glace pour tout faire descendre !
Côté boisson, vin de qualité : rosé et rouge à volonté.
Ce qui en fit partir certains avec un carrossage nettement négatif !
Heureusement, le succès des bouteilles d’eau montrèrent que beaucoup était resté à la limite de la zone orange de leur compte-tours !
Mais le clou du spectacle restera la « bonne et son curé » !
Dont la photo ci-dessous témoigne d’un abus certain de vin de messe !
Mais une vidéo (Serge Macé réalisateur) c’est encore mieux !
Enfin, comme en apothéose, une vidéo de 20 mn réalisée par Serge Macé à partir de films ‘’super 8’’ d’époque qui résumait une authentique saison de course de formule Bleue en X2 autour d’Alain Roumanet qui nous l’a commentée en direct avec de savoureuse anecdotes qu’hélas, les moins de 40 ans, ne connaitront jamais sous la forme d’années bonheur !
Minuit ? Déjà la fin du match est sifflée et chacun doit regagner les vestiaires en forme de camping-car ou d’hôtel pour une bonne nuit de remise à niveau, mais les yeux plein de souvenirs et de bonne humeur.
Le temps des copains, quoi…
Saluons encore et remercions du fond du cœur les Gayraud, Roumanet et leurs assistants, comme José qui fut mon chauffeur d’un soir, sans lequel j’errerai encore autour d’Albi…
SEQUENCES VIDEO :
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Charly RAMPAL (photos Serge Macé et Honoré DURAND)
Rappel : pour agrandir les photos, cliquez dessus, pour revenir au texte, cliquez sur la flèche du retour en haut et à gauche.