Epreuve d’endurance méconnue, les 12h d’Hyères sont nées en 1951. Organisées par Automobile-Club du Var, elle a été parrainée, pour sa première édition du 13 Mai, par le journal L’Equipe et l’Action-Automobile et Touristique.

Seule épreuve d’endurance de cette région, elle était intéressante dans l’objectif de préparer les 24h du Mans et en tester ainsi le matériel.

Le circuit développe 7,306 kilomètres et baptisé « Circuit des Îles d’Or ». Il a été créé près du camp d’aviation du Palyvestre : l’aéroport de Toulon-Hyères.

Le sens de circulation se fait dans celui des aiguilles d’une montre et sa configuration triangulaire rappelle un peu celui de Reims.

Le départ et l’arrivée se font sur l’avenue de l’aéroport. Ici le départ des Panhard en 1952 :

Il emprunte ensuite, un court tronçon de la route de Giens, près de l’Hippodrome du Var, puis, après un virage à droite, la route départementale D42 appelée route des Marais, puis un autre droit dans la longue et sinueuse route de l’Almanarre (D559) jusqu’à l’épingle qui ramène tout ce beau monde sur l’avenue de l’aéroport. (D197).

La première édition de la course des voitures de sport, a été remportée par une Simca 8 sport à une moyenne de 100,902 km/h. Les vainqueurs à l’indice ont été François et Robert Manzon (le marseillais) sur Renault 4cv. Renault et sa 4cv, accapare les 5 premières places devant Félix Lecerf (pas le chat !) sur une Dyna Panhard X.

Notons également la participation de Marc Gignoux sur Dyna Panhard.

L’édition 1952 eu lieu le 18 juin. L’évènement commence à prendre de l’importance. Cette édition fut remportée par Jean Hourtaux et le capitaine Crespin sur une JaguarXK120C, à une vitesse moyenne de 112,951. Ils sont également vainqueurs à l’indice.

On voit la présence de Marc Gignoux associé à son ami Touzot sur la DB de sa conception, finir 3ème à l’indice.
Et Penon – Ugnon : 2ème à l’indice.

Au fil des ans, les 12H d’Hyères ont conquis droit de cité et attirent, à juste titre, de nombreux concurrents de marque et un public enthousiaste.
Cette 3ème édition a été courue le 6 juin, sur le parcours habituel des Îles d’Or, légèrement modifié, ou plutôt amélioré : la fameuse ligne droite (ligne des Marais), la plus rapide du circuit a été élargie et portée à 9 mètres, ce qui va favoriser les voitures de grosses cylindrée et leur rendra toutes les chances qu’une formule semblant favoriser les petites cylindrées paraissait leur enlever.

Par contre, les virages n’ont pas été touchés et les 7 km du triangle restent aussi difficiles.

Les 12H d’Hyères, sont ouverts aux véhicules de toutes catégories, c’est-à-dire aux voitures de Tourisme de série normales, aux Grands Tourismes de série Spéciales, de sport de série et de sport correspondant à l’annexe C du Code Sportif International, avec, évidemment, des groupes par cylindrée : jusqu’à 750 cmc, de 750 à 1.000 cmc, de 1.000 à 1.300 cmc, de 1.300 à 1.600 cmc, de 1.600 à 2.000 cmc, de 2.000 à 2.600 cmc et enfin au-dessus de 2.600 cmc.
Le départ est donné à 6h du matin.

Dans cette édition de 1953, on notera une forte présence de la mécanique Panhard :

La n° 53 de Penon-Ugnon

Voici quelques photos illustrant sa course au milieu de cylindrée beaucoup plus fortes.

La n°21 de Marc Gignoux : qui abandonnera.

La n° 51 de Bayol – Moynet

La n°52 de Bonnet – Grousset

La n° 60 une DB Frua de Cornet

En 1954, le circuit a encore été amélioré et la ligne droite élargie à 14 m.

Les favoris de cette édition est la Ferrari 3 litres de Gonzales-Trintignant.

3 classements ont été établis : un classement général à la distance, un autre à l’indice de performance sur les bases de calcul identique à celui du Mans et un classement à la distance par catégorie.
33 concurrents sont inscrits.

Dans la classe au-dessus de 2.600 cmc, la lutte a été vive entre la Jaguar-Cooper de Peter Whitehead, vainqueur en 53, la HWM-Jaguar de Gaze, les deux Aston-Martin DB 3S de Graham Whitehead et de Mann-Backenburg, enfin la Ferrari 3 litres citée plus haut.

En moins de 1.000 cmc, la mécanique Panhard est représentée par :
– Persillon – Alziary sur DB Antem (ils abandonneront)
– Faure – De Burnay sur DB : classés 10ème
– Cornet – Storez sur DB: 7ème
– Les frères Blouin sur DB Frua : 8ème

– Elie Bayol sur DB qui abandonnera

L’opposition viendra de la Renault de Rosier, de la Fiat-Martino de Brandoli et de la Nardi de Porte-Arnaud.

En 1955, on trouve encore de nombreuses sportives à mécanique Panhard, comme :
la n°72 de Cornet / Mougin
la n°74 de Storez / Bonnet

la n°76 de Laureau / Armagnac
La n°82 de Pagès / Costa
la n°92 de Yvon Carlus / Pizani
la n° 96 de Fraissinet / Auriacombe
La 98 de Catlus / Guglières

Départ groupé des Panhard :

Charly RAMPAL (Photo L’Equipe)