Créé par le journal « L’Equipe » dont l’objectif était de commémorer la mémoire de celui qui fut son collaborateur, mais qui aussi dirigea pendant de très nombreuses années « La Vie Automobile », le Challenge Charles Faroux est attribué, chaque année, à l’issue du Tour de France, pour récompenser la meilleure performance d’ensemble accomplie par une marque d’automobile.

L’attribution de ce Challenge va au constructeur qui a obtenu, avec trois voitures, le meilleur résultat par addition des places dans le ou les classements à l’indice.

Ce Challenge envié, c’est D.B.-Panhard qui se le voit attribuer, mettant ainsi un terme à une suprématie d’Alfa-Romeo à qui le trophée avait été décerné depuis 1957.

C’est en septembre 1960 que la mécanique Panhard fut la première marque française à prendre ainsi place à ce palmarès. Ainsi s’ajoute, à un millier de victoires déjà remportées sur tous les circuits du monde, un nouveau succès de notre marque de cœur.

Une mécanique dont la tradition sportive se complète d’une tradition d’économie.

Victoires aux 24 Heures du Mans à l’indice de performance et au rendement énergétique (performance en rapport avec la consommation), victoire en cette année 1960 au Tour de France Automobile avec les première, deuxième et quatrième places à l’indice Grand Tourisme, et les quatrième et sixième places à l’indice Tourisme, dans les deux cas premières voitures françaises classées.

ECONOMIE ET PERFORMANCE

Succès complet s’il en est.

Témoignage des progrès constants accomplis par la mécanique Panhard qui s’est adjugée cette année 1960 deux sensationnelles victoires dans les plus grands concours de consommation européens : le Mobilgas Economy Run et le Caltex Performance Test.

L’un et l’autre mettant en valeur la sobriété légendaire du moteur Panhard.

Succès que le Challenge Charles-Faroux rend aujourd’hui total, récompensant la performance la plus brillante.

Vitesse pure, mais aussi endurance, ainsi que l’exigeait un parcours routier sélectif long de plus de 5 000 km, scindé en quatre étapes souvent rendues plus difficiles encore par des conditions atmosphériques épouvantables.

COMPARAISONS EDIFIANTES

Les chiffres sont là pour illustrer les brillantes démonstrations de la mécanique Panhard tout au long du Tour Auto :

  • Ventoux : Bartholoni – de Saint-Aubin, premiers à l’indice.
  • Rousset : Armagnac – Rougier, premiers à l’indice.
  • Nurburgring : Rey – Guilhaudin, premiers à l’indice. Laureau tourne, sur ce circuit difficile, à près de 112.
  • Spa : Rey – Guilhaudin, premiers à l’indice. Laureau tourne à 147 de moyenne,  se classant devant des voitures de plus forte cylindrée.
  • Montlhéry : les trois premières places à l’indice.
  • Rouen : Rey, Laureau, Dejardin, Bartholoni en tête à l’indice.
  • Le Mans : Bartholoni et Rey, premiers à l’indice.
  • Clermont-Ferrand : les quatre premières places à l’indice.
  • Aubisque : Bartholoni et Justamond, « doublé » à l’indice.
  • Pau : six premières places à l’indice. Un véritable triomphe avec Rey, Bartholoni, Dejardin, Justamond, « Jagny » et Kosellek.

Six voitures qui terminaient ce Tour Auto dans la catégorie Grand Tourisme, alors qu’il y avait également l’arrivée à Biarritz cinq berlines en Tourisme normal.

TECHNIQUE MODERNE

Onze mécaniques Panhard à l’arrivée sur vingt et une au départ de Nice.

Le résultat mérite d’être souligné et montre que lorsqu’on parle d’endurance et de performances, la plus ancienne marque française a son mot à dire.

Résultat éloquent que l’on peut opposer à ceux obtenus par Porsche (12 voitures au départ et 5 à l’arrivée), par Alfa-Romeo (respectivement 19 et 7), etc.

Et la belle réussite de Jaguar en Tourisme n’éclipse pas le bilan des Panhard qui, parties à 9 berlines de Nice, se retrouvèrent à 5 à Biarritz !

Ces succès sont la résultante d’un effort qui s’est poursuivi pendant la longue histoire de Panhard.

Histoire qui fut toujours dominée par la tradition sportive à laquelle on doit aujourd’hui de voir à cette époque les couleurs françaises briller sur les circuits les plus divers.

Histoire qui fut aussi toujours marquée par la valeur technique des solutions retenues pour la construction en série, directement bénéficiaire des enseignements de la compétition.

Car la Panhard PL 17 1961, qui a été exposée dans ses différentes versions, est la descendante directe de cette double tradition sportive et technique.

Elle représente, en effet, la synthèse parfaite des qualités que l’on exige d’une voiture moderne : performances brillantes, économie de consommation et robustesse.

En récompensant la remarquable performance d’ensemble des mécaniques Panhard dans le Tour de France Automobile 1960, le Challenge Charles-Faroux donne la meilleure preuve qu’une voiture de tourisme peut être robuste, brillante et économique.

TOUR DE FRANCE AUTOMOBILE du 15 au 23 septembre 1960 : LES D.B. ENGAGEES

GT

N° 104 — Lucien DUJARDIN et Robert DUTOIT — DB HBR4 695 (1163) — 10eme et 2eme à l’Indice.

N° 105 — René BARTHOLONI et Bernard DE SAINT-AUBAN — DB surbaissé HBR4 (1207) — 8e et 1er à l’indice de performance

N° 106 — Paul ARMAGNAC et Jean-Pierre ROUGIER — DB surbaissé 695 (1236) — abandon.

N° 108 — Paul JUSTAMOND et Edgar ROLLIN — DB 747 cm3 — 20eme.

N° 109 —Jacques REY et André GUILHAUDIN- DB HBR 4 747 (1110) — 12eme et 4eme à l’Indice.

N° 110 — « JAGNY » et Michel GAUVAIN — DB HBR 747 cm3 22eme

N° 113 — Charles Warren RECTOR et Erwin Deane WOODIWISS (USA) — DB HBR 5 851 — abandon.

N° 114 — Gérard LAUREAU et Jean-François JAEGER — DB HBR 851 — abandon

N° 115 —Jacques et Yvonne BAUDON — DB surbaissé 851 (1204) — abandon.

N° 116 —Jean-Pierre SALOME et Georges ou Michel PLATEL — DB 851 — abandon.

N° 117 — Bernard KOSELLEK et Jean-Pierre HUEBER — DB 851 (976) — 11eme.

N° 118 — Roger MASSON et Jean VINATIER — DB HBR 851 (930) — abandon.

Charly  RAMPAL     (Doc croisée de l’époque et la Revue MOTEUR – Photo Maurice LOUCHE)