Elle n’a jamais existé, et pourtant elle est là devant mes yeux, sur le stand du Fan-Club Panhard, je peux la toucher, monter dedans…

Hélas, Panhard, sous le contrôle de Citroën n’a jamais pu la produire

Le bureau des études lui avait accordé des jours et des lunes de réalisation. Il paraitrait que Louis Bionier se serait opposé ? Mais je crois plutôt que Citroën s’y était opposé pour des raisons financières en plus que les, cabriolets n’ont jamais été dans leur ADN.

Il était inconcevable de par sa ligne, de se priver d’un tel bijou intemporel. De plus, la structure très rigide de la 24, aurait permis d’industrialiser facilement ce type de voiture plaisir. En voici la preuve photographique sur l’étude du châssis dont je possède les archives d’origine offertes par Jean Panhard.

Cette maquette en Plastiline, nous montre son apparence capotée.

A la limite, c’est la capote et son système d’articulation et de camouflage qui aurait posé le plus de recherches et pourtant, ce fut étudié !

Un prototype a bien été étudié dès 1954 avec des freins à disque : on note le découpage original des vitres latérales et le simple tube de renfort sur le côté arrière.

Heureusement que certains « têtus » ont voulu que ce projet voit le jour et se sont attelé à le concrétiser de par leur talent ou celui de leur carrossier.

Certaines se sont vendues à prix d’or lors de ventes aux enchères réputées, dont je vous livre ici l’historique qu’ils en ont fait :

«Le dernier modèle d’une grande marque est toujours quelque chose d’émouvant, surtout quand il s’agit de la doyenne des françaises.

Quand on regarde une «24», on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi il n’y a pas eu de suite. La Panhard 24 est présentée à la presse le 24 juin 1963.

Le type 24 provient du nombre de victoire de la marque aux 24 Heures du Mans du moins en ce qui concerne le moteur.

Ce nouveau modèle est bas, anguleux et se présente sous la forme d’un coupé deux portes quatre glaces.

Avec sa façade si caractéristique et son toit plat, elle a réellement de l’allure.

La surface vitrée est énorme avec les fins montants qui soutiennent le pavillon.

Le moteur est le prestigieux bicylindre à plat refroidit par air.

Les premiers exemplaires sortiront des chaînes à la fin 1963.

Pour le millésime 1965, la plus importante modification est l’adoption de nouveaux freins à disques à l’avant.

Le freinage est d’un seul coup amélioré.

La 24 CT est la version «sport» avec le moteur Tigre de 60 CV. Un compte-tours complète l’instrumentation.

Même si ce dernier modèle est techniquement réussi, la firme d’Ivry sortira la dernière Panhard 24 en septembre 1967.

Ce qui clôturera la vie civile de la marque. Si la version cabriolet a été envisagée à l’époque, elle n’a jamais été produite.

Plusieurs amateurs ont réussi à créer des cabriolets 24 en utilisant la base d’un coupé. Il faut bien sûr renforcer le châssis pour ne pas voir la voiture se plier.

Certains de ces cabriolets possèdent des arceaux et une capote et d’autres n’ont rien.

L’exemplaire présenté a été restauré en cabriolet avec arceaux et capote.

D’un point de vue historique, l’authenticité n’est pas présente. Mais pour s’amuser et se promener avec une «24 CT» les cheveux au vent, cet exemplaire est parfait avec seulement 42 000 km au compteur.

L’état général et le très bon fonctionnement font de cette 24 un exemplaire intéressant et pas courant du tout.. » .

BALADE A TRAVERS QUELQUES REALISATIONS

SUR 24BT :

EN VERSION « PLAGE »

« Je suis née en 1963…

J’étais un joli coupé 24CE et n°37.

J’ai eu plusieurs maîtres et le dernier m’a abandonné dans une écurie.

Pendant des années la rouille m’a envahie et puis un nouveau maître m’a acheté, m’a sauvé la vie et il a décidé de faire de moi l’unique la plus belle…

Pour cela, il a mis plus de 4 ans.

Je suis passé par toutes les mains, depuis des professionnels, des amateurs, des bourreaux !

J’ai failli ne jamais voir le jour.

Ce fut un long calvaire pour moi et pour mon maître et ,enfin, nous avons gagné.

Regardez mon élégance , ma ligne et belle robe rouge candy, accentué encore dans ma version cabriolet.

Panhard l’avait pensé, mon maître l’a réalisé !

Avoué que mon design s’y prête et que sans arceau je suis encore plus sublime à côté des cabriolets d’aujourd’hui avec leur gros cul !

Mon ramage vaut tout autant que mon plumage : si vous entendiez le doux ronron de mon moteur et cela grâce à des amis Jean et Reynald qui m’ont aidé à ne pas perdre courage et me remettre à l’état de neuf, la persévérance paye et j’ai enfin pu partir me montrer partout !

C’est ainsi que nous nous sommes aventuré jusqu’à Marseille, la Canebière, le vieux port et pourquoi pas aller rendre visite à une autre merveille du génie français : le paquebot France ?

Et là, nous avons soulevé l’admiration de l’équipage et de ses passagers

Fort de cette aventure, nous avons décidé de sauter la grande bleue, de prendre le bateau pour rendre visite à nos amis Corse ce 11 novembre 2005.

Ce fût choses faite et là-bas, toujours le même succès.

Apres une visite à Ajaccio au Grand Empereur, nous avons escaladé la montagne, passé plusieurs cols de 1500 mètres pour finir au Bergeries de Grotelle en haut de la Restonica, après une montée de 5 km à 10 / 12% en lacets jusqu’a 2.200m.

Nous sommes redescendus sur Calvi.

En chemin, nous avons côtoyé un rallye et malgré mon âge, grâce à ma ligne et à ma beauté, j’ai été plus photographiée et filmée que les voitures (récentes) du rallye.

Que voulez-vous, j’étais un bijou sur l’île de beauté.

1.500 km effectués sans aucun problème, ce qui prouve la fiabilité de la mécanique Panhard.

Mon Maître Maurice BERLIER »

Me voici au bord de la grande bleue : admirez cette ligne !

Et pour ceux qui ne pourront acquérir cette belle, ils peuvent faire comme Stéphane Droulers dans le Morbihan : en réaliser une sur la base de la miniature SOLIDO !

Voilà, il n’y a plus rien à dire que d’avoir des regrets…

Charly  RAMPAL