1er Avril 2000 : Magny-cours n’avait rien d’un poisson !
Et pourtant, malgré la concurrence que se livre la Fédération (qui organise un championnat de France et TOP organisateur des Trophées, on pouvait craindre le pire !

C’est vrai que les réunions sportives d’aujourd’hui ne sont plus celles que j’ai eu la plaisir de connaitre dans les années 80 où on se bousculait pour courir, où les parkings étaient pleins et la foule remplissait les gradins…

Aujourd’hui, seuls les Trophées amènent un peu de monde : les Maxi 1000 (surtout), les Saloon-cars et les MEP-Monomills (grâce au push des Gawski, Fournier et Pinseau), mais cela ne représente que 3 plateaux !!!

Pour ce premier rendez-vous de cette nouvelle décennie, un temps frais et couvert accueillait les 19 monoplaces ce samedi matin.

Des essais libres imprévus, tardifs et très chers avaient bien fait résonner quelques moteurs vendredi, mais juste pour le « fun ».

C’est tendus et pourtant impatients que les pilotes se jetaient sur cette piste mythique au parfum des Formules 1, des Grands Prix que la France a perdu : rentabilité oblige.

Déjà, des problèmes de commande de boite de vitesses avait failli nous priver de Farin : la boite fut changer 2 heures avant le départ !!!

Dans chaque camp, des problèmes mécaniques inhérents à ce sport, venait calmer cette joie de participer.

Pour ne parler que des moteurs Panhard, notons que le pauvre Antoine Billaud ne pouvait même pas finir son premier tour au volant de sa MEP X2 : soupape cassée. Le week-end était terminé pour lui.

Puis ce fut Apied et Béguinot piston (forgé pourtant) percé pour l’un et rupture des tiges de commandes des soupapes pour l’autre : elles n’avaient pas résistées au tau de compression de plus de 14… pas sérieux tout ça !

Importants ennuis d’alimentation pour Jean-Louis Dubois et moi-même.

Dubois ayant même un choc émotionnel lorsqu’Anne-Marie Gawski lui montra son tambour de frein AVG complètement fissuré… un accident évité de justesse.

La pauvre Alain allait vivre un de ses dimanches les plus noirs à mécaniquer de tous les côtés pour que « les copains » puissent courir !

Mais c’était Alain Gawski : la générosité faite homme .

Heureusement que la mécanique, il la connaît sur le bout des doigts et le travail en équipe bien rodé… avec l’ami Denis Payen toujours dans les coups durs.

Venant à l’aide de chacun, il me fournissait même un carbu préparé… sympa non ?

Bonne surprise pour Gérard Dantan qui, s’il occupe toujours la dernière place, a gagné 13’’ par rapport à l’année dernière grâce à un moteur « made in Gawski » (encore ? Mais oui… en ce temps là… ) qui poussait terriblement fort et bien aidé aussi par des gommes tendres.

LA COURSE : UNE BELLE BAGARRE ET PEU DE CASSE

Bien sûr les MEP X27 occupaient la première ligne et encore l’absence des Gayraud avait propulsé le Racer de Gawski en 3ème position !

Mais quand même 6 MEP X27 aux 7 premières places !

mep-x27-magny-cours-2000

Sur ce circuit très rapide, la puissance est toujours le meilleur allié des pilotes.

PM Fournier en pole position allait avoir fort à faire avec 2 sérieux clients que sont Guerrier, dont c’était le retour, et Eric Pinseau très agressif.

Les deux premières lignes avaient de la gueule et chaleur garantie :

vhc-2000-magny-cours-grille

Au feu vert, Christophe Guerrier et sa superbe X27 gris métal, prenait la tête alors que Fournier hésitait légèrement.

Au deuxième tour, PM Fournier, suivi comme son ombre par Pinseau calé dans ses échappements, repasse en tête à la sortie d’Estoril.
Eric tente à plusieurs reprises de venir à sa hauteur, mais n’arrive pas à s’intercaler.

Au 3ème tour, il trouve enfin l’ouverture à l’entrée d’Estoril (la grande parabolique) et passe en tête.

Guerrier, en délicatesse avec sa 3ème vitesse est décroché.

Un tour plus tard, PM Fournier, qui tente de passer à droite et à gauche, réussit à faire l’intérieur à l’épingle d’Adélaïde.

Pinseau, toujours accrocheur, suit à 2 mètres.

Au 6ème tour, il fait l’intérieur à PM Fournier à l’épingler du Lycée et reprend l’avantage.

Malheureusement au 7ème tour, un freinage un peu optimiste au 180°, le fait partir à la faute.

Moteur calé, il repart retardé après que Guerrier en ait profité pour reprendre une seconde place inespérée.

La course en tête se stabilise entre les 3 protagonistes sans pour autant baisser de rythme puisque Pinseau et Fournier réussiront leur meilleur temps au 10ème et 11ème tour !

Plus loin, Alain Gawski fait sa course en solitaire, sans ennui et remporte le classement des Racers.

Plus loin, Farin, Apied et Payen feront le gros de la bagarre du milieu du plateau.

Enfin, Anne-Marie Gawski a eu raison de Dubois et de moi-même en proie à de terribles ennuis d’allumage et dont les deux derniers tours furent un calvaire (condensateur ? Bobine ?) au point de me faire taper violemment sur la ligne d’arrivée par une MEP X27 en bagarre.
Bilan : une jante tordue et un moral dans les chaussettes.

Derrière encore (eh oui , il y en a encore 3 !) Dantan suivra à 47 secondes… Une perte de puissance sembla l’handicaper : il y a encore du boulot pour espérer un podium !

vhc-2000-magny-cours-classement

Que dire de ce premier rendez-vous ?

Que la hiérarchie n’a pas changé sauf pour la tête en l’absence des Gayraud, de Jérôme Vieux et de Marpinard.

Qu’Anne-Marie a retrouvé une excellente voiture.

Que la galère continue pour votre serviteur.

Que Gérard Dantan doit maintenant progresser côté pilotage, car il n’aura plus d’excuse.

Que le milieu de la grille reste circonscrit entre Payen, Apied et Beguinot (en l’absence d’Honoré Durand).

Charly RAMPAL

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