Les 1er et 2 septembre 2012 le Circuit d’Albi a fêté un événement rarissime sur le sol français : le 70ème Grand prix d’Albi et les 50 ans de courses au Séquestre.

Le circuit d’Albi est un circuit automobile long de 3 565 mètres créé en 1959 près d’Albi. Il se confond avec le site de l’aérodrome d’Albi – Le Séquestre, sur la commune du Séquestre dans le département du Tarn. Il accueille chaque année le Grand Prix d’Albi.

Soixante-dix Grand-Prix, cinquante ans de courses au Séquestre, c’était une rencontre à ne pas manquer. Ce double anniversaire proposait un plateau surprenant.

C’est une longue histoire d’amour entre la ville d’Albi et la compétition motorisée, pratiquement tous les grands pilotes ont mis au moins une fois les roues de leurs engins sur la piste tarnaise. Prost, Arnoux, Steward, Hill, Clark, Alesi, l’invité d’honneur de ce week-end et bien d’autres encore ont limé le bitume du circuit du Séquestre, pour graver en lettres d’or leurs noms sur le livre d’histoire de l’autodrome.

Qui dit histoire, dit des hommes, ceux qui l’ont écrite. Jean Alési, Jean-Pierre Jaussaud, le double vainqueur des 24 Heures du Mans, Jean-Pierre Beltoise, Marc Sourd, Jérôme Policand, Christian Contzen, sont revenus l’espace d’un week-end sur le lieu de leurs exploits.

Il n’y a pas eu que les honneurs, les embrassades et les petits fours qui furent à l’honneur :
la compétition automobile a été la reine de cette 70e édition, elle sera rejointe par l’histoire.

L’histoire, se sont les Alpine au nombre d’une centaine, les R8 Gordini, les Simca Rallye du Simca Racing Team, l’ancêtre des Rencontres Peugeot Sport, et celles qui virent le jour au cœur de la ville, les Mep, construites par Maurice Emile Pezous, garagiste de son état.

Une monoplace dénommée ‘’ Formule Bleu’’ qui donna lieu à des championnats mais qui servit aussi à l’école de pilotage du circuit.

Tous ces véhicules et bien d’autres encore, qui ont marqué leurs époques, n’étaient pas là uniquement pour la déco, elles eurent droit comme les modernes à fouler le circuit, certaines le trouveront changé, mais ainsi va la vie.

Plus modernistes, les Ferrari, Porsche, Lamborghini, Lotus et consort, ont exposé leur plastique pendant les deux jours, pour ensuite se dérouiller les jantes sur le tarmac.

Cinq cents voitures ont répondu présentes pour ce Grand Prix pas comme les autres.

UN PLATEAU MEP – MONOMILL

Mais pour nous, c’est le plateau des MEP-Monomills qui était l’objet de toute notre attention .

Grâce aux Gayraud, les maîtres du lieu, un appel important avait été fait auprès les mépistes et possesseurs de Racer !

Philippe a passé beaucoup de temps à mettre sur pied non seulement le plateau mais pour finaliser un programme de choc auprès des organisateurs.

Il faut dire que la famille Gayraud est depuis longtemps la clé de voûte des monoplaces albigeoises.

Claude Gayrand (68 ans) , Philippe (45 ans) et la petite fille Stéphanie (24 ans) perpétuent avec nostalgie la marque locale crée par Emile Pezous.

Mais aussi avec talent puisque Philippe a été champion de France VHC en 1997 et 1998.

Leur première MEP a été achetée par Claude à la mort d’Emile Pezous.
Avec l’équipe Gawski, ils ont participé à de nombreux championnats de France. Claude a fait son dernier podium à l’âge de 54 ans : comme quoi, les MEP ça conserve !

Aujourd’hui, hélas, ces championnats n’existent plus, mais les « copains » ne ratent pas une occasion de se retrouver sur les circuits.

Car ce sont des monoplaces que l’on ne peut pas utiliser sur la route comme un HBR ou un CD ! Il faut alors saisir chaque opportunité que nous offrent Philippe, Honoré Durand ou le club Racer.

Ce seront donc 20 voitures qui seront présentes sur la place de la Cathédrale où elles étaient exposées et qui nous rappelait la place de la Concorde lors du lancement de la Formule bleue.

Puis ce sera le départ pour le circuit à travers la ville :

La pré-grille pouvait enfin prendre sa coloration bleue de France et retrouver son parfum d’antan :

La piste leur sera ouverte le samedi et le dimanche où ils s’élanceront devant un public nombreux et chaleureux :

Les Racers avec leur moteur Panhard feront bonne figure au milieu des MEP :

Même si on doit noter encore un problème de piston pour la pauvre Stéphanie Gayraud qui se demande si pour l’an prochain, son père ne devrait pas lui monter des pistons BMW et réduire la compression de son moteur. Car ses week-end deviennent compliqués et gâchent son plaisir… Fiabilité ou performance il faut choisir : pour ma part, mon choix est fait !

Pour conclure, ce fut un week-end fabuleux qui ne demande qu’à être reprogrammé pour 2013 avec un effectif plus important afin d’agrandir la photo de famille :

Charly RAMPAL