TOUR AUTO 2010 : EN ROUTE AVEC HUBERT GODEFROY

Le 19ème Tout Auto organisé par Peter du 19 au 24 avril 2010 pour le 50ème anniversaire de la 1ère victoire des Eerrari 250 SWB emmenait quelques 250 équipages de Paris à Beaulieu sur Mer en passant par Vichy, Lyon, Megève et Aix en Provence. Les concurrents de cette course cpn trôlés par des commissaires techniques de la FFSA étaient inscrits en régularité 136 voitures ou compétition 114 véhicules.

Des liaisons sont à effectuer dans un temps donné et conduisent soir à des spéciales sur route fermée (toutes sinueuses et en montagne !) à accomplir selon une moyenne (basse, moyenne ou haute choisie au moment de l’inscription) soit à un circuit (après quelques tours de reconnaissance, un tour chronométré = un temps de référence est défini et doit être suivi par trois autres tours consécutifs effectué dans un temps égal au temps de référence. Ce temps de référence est compris entre u mini et un maxi déterminé pour chaque circuit, soit au parc fermé en fin de journée (ville étape).

Le lundi 19 était consacré aux contrôles administratifs de l’équipage et technique de la voiture sur le site du jardin des Tuileries. Beau temps, mais quelle poussière.. ! La Panhard Junior 1955 (équipage Hubert et Pierre, assistance Daniel) portait le n° 7 et a satisfait à tous les contrôles. Ce n’était pas la voiture la plus ancienne malgré ses 55 ans, car il y avait quelques Jaguar XK120 de quelques années plus jeunes mais c’était assurément la plus faible cylindrée 850 cm3 et la moins puissante = 50cv. Un cocktail avec de prestigieux invités du monde de l’automobile clôturait cette journée.

Le mardi 20, départ des Tuileries vers 6h30 en convoi encadré par les motards de la Garde Républicaine (voiture hors compétition, numéros barrés) ce qui a permis d’éviter les arrêts aux feux tricolores pour le château de Fontainebleau où le départ officiel de la course est donné dans le parc devant le château.

Ça tourne et il y a des gravillons. Puis liaison vers le circuit de Magny-Cours. Bon temps, classant la Panhard 75ème sur 110.

Puis liaison finale vers Vichy où les motards de la Garde Républicaine nous escortent jusqu’au Parc thermal des Sources.

Il est alors nécessaire de changer un roulement de roue avant : un grand merci à Honoré Durand qui n’a pas hésité à faire plusieurs centaines de kms pour nous apporter la pièce !

Le mercredi matin, départ vers 7h pour le circuit de Charade qui est atteint après la traversée de la Limagne. Un fort trafic de camion dans la côte de la Nugère contournant Volvic, nous retarde et nous pénalise de une ou deux minutes par rapport au temps imparti pour effectuer les tours sur le difficile, sinueux et abrupt mais magnifique circuit de Charade. Nous réalisions un super temps classant la Panhard Junior 56ème sur 110.

Suit ensuite le parcours de liaison au pied du Puy de Dôme vers la 1ère spéciale : course de côte d’Aubusson en Auvergne, route montagneuse et sinueuse à souhait. Dur ! Puis pause déjeuner au Château de Vollone Ville. Puis nous aurons droit à un parcours de liaison sous la forme d’une longue route étroite et sinueuse de montagne qui traverse le Forez, évite St Etienne et rejoint Ger. Là, seconde spéciale dite du pays de Gier, montagneuse et difficile…

Arrivée tardive à Lyon après une erreur en sortie de spéciale et mauvais choix d’autoroute (comme d’autres concurrents d’ailleurs) pour rejoindre le parc de la Tête d’Or à Lyon.

Le jeudi, départ vers 7h pour Marchant, lieu de la 1ère spéciale, qui est atteinte dans les temps. Une spéciale classique de course de côte, très difficile pour la moyenne à faire.

Par contre, la descente est faite très rapidement (il faut gagner du temps… et compenser celui perdu lors de la montée) vers Beaulieu, capitale du Beaujolais, qui est traversée en direction du Nord vers le Miroir, site du circuit de la Bresse.

Temps chronométré très acceptable sur ce circuit plat, mais la voiture est sollicité à fond permettant de réaliser une excellent 25ème place sur 110.
Pause déjeuner au château de Rosay. Puis diverses actions d’entretien sur l’auto.
Nouveau parcours de liaison à travers la Bresse et les Dombes vers Annemasse.
La voiture vibre beaucoup au-delà de 80 ? km/h.
Nous inversons les roues AV et ARD, mais cela persiste même sur autoroute.

L’arrivée à Annemasse se fera avec du retard et nous oblige à repartit immédiatement pour la seconde spéciale qui est la course de côte du col du Cou…
Nous décidons de ne pas la faire et nous rejoignons directement la ville étape de Megève et le parc fermé.

Nous arrivons au-delà du temps imparti, mais toujours en course.

Une intervention importante sur notre Junior hors du parc fermé nous vaudra une pénalité supplémentaire de 5mn. Nous sommes ainsi les derniers à prendre notre repas du soir après 23h !
Vendredi matin, départ à 7h en direction des Alpes vers la 1ère spéciale pour la course de côte de Chamrousse ! Très difficile mais ici au moins, la route est large et pour laisser passer les concurrents plus rapides, m’oblige à ralentir ou relancer la voiture. Dur ! Dur !

Puis arrêt déjeuner au couvent des Carmes et changement des pneus (2 sont déformés par les multiples sollicitations ce qui expliquent les vibrations.

Puis, nous traversons le Dauphiné, le Vercors et le Diois vers la 2ème spéciale qui sera annulée pour des raisons de sécurité. Ouf !

Nous traversons ensuite la Drome provençale vers Aix en Provence qui est contournée, pour atteindre le parc fermé situé sur le site de l’Abbaye du Tholonet.

Samedi, départ vers 8h pour la seule spéciale du jour : la course de côte de la Ste Beaume.
Nous arrivons dans les temps. Nous sommes soumis, à une attente prolongée, car la pluie incite les commissaires à la vigilance. Les ouvreurs confirment et les vitesses à tenir sont légèrement abaissées. Au départ, la route est glissante et 100m après le départ, un cardan casse !

Une fois rangé dans un petit chemin. 30 mn après, le Directeur adjoint vient aux nouvelles et nous propose de redescendre entre 2 départs (ce qui habituellement ne se fait pas : le concurrent devant attendre la fin de la course de côte pour rejoindre son assistance).

Nous appelons notre assistance partie au Castelet afin de revenir et réparer.
Poussée dans la descente nous trouvons une zone tranquille afin de travailler en toute sécurité.
Nous remplaçons ainsi le cardan AVD et fonçons pied dedans pour rejoindre le Castelet dans les temps pour pouvoir prendre part à cette épreuve.

Hélas, nous arrivons trop tard et devons déjà repartir pour la dernière liaison, essentiellement par autoroute vers Beaulieu sur Mer.

Malgré un temps imparti trop court, nous arrivons en ville accueillie chaleureusement avant de rejoindre le parc fermé.
L’objectif d’atteindre l’arrivée est atteint malgré tous nos déboires !

Epilogue :
Ce Tour Auto 2010 est une véritable aventure à tous les points de vue :

Automobilistique : excellents road books ; très beau parcours mais spéciales sinueuses et difficile où on se rend vite compte qu’il nous manque pas mal de chevaux !

Géographique : on travers la France en diagonale et de nombreuses régions, mais le temps manque pour admirer les paysages.

Historique : l’organisateur a choisi des lieux historiques pour des haltes lors des pauses déjeuner et les parcs fermés.

Gastronomiques : un peu, mais le temps manquait pour apprécier le truffade en Auvergne et les raviolis du Dauphinés.

Un peu d’auto satisfaction : belle réussite pour un trio motivé. Les ennuis mécaniques ne sont que la conséquence de la sollicitation exagérée et permanente du véhicule sur les circuits, pendant les liaisons et surtout pendant les spéciales (1ère vitesse dans les épingles !). Temps demandé souvent difficilement réalisables d’où des pénalités aggravées aussi par la volonté de ne pas gêner les autres concurrents nous obligeant de serrer notre droite voir de se garer quitte à perdre encore plus de temps. Mais une semaine de pur bonheur !

Notre classement : 88ème au Général sur 136 engagés et sur les 110 qui ont atteint l’arrivée.

Hubert GODEFROY