Je vous avais parlé dans un article précédent classé dans la rubrique « technique », l’importance de l’échappement pour nos Panhard.

Dans les années soixante, à l’époque de la production de nos voitures, quelques artisans avaient mis au point des silencieux adaptables sensé augmenter la puissance de nos moteurs.

Le problème de l’écoulement des gaz dans les tubulures d’admission et d’échappement n’est pas simple car le débit n’est pas continu, ce qui implique l’apparition de phénomènes complexes dont la création d’ondes stationnaires longitudinales principalement.

Ces ondes se présentent sous la forme de fuseaux comportasse des nœuds d’amplitude minimale et des ventres d’amplitude maximale, les nœuds et les ventres correspondant à des zones de dépression et de compression.

Sans entrer dans l’étude des tubulures, longue et complexe mais simplement pour illustrer une publicité parue dans la RTA n)207 de juillet 63 sur le pot Laborderie pour PL17, disons deux mots sur cette pièce importante, devenue nécessité fonctionnelle.

Mentionnons simplement que le rôle du silencieux est de baisser la température des gaz d’échappement et de réduire leur pression.

Sa texture interne peut adopter des formes diverses mais le problème principal est de freiner le moins possible la puissance du moteur tout en laissant échapper les gaz dans l’atmosphère que sous un minimum de pression, ce qui n’est pas si simple.

On diminue le bruit d’échappement des gaz brulés en réduisant leur pression par détente dans un pot d’échappement silencieux.

Leurs formes sont diverses.

On peut faire passer les gaz dans des chicanes (A), ou dans des tubes percés de trous (B), ou dans des cloisons tracées en hélice (C).

Le principe est toujours le même : augmenter le trajet que doivent parcourir les gaz avant d’être éjectés dans l’atmosphère de façon à diminuer la pression.

C’est selon le principe des cloisons tracées en hélice que Laborderie a tenté de réaliser un pot d’échappement performant.

« Dans le cas d’un réparation ou d’un échange du silencieux d’échappement, le pot Laborderie apporte : économie, souplesse et silence dans une conception robuste, résistant parfaitement à la corrosion.

Basé sur le principe du libre écoulement des gaz, il ; permet, par ses chambres de détente en forme de venturi et pas sa série de disques à ailettes, d’accélérer l’évacuation des gaz en leur imprimant un mouvement giratoire, tout en évitant des contrepressions nuisibles au bon rendement du moteur.

Le niveau sonore de ce silencieux est inférieur à celui des silencieux ordinaires, cela devait être souligné, cat il est très rare d’obtenir à la fois un bion rendement et un plus grand silence.

Son montage se fait sans modification aux lieu et place du silencieux d’origine ».

Terminons ce tour d’horizon par certains pots d’échappement qui réalisent ce qu’on appelle une extraction d’échappement.

C’est un système à éjecteur à trois chambres d’expansion formées de diaphragme coniques. Ceux-ci sont inégalement perforés les uns l’étant au voisinage de leur sommet, les autres à leur base.

Le silencieux est traversé par un tube dont la section est réduite sur la dernière partie de sa longueur.

Les gaz à l’arrivée se séparent.

Une partie passe du tube central dans la chambre du milieu puis dans la deuxième série de cônes.

Une autre pénètre dans la première chambre et doit traverser la première série de cônes avant d’aborder la deuxième chambre.

Enfin, une troisième partie (la plus faible) traverse l’appareil par le tube central qui fait office d’éjecteur.

La décharge dans l’atmosphère crée un vide partiel dans la troisième chambre d’expansion et les gaz qu’elle contient sont animés d’un mouvement uniforme d’écoulement.

Comme les gaz arrivant dans le tube central sont en avance sur les autres, à chaque explosion, on note un vide partiel dans la troisième chambre d’expansion, ce qui diminue considérablement la contrepression.

Charly RAMPAL