C’est dans un contexte assez brouillé que vont se dérouler les phases successives de la collaboration technique entre Panhard et Citroën.

Durant les trois premières années, de l’automne 1955 à l’automne 1958, tout se passe sans difficulté majeures.

Après une période un peu de longue de mise au point, les camionnettes 2 CV sont embouties, ferrées, peintes et assemblées en quantités croissantes, la Dyna Z  monte, elle aussi, en cadence : en 1958, la sortie des deux modèles des ateliers de l’avenue d’Ivry.

Elle atteindra des chiffres analogues, 34.000 Dyna (en recul de 10% sur 1957), 33.000 camionnettes 2 CV (en progrès de 14% sur 1957).

Il est à noter qu’entre 1956 et 1957, il n’est jamais question de Panhard lors des réunions de travail hebdomadaires avec les deux directeurs généraux de Citroën, sauf pour évoquer les questions liées aux augmentations des cadences des 2 CV.

Au printemps de 1958, il a fallu augmenter une nouvelle fois, le capital de la SAAE Panhard et Levassor : en effet les résultats de 1955 et 1956 n’ont pas été bons et les programmes d’investissement prévus des années 1958-1960 exigent des capitaux nouveaux.

Dans le domaine technique, deux évènements de natures très différentes, surviennent dans le second semestre 1958.

D’une part, Citroën demande à Panhard, qui accepte, de passer en deux équipes pour le montage des véhicules : accessoirement, ce changement fournit un argument supplémentaire pour les Méthodes fabrication qui cherchent à convaincre la Fabrication Citroën, toujours réticente sur ce point, de prendre en compte de tels horaires pour les futures terminales de Citroën.

Surtout, on commence à parler, à partir d’octobre, du lancement de la future Ami 6 : bien sûr, cette voiture 3 CV, un peu plus puissante et moins sommaire que la 2 CV dont elle est dérivée, sera fabriquée dans les nouvelles usines de Rennes-la-Janais en construction, mais les Méthodes Citroën désirent en réaliser une première mise au point et le démarrage chez Panhard.

Pour y parvenir, on décide alors de « redistribuer » les 2 CV entre l’usine de montage Citroën à Bruxelles et Vélam, et les ateliers Panhard de Choisy.

Il s’agissait donc de trouver un moyen de faire vivre Panhard en tant que société pendant cette durée de déséquilibre qui sera d’une durée limitée.

Le seul problème consiste à maintenir à l’intérieur du Groupe les concessionnaires Panhard valables.

Cette vision à terme de cinq ans (1955 à 1960) est ainsi validé et c’est la Dyna Z qui en sera le produit.

C’est ainsi que pour rassurer les concessionnaires et le public, Panhard va réaliser un recueil rappelant sont histoire, ses productions passées et les qualités de fabrication de la Dyna nullement encombrée par celle de la 2 CV.

D’où cette balade dans les ateliers de la Porte d’Ivry que je vous soumets, dont le titre évocateur sur fond de vue aérienne de l’usine est « Panhard vous invite… » à jeter un coup d’œil sur :

  • Son histoire
  • Ses installations
  • Ses productions »

Charly  RAMPAL   (Documents usine Panhard)