Une fois encore le concept Panhard est à la base de quelques productions ou transformations artisanales dans les années cinquante.

Aujourd’hui, ce serait presque impossible tant les contraintes d’homologation au nom du sacro saint principe de précaution, interdirait à la circulation toute initiatives personnelles.

Seuls résistent encore l’Angleterre et les Etats-Unis en tant que grandes nations automobile : autres temps, autres mœurs.

Pour en revenir à notre voiture, objet de cet article, la base en serait un Junior de 1952 qui aurait été transformé par un artisan carrossier, je dirai plutôt chaudronnier, du nord de l’hexagone, tant les tôles ont été formées avec soin et avec professionnalisme.

Acheté complet, il ne subsiste de l’original que le châssis, les deux portières, le toit (très abimé) et le très beau et très complet tableau de bord Jaeger avec ses multiples emplacements dont seuls les compteurs de pression et températures d’huile étaient encore présents.

Peu à peu une restauration de qualité a fait place à un véritable bijou à la fois original et unique, à partir d’éléments des années soixante.

Le capot avant est celui d’une Dyna Z.

Sur le pare-choc de PL17 monté à l’envers, se sont incrustés deux petits clignotants, vulnérables certes, mais qui se marient à merveille avec la ligne générale.

A l’arrière c’est celui d’une Dyna X qui a été rallongé de 20 cm.

Si à l’arrière on reconnaît aisément la poupe du Junior, tout le toit a été repensé pour donner à la voiture cette allure de coach.

Les quatre glaces latérales ont été fabriquées à l’unité pour remplacer celles en plexi glace d’origine.

Le pare-brise et la lunette arrière (chauffante s’il vous plait !) sont d’origine Mini-Austin.

Les feux arrière sont ceux de PL 17 sortis de leur support habituel.
Restons sur cet endroit pour remarquer que la plaque de police bascule donnant accès au coffre qui ferme à clé.

Les essieux sont : à l’avant celui d’une PL17, à l’arrière celui d’une Dyna X.

L’entraxe arrière est plus étroit avec transformation des moyeux afin de permettre l’utilisation de quatre tambours de PL17 type ETA : efficacité de freinage assurée.

Le ramage devant ressembler au plumage, son propriétaire a monté un aérodyne dans sa version Tigre de 60cv.

Les performances de l’auto sont égales, sinon supérieures à une 24CT beaucoup plus lourde.

Sous le capot, on trouve aussi la roue de secours autour du filtre à air, héritage des 17 de 64, assurant le remplissage du compartiment moteur.

A l’intérieur, deux sièges de 24 assurent un confort optimal bien au-dessus de celui offert par un Junior.

La sellerie en cuir noir, rappelle les belles italiennes d’antan. La finition est remarquable.

C’est une stricte deux places, l’inclinaison du pavillon arrière ne laissant de place que pour des sacs de voyage.

Le tableau de bord est devenu hyper complet avec une foultitude de compteurs permet d’avoir sous les yeux les témoins du moteur en fonctionnement.

S’ils occupent le niveau supérieur, une bardée de boutons s’alignent juste en dessous.

La commande de boite de vitesses est du type Junior, mais sa position rappelle celui de l’Arista ou de la Traction.

Des manettes disposées autour du volant ajoutent à la virilité de l’ensemble : cette voiture est bien faite pour la conduite sportive.

Sa couleur bleue métallisée lui assure une classe indéniable qui vous invite aussi bien au concours d’élégance qu’au départ d’un rallye.

D’ailleurs, il semblerait que la version d’origine ait participé au Tour Auto 53/54.

Charly RAMPAL (Merci à Guy Georgel pour ses photos et informations).

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