La S.I.O.P. envisageait déjà depuis un moment de produire une petite voiture sportive à carrosserie en résine de polyester.

Ce projet donnera naissance , fin 1952, à la Marathon marque dépendante de la SIOP mais indépendante de Rosengart.

Elle a été conçue et mise au point par les techniciens d’un nouveau groupement industriel dirigé par Bernard Denis, un fervent des rallyes qui rêve de construire en France une orte de petite Porsche.

Dans un premier temps les dirigeants s’intéressent au prototype allemand Trippel, né près de Stuttgart en 1950.

Une voiture à deux portes fort bien profilé, équipée d’un moteur arrière Zündapp de 600 cm3 développant 18,5 chevaux réels.

Cette Trippel avait été présentée au salon de Francfort 1951, puis à celui de Bruxelles en 1952 avec une carrosserie en acier.

Puis elle figurera encore sous la même forme au salon de Bruxelles de janvier 1953 mais, cette fois, en portant déjà le nom de Marathon.

Après avoir acheté les droits sur cette Trippel, la société Marathon la fait modifier pour répondre à la réglementation française car ses phares étaient placés trop bas

et la doter d’un moteur Dyna Panhard de 850 cc développant une quarantaine de chevaux, donc doublée par rapport au premier prototype d’origine.

Un premier prototype de Marathon sera réalisé :

Cette voiture semble vive et amusante sur le papier doit être fabriquée dès l’automne 1953 dans l’usine (ex-Rosengart) que la Société Industrielle de l’Ouest Parisien (SIOP) possède boulevard Dixmude : la Marathon.

Elle sera mise au point par l’ingénieur Grandvallet après 2 passages au service des Mines où elle portait le Type BHCJ 850.

Une première demande sera faite à ce service le 7 novembre 1953 avec un numéro de dossier AA 796 53.

Les essais se feront le 2 décembre 1953 où elle sera refusée pour projecteurs trop bas, mais comme on l’a vu au-dessus, cela sera corrigé.

Représentée le 4 décembre 1953, elle sera enfin acceptée sous le numéro de voiture 167 et de moteur 008 852.

La Marathon existait en quatre type : un coupé et cabriolet « Corsaire » dotée d’une banquette trois places (770.000 F pour le coupé et 820.000 F pour le cabriolet) et une version sport appelée « Pilote » destinées aux amateurs de Rallyes et compétitions, possédant deux sièges séparés (800.000 F pour le coupé et 898.000 F pour le cabriolet).

Plus léger que la « Corsaire », la « Pilote » possédait un moteur plus poussé, une vitesse annoncée de 145 km/h.

On verra même au Salon d’Octobre 1953 une version cabriolet de la Marathon.

Indirectement, la Marathon eut cependant une descendante d’esprit.

En effet, un jeune spécialiste du polyester avait effectué ses premières armes en réalisant des modèles en bois destinés à l’empreinte des moules de la Marathon : il s’appelle Robert Sobeau que nous panhardistes connaissons bien puisqu’il réalisera toutes les carrosseries des  DB HBR.

La Marathon et la Rosengart Sagaie…

… alors en préparation auront donc un point commun : l’utilisation pour leur carrosserie d’un nouveau matériau baptisé par facilité « polyester » mais qui s’appelle plus précisément « stratifié de verre et polyester » (Robert Sobeau y tenait beaucoup), formé en alternance de couches de verre et de résine.

C’est cette technique adaptée à la Marathon qui fera l’objet de prochains articles.

Les caractéristiques techniques :

MARATHON DIGEST :

Fiche technique :

Le Moteur Panhard adapté :

Le coffre avant avec sa roue de secours :

LE CATALOGUE :

Septembre 1953 : La voiture enfin terminée se prête aux objectifs des photographes pour illustrer un des catalogues.

Les Tarifs :

Charly  RAMPAL  (Documentation d’époque)