VHC 1998 : MONTHLERY, DE L’OMBRE SOUS LE SOLEIL
Dès que Montlhéry pointe le bout de son circuit, c’est tout naturellement que le petit monde du VHC ressuscite le vieil autodrome balançant toujours entre la vie et la mort.
Pourtant, si les motifs d’une telle concentration ne sont guère favorables au niveau de l’accueil, il faut reconnaître que cette chapelle du sport-automobile de l’après-guerre possède suffisamment de motifs légitimes pour que les fanatiques, les passionnés et les nostalgiques d’un passé résolument révolu, n’appellent pas les mêmes réserves que sur les autres circuits.
Alors Montlhéry s’anime et restera à jamais le théâtre de nos passions.
Côté paddock, la fidèle troupe des participants à la Coupe de France des Monoplaces atteignait son quorum : plus de 30 voitures !
A côté des « titulaires » bien assis dans leurs certitudes et le confort de leur qualification, on a vu arriver des petits nouveaux essayant de freiner leur besoin d’ambigüité et d’espoir.
Chacun a donc une position à conquérir, quelque soit leur ordre d’entrée en scène.
Mais cette course infernale à la reconnaissance, cette passion qui affole les compteurs de la raison, si elle ne date pas d’hier, pousse certaines à aller trop loin dans leur évolution mécanique et leurs façons de piloter.
Pourtant les alertes se sont souvent allumées tout au long des saisons et ce 20 juin, on a frôlé la catastrophe quand Jérôme Vieux a été propulsé dans les airs par la MEP X27 de Jean Moindrot.
Retardant son freinage jusqu’à l’oubli, il envoya notre petit jeune dans un soleil qui le fit retomber sur son arceau heureusement dit de sécurité et aux ceintures qui vont avec : merci la FFSA !
Blessé au poignet, le casque percé par son attache ceinture, il fut transporté à l’hôpital où l’on pu craindre le pire.
Heureusement que sa bonne constitution, son jeune âge et la « Bonne Mère » qui veillait, repoussa à une autre fois nos cris et nos larmes.
LES ESSAIS
On ne comptait pas moins de 8 MEP X27 contre 10 Monomills, 5 MEP X2, une superbe Hampe à moteur Panhard que Jean-Louis Dubois avait hérité de son père et préparée par Bernard Coural, et deux ELVA anglaises qui avaient été contraintes de rejoindre notre plateau.
C’est le toujours rapide Claude Oblinger qui réussira le meilleur temps en 1’44’’61 devant un Alain Gawski des grands jours et qui avait préparé à l’extrême limite de la fiabilité et de la performance, son Racer DB (il en fera les frais en début de course !).
Puis, on retrouvait PM Fournier, toujours régulier dans la performance, suivi de Claude Gayraud, lui-même précédant Daniel Boyer, tous sur MEP X27.
Puis venait Christian Farin sur son DB-Racer rouge en 1’46’’95. Il était suivi par Jérôme Vieux qui venait de réussir un 1’47’’87 avant de se faire éjecter par Moindrot et Honoré Durand 8ème avec un temps de 1’47’’92.
L’excellent Serge Mace s’empara du leader ship des MEP X2, loin devant la mienne et plus encore de celle de Gaby Billaud et Gérard Dantan.
Dans la deuxième partie du plateau on retrouvait les habitués qui allaient de votre serviteur à Gérard Dantan.
Seuls Philippe Gayraud, Christian Daire et Eric Pinseaud se mêlaient à nous à cause de soucis mécaniques.
LA COURSE
Beaucoup allait connaître des casses et ennuis mécaniques, comme Gawski, Le Foll, Lunel et Payen.
Il faut dire que les 35° ne favorisaient pas des moteurs sensés se refroidir avec l’air ambiant !
Alain Gawski, auteur d’un début de course exceptionnel (en tête devant les X27), perça un piston, pourtant prévu pour tenir tête à des taux de compression important.
De mon côté, la voiture marchait bien et je me maintenais au milieu de peloton, et devant Anne-Marie Gawski (Racer rouge)
Après l’abandon forcé de Jérôme, c’est tout naturellement Farin qui monta sur la plus haute marche des Monomills.
Serge Mace restant le leader incontesté des MEP X2.
A noter la très belle course de Jacques Apied qui avait trouvé le bon rythme et la bonne préparation, mettant le jaune à l’honneur autrement que dans les verres ! Vous voyez ce que je veux dire…
LE CLASSEMENT :
L’EXPERIENCE N’EST PAS UN VAIN MOT
A ce titre, saluons les débuts de Gérard Dantan sur la MEP X2 de Jean Favarel.
Un peu perdu dans ce torrent de furieux, il se contenta d’apprendre et de mesurer la longueur de la route pour atteindre une bonne place sur la grille.
UNE PANHARD CONTRAINTE EN MAXI 1000
Dans ce plateau où nos représentants du bi-cylindre pouvaient s’exprimer, c’est une fois encore Denise Philippe qui releva le défi malgré la cylindrée autorisée portée à 1150.
Avec son DB Le Mans équipé d’un 954, elle porta haut et fort les couleurs de Panhard au milieu des Djet, Alpine, Cooper, Fiat, R8G, Saab, DKW, NSU, Dauphine, 4cv, Spitfire, Honda S800, Midget, Simca Rallye 1… quel plateau !
Une trentaine de magnifiques voitures que Denise mâtera pour terminer 12ème : formidable !
Une brillante prestation qui atténuera un peu sa colère pour les frais d’engagements qu’elle devra payer à la fois pour les GTS et les Maxi 1000 (1000 + 1500 F quand même !).
En effet, les GTS seront dispatchés en Tourisme et Maxi 1000 par faute d’un nombre élevé de concurrents.
UNE VIDEO DE LA PRE-GRILLE
Charly RAMPAL
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