V.H.C. 1990, MONTHLERY : LA POISSE – DIJON : LA PLUIE
Les Coupes de l’âge d’Or 1990, resteront une fois encore un week-end maudit pour les pilotes Panhard.
Jugez plutôt : sur les 8 aficionados, seuls Georges Philippe et Claude Berton réussiront à porter l’estocade !
Pougenq absent, Guénet et Evrard sans voitures. Ce dernier étant inscrit en Tourisme sur la liste des suppléants, il avait peu de chance de participer puisque le nombre de voitures est réglementairement limité en fonction de la distance d’un tour de circuit, et vu la faiblesse de la cylindrée de sa Dyna Z1, face aux gros cubes, il avait peu de chance de faire un chrono qui l’aurait mis dans une position favorable.
Alors faire 850 km avec un plateau au cul de son Espace, le déplacement n’en valait pas la chandelle !
Cependant, il avait tenu à être présent avec sa femme Christiane, histoire de nous encourager. Il en fut de même pour Guénet.
Pour les autres, les fortunes seront diverses.
Le plateau des Monomill et autres Bora, tint ses promesses. Seul Berton réussit à rester dans le sillage de Chrétien sur sa MEP X27, intouchable malgré un tête à queue en course qui relança la bagarre avec Claude Berton. Mais que peuvent faire la classe et la hargne face à une telle différence de puissance et de couple ?
Quant à Lumbroso, toute chance de bien figurer s’estompa dès les essais lorsqu’il perdit la 4ème vitesse, puis en course, avec seulement les deux premiers rapports !
Vidéo des forces en présence :
En GTS, la poisse prit pour cible Denise et plus particulièrement les culbuteurs du moteur de la fringante Barboni.
Une pièce qui ne casse jamais, avec des barres de rappel seulement tendues à 6,5 !
Un coup le cylindre gauche aux essais, un coup le cylindre droit en course, pas de jaloux !
Heureusement, Georges comme Berton, nous rassura un peu, avec un DB Le Mans devenu très efficace.
Brillant aux essais avec un chrono de 2’01’’, Georges fit la démonstration de son talent de pilote en prenant le dessus à la régulière, sur une Triumph Spitfire.
Mais le dernier mot revint cependant à la voiture anglaise qui (un comble) profita du fair-play du pilote de la DB, pour laisser passer les premiers qui lui prenaient un tour.
LES TOURISMES
En Tourismes, c’est chaque année la même angoisse pour nos petites cylindrées tant le plateau a du succès : 45 inscrits pour 30 places en course !
14 suppléants attendaient la défection d’un concurrent. 31 aux essais, le dernier temps devant être éliminé.
Déjà, les commissaires se préparaient à effacer de leurs tablettes la petite 24 C T rouge qui rendait 45 ch à la plus faible.
Seuls JP Allain et Etienne de Valance calmèrent leur empressement en misant sur ma future prestation.
Ma motivation s’en trouva décuplée et pour répondre à leur confiance, je réussis à me qualifier en réussissant l’avant dernier temps en améliorant de 2’’ mon meilleur temps de l’an dernier.
C’est une Alfa Guglietta qui monta à l’échafaud.
Cependant, Etienne de Valance n’était pas optimiste pour l’année prochaine si le succès de ce plateau continue à attirer de nombreuses demandes : les voitures étant plus faciles à trouver et à préparer qu’avec une monoplace.
La classe des moins de 1.100 en ferait les frais : c’est pour cela que dans les années à venir le Maxi 1000 sera créé.
Scinder le plateau en 2 n’était pas possible vu le nombre de participants aux autres plateaux, victime des succès de l’Age d’or dans les années 80/début 90.
Hélas, il était écrit que je ne participerai pas à la course.
Sur un cylindre dès le départ du paddock, le monocylindre ne pouvait tirer la lourde 24.
Malgré les tentatives désespérées de Georges pour essayer d’enrailler le mal (bougie, faisceau), rien n’y fit !
Prenant le départ pour être classé, j’eus l’ultime humiliation de me voir arrêter au drapeau noir, accusé de chicane mobile !
De toute façon, il n’était pas question de continuer de façon si honteuse et dangereuse pour les autres.
Enfin, sachez pour votre culture, que la cause provenait simplement de la durite d’essence (pourtant en caoutchouc) partant de la pompe à essence et alimentant les carbu qui, appuyant sur la tête de l’allumeur, court-circuitait un cylindre !
Une histoire de fou !
COURSE DE COTE ET CHARADE EN ATTENDANT DIJON
MONTECHEROUX
Située à 25 km au sud de Montbéliard, la course de côte de St Hippolyte s’inscrit dans le même esprit que Savigny les Beaunes.
Aussi les pilotes V.E.C. en Panhard, ont tenté une première approche par l’intermédiaire de l’Ecurie Philippe basée à quelques lieux de la manifestation.
Non inscrite au championnat de France, son tracé développe 6,1 km et les larges courbes,qui montent à l’assaut des Monts du Lomont, au-dessus de la vallée du Doubs, permettent à nos voitures de s’exprimer un peu mieux dans cette discipline.
Beaucoup de suisses évidemment, c’est un peu leur jardin, eux qui sont frustrés de sport automobile dans leur pays, mais aussi de rencontrer nos amis panhardistes de l’Est de la France.
Seule Denise était en compétition pour briguer la coupe des Dames.
En bon mari, mais surtout en responsable lucide, Georges lui avait passé son DB, actuellement la voiture la plus performante de l’Ecurie. Georges préférant s’amuser avec sa MEP, s’inscrivant en démonstration, ainsi que la 24.
Denise réussit à terminer 23ème devant une BMW 1800 Ti, avec un temps de 3’34’’69.
CHARADE
Après s’être essayé en 1985 et 1989 sous forme de démonstration, Charade avait organisé en cette année 90 une épreuve V.E.C. mise sur pied par TOP organisation animé par notre ami JP Couillot.
Hélas, cette course ne comptant pas pour le championnat, cette première édition ne connut pas un grand succès (80 voitures seulement).
Pourtant quel beau circuit, plein de souvenirs pour les amateurs de l’histoire du sport automobile.
Long de 8,055 km, il connut à l’époque toutes les disciplines et même la F1.
Seul JP Evrard représentait la marque Panhard avec sa Dyna Z1 en catégorie Tourisme, mélangé au maigre plateau des R8 Gordini.
Jean-Pierre se fit plaisir et poursuit ainsi la mise au point de sa voiture et parfait sa forme physique à son volant.
DIJON : PLACE AUX ESCARGOTS DE BOURGOGNE
C’est le week-end du 30 septembre que la petite équipe V.E.C. emmenée par l’écurie Philippe se retrouvait en Bourgogne pour une des dernières épreuves du championnat.
L’ombre de Gilbert Pougenq, récemment disparu, hantait les paddocks.
Maigre consolation que l’absence du plateau Monomill qui aurait pu nous faire regretter encore plus notre « Papy » : le DB-show ayant préféré Angoulême et ses Remparts.
L’attraction du week-end fut sans conteste la course de Formule 1 des années cinquante.
Masérati, Ferrari, Lotus, Talbot, Cooper, E.R.A., ravivaient en nous … les vieux, des souvenirs d’émotions intenses.
Et croyez moi, ils n’amusaient pas le terrain !
Trois jours pleins avec les essais le vendredi qui permirent à quelques non-licenciés de se faire plaisir, comme ce fut le cas pour Janiaut. Denise avait passé son Barboni à un de ses amis afin de le roder, car la bête avait été remis mécaniquement en état après son week-end noir à Monthléry.
On attendait la JEFA de Gérard Trémouilhac, comme il l’avait promis, mais il ne put se libérer le vendredi.
Malgré tout, 6 voitures à moteur Panhard très également réparties dans trois plateaux différents : GTS, Tourismes et Mono-Proto qui accueillait la MEP X2 de Serge Mace et un Racer jaune tout neuf (un Janiaut) de jacques Apied.
Les essais du samedi se déroulèrent sans problème et sous le soleil.
Seul JP Evrard, au volant de sa Dyna Z1 les écourta pour cause de trafic intense, ne pouvant s’exprimer, ses yeux constamment rivés sur le rétroviseur à cause des déferlantes imposées par les autres voitures plus puissantes et qui ne rigolaient pas !
Dimanche matin, la piste était bien mouillée. Les GTS confrontés à ces conditions, allaient nous offrir toute une panoplie de glissades dont les principales actrices seront les Alfa dont une se paya, il faut le faire, un double tête à queue pendant le tour de chauffe !!
Seule, Denise, prudente, y échappa avant qu’un fil de bougie ne casse ( !) à 4 tours de l’arrivée, alors qu’elle était devant Georges retardé par deux travers en début de course.
Peu à peu, la piste sécha et les Mono-Proto s’éclatèrent dans de bonnes conditions.
De belles bagarres dont celles de nos deux monoplaces à mécanique Panhard qui terminèrent ensemble aux 11ème et 12ème places, séparées seulement par 39/1000ème : le Racer d’Apied devant la X2 de Serge Mace.
Résumé de la course en vidéo :
13 heures, place aux Tourismes. Un horaire qui vous empêche de savourer un bon Casa et apprécier le repas de notre cantinière.
Enfin, boire ou conduire !…
Les choses tournèrent court pour Evrard, câble d’accélérateur cassé au 2ème tour, mais le moral toujours au beau fixe.
Quant à moi, au volant de la 24 CT, je me suis régalé en livrant bataille à une Mustang, bourrée de Percherons, que je rattrapais et passais dans les virages et courbes.
Au bout de tout cela, trois jours agréables si on oublie le déluge de dimanche après-midi.
Pour nous replonger dans l’ambiance « 90 », une petite vidéo pour résumer la course des Tourisme et ma bagarre avec la Mustang de Gréder.
Charly RAMPAL
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