LE CONTEXTE DE L’EPOQUE

Toujours plus vite, meilleur confort sont les buts à atteindre sur les grandes lignes SNCF.

Les efforts n’ont pas été managés et de très beaux résultats ont été obtenus.

Locomotives puissantes, autorails rapides, rames modernes, tractions électriques et voitures confortables.

Mais quelle est alors la situation des lignes secondaires ?

Leur exploitation n’a pas suivi le rythme de la vie, et sont en décalage avec les réalisations modernes : le nombre de tains est réduit sur certaines lignes à un ou deux par semaine, un voyage de quelques kilomètres peut durer plus d’une journée.

Pour diminuer les frais, on crée les trains marchandises-voyageurs avec de longues attentes dans les gares lorsque la locomotive du train manœuvre quelques wagons de marchandises.

Tout ceci lasse le voyageur, il oublie le chemin de la gare, conséquences : déficit, lignes fermées.

Plus de trains, l’herbe envahi les voies, le rail sommeille, il est devenu un capital inproductif.

Pourtant les régions ont besoin de moyens de transports pour mettre leur production en valeur et améliorer les conditions de vie de leur population.

Telle est la situation en 1939.

En 1946, les conditions économiques, les aspirations et les besoins des populations se sont modifiés : on demande la réouverture des lignes fermées.

La Fédération Nationale des Cheminots étudie leur exploitation rationnelle.

LA REPONSE C’est la naissance de l’autorail FNC, dont deux prototypes sont mis en fabrication dans l’usine de Tours.

Le prototype La Touraine, qui porte le sigle de la Fédération Nationale des Cheminots : FNC est présenté à la presse et essayé avec succès entre Paris et Chars (20 kilomètres de Cergy-Pontoise).

C’est une réalisation d’ordre syndical, ais il est juste de préciser que rien n’eut été possible sans le concours de la SNCF dont les services techniques ont donné leur acceptation et contribué à l’œuvre entreprise.

LE MOTEUR PANHARD A LA BASE

Avec son moteur diésel Panhard de 80 chevaux, cet engin a un rayon d’action de 400 km. Il est conçu pour l’exploitation des lignes coordonnées où la vitesse est limitée à 60 km/h.

Il offre 43 places assises et consomme 16L5 de gasoil au 100 km.

Il peut tirer une remorque de 35 places et entrer dans la composition d’un convoi jumelé.

Il offre ainsi une grande souplesse d’exploitation.

En 1947, les autorails FNC, assurent à partir du 4 mais le transport des voyageurs entre Montauban-Lexos et Laguépie avec 3 aller/retours par jours.

Chaque jour, à la rentrée au dépôt, l’autorail est visité par le conducteur.

Cette visite journalière, gestes professionnels est l’une des conditions qui régissent ce que l’on nomme en terme de métier, une marche normale.

Tous les 5.000 km, a lieu une visite périodique de petit entretien : il faut vidanger l’huile.

Veiller au bon état et à la propreté des organes où circule le combustible : injecteurs, filtre à gasoil.

Ce schéma montre la circulation du gasoil dans les tuyauteries et l’injection dans les cylindres du moteur Panhard.

L’ouvrier procède à différentes opérations avec une grande habilité : l’entretien du matériel FNC-Panhard est simple, il se fait avec un outillage réduit.

L’accessibilité des organes, l’interchangeabilité des pièces, la facilité d’entretien sont une règle absolue.

Après le remplacement des injecteurs :

Le filtre à gasoil, organe essentiel, est démonté puis changé.

Il faut aussi vérifier l’usure des bandages.

La visite terminée, l’autorail est bon pour être remis en ligne pour se rendre ensuite au quai de départ.

Après un parcours de 80.000 km, la révision du moteur Panhard est nécessaire.

Un appareillage spécial permet d’effectuer la dépose du moteur et la pose d’un autre sans avoir recours à un outillage de dépôt, mais à l’aide d’un palan qui se fixe à l’avant et sur la machine.

La dépose du moteur se fait en une heure avec seulement deux ouvriers.

Les autorails prototypes Panhard FNC ont circulaient 8 mois entre Montauban et Laguépie à la complète satisfaction de tous en parcourant plus de 100 .000 km.

Dans d’autres régions des populations demandent avec insistance le rétablissement des relations ferroviaires et leur desserte par autorails.

AUTORAIL PANHARD ADOUR

Une série de 30 autorails a été commandée à la Compagnie Générale de Construction de St Denis.

L’Adour le premier autorail construit par cette compagnie en cours d’essai en 1948.

Voici sont poste de pilotage :

Le confort offert aux voyageurs est remarquable et en particulier l’utilisation des matières plastiques pour le revêtement intérieur de l’autorail.

Ainsi par la fédérations des syndicats d’ingénieurs, cadres , techniciens, et agents de maitrise des chemins de fer, qui s’appuient sur une mécanique fiable et éprouvée de la Maison Panhard, action approuvé par la direction de la SNCF, les provinces pourront ainsi affirmer leur vitalité, organisée et développer leur économie.

Charly RAMPAL  (documents et photos SNCF et Archives Panhard)