Le rallye est une discipline de sport automobile.
Au début, ce n’était qu’un rassemblement d’aristocrates aisés en mal de sensations.
Puis, la discipline a évolué pour devenir une course de vitesse. Les rallyes des années 50/60 (la période qui nous intéresse) ont pour particularité de s’exprimer sur des routes ouvertes au public, contrairement aux épreuves d’aujourd’hui.
Elles faisaient aussi un passage par les circuits comme le Tour de France.
Le parcours se composait de tronçons communs dit de liaison et d’épreuves spéciales.
Les véhicules utilisés sont généralement des modèles de série modifiés suivant les possibilités offertes par le règlement.
Le pilote du véhicule est assisté par un copilote qui était au début la femme du pilote lui-même, mais qui évoluera vite en coéquipier spécialisé annonçant les caractéristiques de la route à l’avance.
Mais dans la période qui nous intéresse, il prenait souvent le volant au cour des épreuves de liaison afin que le vrai pilote puisse se reposer.
Le gagnant est généralement déterminé par l’addition des temps pour effectuer les épreuves spéciales, bien que dans certains rallyes, le gagnant soit déterminé par un temps idéal pour effectuer les épreuves spéciales.
Le concept de courses sur route, alors principalement de ville à ville, remonte à 1894 avec l’organisation d’un Paris Rouen. Les premières épreuves automobiles ne récompensent pas toutes la vitesse; la première compétition de vitesse effective a lieu en 1895 avec le Paris-Bordeaux-Paris. Ces courses se déroulent sur routes ouvertes, entre grandes villes.
En parallèle, le terme de « rallye » appliqué au sport automobile fait son apparition en 1911 avec la première édition du Rallye automobile Monte-Carlo, alors organisée pour faire la promotion du casino de Monte-Carlo. A l’époque, cette épreuve ne consiste pas en une course de vitesses, car le but des concurrents est de partir depuis leur propre ville européenne, pour rejoindre la ville de ralliement. La difficulté de l’épreuve est alors de réussir à rallier la ville d’arrivée sur routes défoncées, en utilisant des voitures relativement fragiles, le tout malgré les conditions atmosphériques parfois difficiles. C’est ce but de rassemblement qui donna le nom à la discipline, en empruntant le verbe anglais to rally. Les concurrents sont départagés à leur arrivée en fonction de leur respect de la moyenne horaire imposée, de leur réussite lors de petites épreuves, ou de l’élégance de l’équipage.
Ce « Monte-Carlo », qui devient annuel à partir de 1924, seul rallye à avoir traversé toutes les époques, est devenu une des courses les plus réputées. Dans son sillage, le Rallye du RAC (Royaume-Uni) voit le jour en 1932 tout comme le Rallye des Alpes Françaises. En Italie, l’épreuve des Mille Miles est créée dès 1927.
Initialement courues par des aristocrates ou gens aisés, puis par des pilotes privés à bord de leurs voitures personnelles, le rallye commence à intéresser les marques automobiles à partir des années 1950. Celles ci se contentent alors de prêter des voitures aux différents pilotes free-lance, qui peuvent changer de modèle au cours des épreuves : les constructeurs ne participent de toute façon qu’aux rallyes qui leur semblent pouvoir être remportés ou qui sont promotionnellement intéressants, et laissent les autres épreuves aux concurrents. Les victoires ne sont d’ailleurs pas forcément remportées par les plus rapides; devant l’hétérogénéité des voitures participantes, une multitude de règles distribuent des pénalités pour tenter d’aplanir les différences de compétitivités supposées.
Au cours des années 1960 ont lieu des transformations qui augurent les rallyes ‘modernes’ : les constructeurs et pilotes, dans une optique plus professionnelle de la course, tentent d’améliorer leurs chances de réussite, et posent les bases de l’assistance (Renault et Mini Cooper), organisent les reconnaissances, inventent les notes dictées par les copilotes (René Trautmann). La fin des années 1960 est aussi la fin des longues courses sur route ouverte, changement nécessaire face au développement de la circulation. Les rallyes sont alors tous composés d’épreuves chronométrées (les ‘spéciales’) et d’étapes de liaison. Les courses deviennent un sport pour marques automobiles et pilotes professionnels ou amateurs poussés par le spectacle et l’aventure. Les distances à parcourir augmentent pour placer la difficulté sur la résistance homme/matériel, avec des courses qui peuvent se dérouler sur des milliers de kilomètres. Mais ce n’est plus notre affaire.
Les rallyes auparavant dispersés sont progressivement rassemblés en championnats par la FIA, d’abord au niveau européen, avec la création du « championnat d’Europe des pilotes » en 1953, puis du « championnat d’Europe des marques » en 1968.