MAGNY-COURS
CLASSIC DAYS ET MAGNY-COURS
LES CLASSICS DAYS :
C’est le week-end du 1er mai sous le beau soleil de la Nièvre que se sont déroulés les 4ème Classic Days sur le circuit mythique de Nevers Magny-Cours.
Plus de 1000 voitures étaient au rendez-vous sur 8 plateaux différents.
Les véhicules au moteur PANHARD étaient au rendez-vous.
L'amicale DB était bien représenté avec notamment côté piste quelques DB HBR5, une barquette DB, quelques CD, 2 DB MONOMILL, quelques MEP X2 et X27 et Jean-Louis Meunier avec son DB MONOMILL mais aussi Jean-François MEUNIER et sa célèbre DYNA Z1 compétition.
Jean-Louis, à qui je dois ces informations nivernaises, n'a pas pu prendre le départ faute à un support de suspension arrière cassé.
Heureusement la DYNA Z1 a marché à merveille sur le plateau compétition en se frottant aux Ford Mustang, Chevrolet, Porsche, etc... Toujours aussi spectaculaire dans les courbes sur 3 voir 2 roues en sortie de vibreur.
ANNIVERSAIRE DU CIRCUIT
C’est donc dans ce cadre de la quatrième édition des Classic Days que sera salué le 50ème anniversaire du circuit de Magny-cours.
Ce circuit est profondément lié à l'histoire incontournable dans le sport automobile.
Mais comment en est-il arrivé là ?
Dans un paysage nivernais, calme et tranquille, au milieu de ces champs de Magny-Cours, à 230 km de Paris, qui donc pourrez se douter qu’une école de vitesse ait pu prendre naissance. C’est pourtant là, au début des années soixante, que l’école Jim Russel-France a déjà accueilli 240 élèves sous la direction d’un pilote Iralandais Heury Morrogh .
C’est grâce à M. et Mme Bernigaud Maire du village de Magny-cours, que ce circuit démarre par une piste de Kart, en 1959. Passionné de vitesse, il s’associe ensuite avec Charles Ardoin pour réaliser ce petit circuit.
Ce circuit est inauguré le 7 Août 1960. Il est placé sous le signe d’un grand pilote disparu, Jean Berha : il porte son nom en hommage au pilote niçois décédé l’année précédente sur le circuit de l’Avus.
Mais dans le royaume pitoyable de la vitesse, l’amour de la course est plus fort que tout.
La plus grande préoccupation d’Henri Morrogh est de rendre ses élèves maîtres de la mécanique. La première chose pour un pilote, dit-il est de comprendre son moteur. Ici, les lèves travaillent sur des monoplaces Junior, Lotus et Cooper. Les élèves viennent de tous les horizons de France, mais également de l’étranger : Belgique, Suisse, Canada, Italie, Espagne. Les cours comprennent 4 stages de 2 jours. Les apprentis pilotes sont soigneusement notés et jugés : le filtrage est sévère, très sévère. L’intérêt de cette école est de mettre tous ces jeunes face aux dures réalités de la course automobile et les empêcher de choisir un métier dangereux pour lequel ils ne sont pas toujours faits.
Henri Morrogh explique à ses élèves la technique des virages sur place, en marchant.
Les animateurs dans la Nièvre de cette école Jim Russel, M. et Mem Bernigaud ont reçu déjà plus de 500 demandes d’inscription. Que l’on soit pour ou contre la course, il n’est pas possible de nier l’intérêt passionné que les jeunes portent au sport automobile.
Face au succès rencontré par ce petit circuit, le complexe de Jean Bernigaud s’agrandit en 1961 avec la construction d’une piste auto-moto de 2 000 mètres, une piste moto-cross de 1 550 mètres, des tribunes, des installations pour la sécurité et des parkings. Le circuit de Magny-Cours est né.
L’installation du cours Jim Russell en 1963, sous l’impulsion de la revue Sport Auto et de la société Shell, allait donner une notoriété internationale au circuit de Magny-Cours.
Sanctionnés par un Volant Shell annuel qui attribuait une F3 au lauréat, ces cours dispensés par Jim Russell assisté entre autres de Tico Martini (bientôt constructeur) et d’Henry Morrogh ont décelé la plupart des grands noms français des années 60 et 70 : les Jaussaud – premier vainqueur en 1963 -, Cevert, Depailler, Jarier, Laffite. Une dynamique naît alors dans la Nièvre, dont les efforts accoucheront à terme d’une « équipe de France » en F1, favoriseront l’émergence de firmes comme Matra ou Elf et l’éclosion de sponsors.
Il ne cessera ensuite de s’agrandir et de se moderniser pour devenir au début des années 70 une piste de 3 850 mètres pour une largeur utile de 9 mètres lui permettant d’accueillir des courses de 30 voitures ou 40 motos.
En effet, ces travaux vont porter le tracé à 3,850 km, mais le décès de Bernigaud en novembre 1971, quelques mois après l’inauguration le 1er mai du nouveau circuit, abandonne la gestion de l’affaire à sa veuve Jacqueline.
Passé sous la coupe de l’Association sportive automobile nivernaise, Magny-Cours se développe en intégrant ce qui deviendra une pépinière industrielle dédiée au sport automobile ; les Automobiles Martini et Oreca emménagent d’abord, suivis plus tard de l’écurie Ligier, puis ultérieurement par Snobeck racing services et le team Apomatox de F 3000.
En septembre 1986, sous l’impulsion du pouvoir politique qui souhaite amener la F1 dans la Nièvre, le Conseil Général rachète le circuit à la famille Bernigaud.
De gros travaux vont métamorphoser le petit circuit bourguignon pour le rendre compatible avec les standards de la Formule 1.
C’est donc sur ces terres dont Pierre Bérégovoy, ministre des finances, est maire de la grande ville, Nevers, dont François Mitterrand, président de la République, fut longtemps l’élu, que Guy Ligier, copain de ce dernier, guigne pour y installer son écurie.
A partir de ce moment là, capitaux et investissements commencent à affluer. Des stands dignes de ce nom sortent de terre, un golf de 18 trous est créé, un musée, une autoroute sont mis en chantier, la Technopole est construite.
Le 27 avril 1989, après avoir reçu son homologation, la nouvelle piste est inaugurés expédiant dans les livres d’histoire le Motor Stadium Jean Behra dont il épouse pourtant les contours, mais les virages sont repensés et renommés.
Elle devra accueillir le Grand Prix de France à partir de 1991 en lieu et place du circuit Paul Ricard ou de Dijon.
Un bail de cinq ans renouvelable est octroyé le 3 octobre 1990 par la FISA pour l’organisation du GP de France à Magny-Cours.
L’épais public de la Formule 1 découvre ce circuit que peu eussent situé sur une carte quelques années plus tôt.
Un petit résumé en image de ces Classics-Days et le plateau des monoplace dans lequel nos MEP étaient engagées.
Charly RAMPAL