12H DE REIMS 1957
En l’absence de tout indice, les 12h de Reims constituait cinq courses en une seule et, pour les spectateurs présents, suivre ces cinq épreuves en détail fut un régal, sauf peut-être en 1600 où les deux Porsche usine de Storez et Von Fraznkerberg surclassèrent nettement les deux malheureuses MG.
Il y eut une lutte acharnée et les résultats ne laissent apparaitre qu’une faible différence entre les principaux leaders.
En 1000 cc on assista à un duel entre Panhard : Monopole et DB. René Bonnet avait eu la faiblesse d’aligner ses coachs, véritables Grand Tourisme, contre les Panhard-Monopole du Mans.
Monopole alignait en effet 3 voiture avec :
– Pierre Chancel – Hémard sur la n°10
– Robert Chancel – Blanchet : qui finiront 32ème
– Cotton – Van der Bruwaeene n° 12 qui seront mis hors course.
Pour améliorer le confort des jambes des pilotes, les Monopole avait un volant avec un plat sur un de ses côtés, correspondant à la position des roues droites. On sait que sur ce circuit il n’y a que 3 virages seulement de raccordement, le reste du temps c’est à fond sur de longues ligne droite.
Tandis que DB alignait :
– Laureau / Masson : abandon avec le n°14
– N° 16 Picart / Perrier : finiront 2ème
– Bouharde / Parmentier : 3ème avec le n° 18
René Bonnet ne se faisait guère d’illusion, mais malgré cela l’une de ses voitures tint la tête jusqu’à la onzième heure, pour terminer à 136,194 de moyenne : le jeune Picard la pilotait.
Il faut dire, à la décharge de Panhard – mais est-ce une excuse ? – que la voiture n° 12 de Cotton qui occupait la tête fut mise hors course pour non respect du règlement par son pilote.
Finalement le duel se terminera à l’avantage de la petite Panhard-Monopole pilotée par Pierre Chancel et Hémard vainqueurs dans cette catégorie à la moyenne de 136,737 km/h pour 1640,849 km parcours.
Grace à nos amis du circuit du circuit de Gueux, nous avons pu retrouver la photo des vainqueurs félicités par Etienne De Valance que l’on voit avec ses lunettes de soleil.
En 1300cc, après le forfait des Lotus, qui ne furent autorisées à prendre le départ étant arrivées en retard au parc fermé (motif officiel), les Alfa Gulietta furent seules, mais l’empoignade fut magnifique entre Gorza, Leto Di Priolo et Abate.
La victoire revint finalement à Gorza à 149,017 de moyenne et il est intéressant de constater que, sur les dix Gulietta qui prirent le départ, huit franchirent la ligne d’arrivée, une seule ayant abandonné et l’autre mise hors course pour erreur de son pilote.
Cette proportion excellente prouve l’intérêt de la formule
Jamais au Mans, ni même dans une autre course beaucoup plus courte, ouverte au monde du sport, on obtint un tel résultat.
En 1500cc, pour ainsi dire : pas de course. Les Porsche furent sans rivales, Claude Storez et Von Frankenberg, après intervention de Von Henstein, directeur de course chez Porsche, furent classées « ex aequo » bien que notre champion de France Storez, ait franchi la ligne d’arrivée quelques centimètres avant le champion allemand.
La catégorie 2 litres fut la plus faible. Les vainqueurs Georges et Chavy, sur Alfa Zagato, ont réalisé des moyennes inférieures au premier de la catégorie 1500 et même 1300.
Ils ont cependant le mérité
E d’avoir lutté contre les AC Bristol avec une boite de vitesses ramenée à deux rapports à trois heures de la fin.
144,287 de moyenne ne représentent pas les véritables possibilités de la voiture.
Les deux pilotes français ont eu beaucoup de mérite de terminer.
Notons qu’ils n’étaient qu’au titre de remplaçants mais, ayant réalisé les meilleurs temps de leur classe aux essais, on ne put leur refuser le départ !
En fin, au-dessus de 2000cc, victoire totale des Ferrari.
L’équipe Gendebien-Frère a été la plus régulière. Elle termine cependant avec trois tours d’avance seulement sur l’autre Ferrari de Seiden-Hill.
Les deux Belges parcoururent en 12 heures 2.008 km, soit une moyenne supérieure à 167 km/h.
Résumé des vainqueurs :
Vainqueurs : Olivier GENDEBIEN et Paul FRERE catégorie + 2L sur FERRARI 250 GT 241 tours en 11H 56m 47s 6/10 (2008,908 km) à la moyenne de 167,409 km/h
Record du tour : GENDEBIEN-FRERE sur FERRARI250 GT en 2m 41s 4/10 à la moyenne de 185,167 km/h
Vainqueurs : Jean-Claude GEORGE-Jean-Louis CHAVY catégorie 2L sur ALFA ROMEO 1731,446 km à la moyenne de 144,287 km/h
Vainqueurs : Claude STOREZ-Jo BONNIER catégorie 1,6L sur PORSCHE 1883,623 km à la moyenne de 156,968 km/h ex aequo avec
Vainqueurs : Richard Von FRANKENBERG-Edgar BARTH sur PORSCHE 1883,623 km à la moyenne de 156,968 km/h
Vainqueurs : Egidio GORZA-Olinto MOROLLI catégorie 1,3L sur ALFA ROMEO 1788,202 km à la moyenne de 149,017 km
Vainqueurs : Pierre Chancel et Hémard catégorie 1.000cc sur Panhard-Monopole à la moyenne de 136,737 km/h pour 1640,849 km parcours.
Charly RAMPAL (Photos Panhard-Monopole)