REALISATION DU CHAUFFAGE ET DU DEGIVRAGE

Nous avons vu, au chapitre de l’habitabilité, toute l’importance donnée à la visibilité, élément essentiel de la sécurité.

Mais encore faut-il que les grandes surfaces de glaces demeurent transparentes d’où l’étude très poussée du chauffage et des essuies glaces.

Le système de chauffage est à la fois puissant, instantané, indéréglable, silencieux et inodore.

Du type à air pulsé, il est très simple et fonctionne à toutes les allures, même à l’arrêt, le moteur tournant au ralenti.

L’air, forcé par la turbine, circule autour des ailettes dans un collecteur de calories étanche, enveloppant chacun des cylindres et comportant, à l’arrière une prise d’air chaud réglable au tableau de bord.

Deux larges tuyaux souples calorifugés conduisant cet air à un distributeur placé derrière le tableau de bord, en son milieu, et comportant un boisseau tournant.

Ce dernier, actionné par une molette, formant saillie au tableau, permet d’envoyer l’air chaud, au gré des occupants, dans une canalisation
périphérique, véritable ceinture chauffante placée à hauteur des glaces.

Le chauffage et le dégivrage à volonté, séparés ou combinés, dirigés et dosés, sont commandés du bout des doigts, sur la molette où 6 positions s’offrent au choix.

Elles sont très clairement indiquées dans une fenêtre, sous forme de figurine représentant la voiture avec les différentes zones dégivrées et chauffées, teintées en rouge.

Ces 6 positions se succèdent sur la molette dans l’ordre suivant :

- Dégivrage du pare-brise seul
- Dégivrage de la lunette seule
- Dégivrage simultané des deux glaces
- Chauffage de la voiture seul
- Chauffage de la voiture et dégivrage des deux glaces

Cet ordre, sans être impératif, n’est cependant pas arbitraire car il répond à une certaine logique de sécurité et de confort.

Il est bien évident que le premier soin du conducteur au départ est de dégivrer complètement son pare-brise et cela le plus rapidement possible.

C’est ce qu’il obtient en première position où toute la puissance du chauffage est concentrée sur le pare-brise.

La lunette succède, en deuxième position, dans les mêmes conditions d’efficacité et de rapidité.

La troisième position assure la constance du dégivrage général.

La quatrième position correspond au chauffage d’ambiance de la voiture.

La cinquième combine le chauffage d’ambiance avec le dégivrage du pare-brise.

La sixième combine le chauffage d’ambiance avec le dégivrage général.

Dans toutes les positions il est possible d’agir sur le débit en ouvrant plus ou moins, au tableau de bord, les prises d’air chaud des cylindres au moyen d’une tirette fléchée.

Pour obtenir un dégivrage homogène, la canalisation placée au bas des glaces comporte des ouvertures très rapprochées, d’un diamètre inversement proportionnel à leur distance du distributeur central.

Pour permettre l’ouverture des portes, la canalisation périphérique est sectionnée aux articulations et se raccorde lors de la fermeture, au moyen de joints étanches appropriés.

24-CROQUIS-CLIMATISATION
CONCEPTION DE L’AERATION

A l’avant de la voiture, sous chacun des éléments droit et gauche du pare-chocs, il a été prévu, dans la tôlerie inférieure, une prise d’air recouverte d’une grille formant enjoliveur.

Cette prise d’air (du type cône de venturi), est reliée au tableau de bord par une canalisation souple et calorifugée fixée sur la tôlerie de passage de roue.

Le fluide, dont la vitesse est accélérée par le cône, et qui suit le trajet sans détours, procure une forte aération, même aux basses allures.

Le réglage de l’air s’opère, à chaque extrémité du tableau de bord, par un distributeur à double effet, d’une conception ingénieuse et simple.

Il est constitué par une sphère orientable, percée d’un large orifice de sortie d’air grillagée et couronnée d’une molette.

24-CROQUIS-MOLETTES

Cette dernière permet d’opérer, du bout des doigts et simultanément, le double réglage de l’air, en orientation et en intensité.

La sphère étant normalement solidaire de la molette, son orientation est très simple.

Pour régler l’intensité, les doigts, restés en position, exercent une légère pression sur la molette, ce qui la rend indépendante de la sphère et lui permet, en tournant, d’ouvrir plus ou moins le diaphragme réglant la sortie de l’air, et cela sans déranger l’orientation de la sphère.

La paume de la main, frappée par le courant d’air, permet d’en apprécier l’intensité, ce qui facilite le réglage.

Charly RAMPAL (Documentation du bureau des Etudes Panhard)

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