UNE CONSTRUCTION DES PORTES FACILITE PAR LA RIGIDITE DE L’INFRASTRUCTURE

La rigidité exceptionnelle de l’infrastructure, jointe à celle des caissons poutre a permis de prévoir deux larges portes rendant très facile l’accès aux sièges.

La porte est constituée par deux panneaux intérieur et extérieur reliés entre eux par deux battants avant et arrière. L’ensemble forme un caisson nervuré, d’une grande rigidité et allégé par des emboutis de raidissement ajourés.

Le montant de glace, en profilé d’alliage d’aluminium à haute résistance, avec glissières de feutre, est fixé sur le panneau intérieur par deux supports.

Il est rendu inoxydable par le procédé d’anodisation qui lui conserve son poli et son éclat.

Le panneau extérieur se raccorde avec les lignes fuyantes de l’avant et de l’arrière par son galbe et sa haute moulure horizontale.

Un robuste mécanisme à manivelle permet une descente complète de la glace entre deux brosses.

L’un des emboutis ajouré du panneau intérieur permet un dégagement éventuel de tout le mécanisme.

La canalisation de chauffage, qui ceinture toute la voiture, traversant la porte (voir l’article de la climatisation à venir) un conduit d’air chaud a été
prévu à l’intérieur de cette dernière.

Le tirant qui maintient la porte ouverte est boulonné sur le battant et sur le panneau intérieur.

La porte s’articule sans efforts, d’arrière en avant, suivant un angle judicieusement calculé en tenant compte de deux considérations :

1. Trop d’ouverture, la large porte en débordant exagérément sur le trottoir, causerait une gêne aux passants qui risqueraient de s’y heurter. De plus, son extrémité inférieure pourrait venir en contact avec le sol en cas de forte inclinaison de la voiture.

2. Insuffisamment ouverte, elle serait une gêne à la montée ou à la descente.

3.
Le bas de porte est constitué par une tôlerie, en deux parties, recouvrant le longeron tubulaire.

L’une, intérieure, est soudée au support de plancher et l’autre, extérieure et formant bavolet démontable, est fixée sur le support par six boulons invisibles.

Le galbé de cette tôlerie se raccorde avec celui de la porte.

OUVERTURE ET FERMETURE DES PORTES

Deux charnières soudées dans la meilleure position haute et basse, sur le battant, par l’intermédiaire de supports appropriés, très rigides. Ces charnières placées sur un axe sensiblement perpendiculaire au bas de la
porte, cette dernière demeure dans une position ne permettant pas sa fermeture lorsqu’on l’abandonne.

Le réglage de la porte s’effectue très facilement sur le pied de caisse par 6 boulons, sans aucun démontage de garnissage ou d’enjoliveur.

La serrure est conçue pour que la fermeture puisse s’effectuer en centrant la porte dans son encadrement ; une rampe à grande surface, en nylon, étant prévue pour la positionner automatiquement.

La fermeture a lieu sans bruit, tous les points de contact entre gâche et serrure s’opérant entre acier, caoutchouc ou nylon.

Un premier cran, dit « de sécurité », accroche la forte gâche ronde sur une grande largeur.

A ce moment la rampe en nylon, qui a reculé progressivement, établit un coincement efficace en s’engageant sur une contre partie appropriée.

La gâche de serrure est tenue en trois points ce qui lui assure une position très forte sur la carrosserie ; elle est munie d’un galet roulant en nylon qui adoucit son contact avec la pièce d’acier de la serrure formant pêne.

Grâce à l’ensemble gâche (serrure, la porte se trouve encastrée entre deux pièces en nylon ce qui évite tout bruit par vibration;
le coincement s’opérant au mieux du fait de l’élasticité de la matière employée.

Le mécanisme de la serrure, très simple, ne comporte qu’un nombre réduit de pièces, mais toutes très robustes.

24-PORTES-1

24-PORTES-2

Charly RAMPAL (Documentation du bureau des Etudes Panhard)