LA DERNIERE DYNA Z : LA 16
Elle n’aura vécu que ce que durent les roses, l’espace d’une seule saison, et pas même en été : produite de fin août 1958 à fin juin 1959, soit à peine dix mois, la Z16 est l’expression ultime de la Dyna Z tout acier.
Plus sage mais plus civilisée qu’à ses débuts, la Dyna a pris de l’embonpoint, mais avec cette Z16, elle soigne le confort de ses occupants et la fiabilité de sa mécanique.
Bref, elle donne déjà un avant gout de la future PL 17, sauf ses extrémités.
C’est à l’ouverture du 45ème Salon de l’Automobile de Paris qui s’ouvre le 2 octobre que les visiteurs découvriront cette ultime version de la Dyna Z.
LES AMELIORATIONS
La Dyna Z16 apporte donc de substantielles améliorations par rapport aux Dyna Z12, et préfigure de façon très nette la future PL 17, qui ne s’en différenciera guère que par son nouveau capot et la partie arrière redessinée.
Les deux berlines Grand Standing exposées au Salon ont droit à une sonorisation qui met l’accent sur ces améliorations, et donne une bonne idée de l’ambiance que je vous retranscrit fidèlement par authenticité :
« Vous êtes dans la Dyna 59 Grand Standing.
Admirez la finition luxueuse de son intérieur, la nouvelle découpe de ses garnissages « haute couture » en tissu Dynil, lavable, résistant, agréable au toucher.
Au plafond, le tissu Dynorel habille le pavillon, absorbe les résonances grâce à la laine de verre située derrière la paroi perforée.
Il vous rappelle l’isolation sonore des cabines téléphoniques modernes.
L’ambiance est encore soulignée par la lumière extérieure qui pénètre dans toute la voiture.
En effet, n’a-t-on pas supprimé au maximum tous les angles morts ?
La visibilité panoramique du pare-brise, les larges glaces latérales et la lunette arrière…
Le vaste plancher sans saillie, ni tunnel, offre un confort égal à l’avant comme à l’arrière. Sur chacun des sièges de largeur uniforme (1m34), les trois passagers peuvent prendre place, et celui du milieu ne sera pas gêné comme dans d’autres voitures, par un tunnel central de transmission.
La Dyna est la seule voiture française comportant en série un aussi grand nombre d’accessoires ou de dispositifs concourant à rendre son utilisation agréable, confortable, économique.
Les commandes groupées et très accessibles autour du luxueux volant, évitent toutes aspérités sur le tableau de bord, où se trouvent de vastes vide-poches et l’emplacement spécial pour l’autoradio Panhard-AREL (voir mon article sur ces postes de radio pour Panhard).
Le pare-soleil de droite est muni, pour Madame, d’une glace éclairée.
Les quatre portes munies de la double sécurité Panhard, commandent, si on le désire, l’allumage et l’extinction des deux plafonniers et peuvent se maintenir ouvertes en trois positions.
Le vaste coffre est accessible et verrouillable de l’extérieur et aussi de l’intérieur. Il assure la sécurité des bagages des six passagers, même si les glaces sont baissées ou les portes non verrouillées.
Le confort 1959 a été porté à son maximum par la technique du silence généralisé qui complète l’insonorisation et l’ambiance intérieures.
Le moteur est parfaitement silencieux grâce à un nouvel équilibrage des masses en rotation, d’une diminution des masses en mouvement alternatif, d’un nouveau dispositif de réglage de jeu hydraulique des soupapes, d’un silencieux d’admission perfectionné, d’un silencieux d’échappement à deux corps.
La Dyna 1959 à l’apogée de sa technique est bien robuste, confortable, silencieuse, économique.
Le meilleur de tous ces arguments n’est-il pas un essai ? Profitez immédiatement des nombreux avantages qui vous sont offerts ici, et en particulier le crédit Prévoyance Panhard : un premier versement « de principe » de 10.000 francs ; ensuite, vous décidez vous-même des délais, de la date de livraison, de l’importance et du nombre des versements ; et ceci vous rapporte 4 % d’intérêt.
Votre Dyna vous coûtera moins cher qu’au comptant.
N’est-elle pas par son prix, sa consommation, ses frais d’entretien (fiscaux et assurance), la moins chère des voitures ?
Son prix de revient kilomètre-voyageur est le plus bas du monde : six litres, six places. Faites un essai immédiatement, vous serez convaincu et vous pourrez ainsi profiter des exceptionnels avantages qui vous sont offerts ici. »
CES AMELIORATIONS EN IMAGES
- Enjoliveurs de phares
- Nouveau dessin de la sellerie
- Démarreur à clé sur la Grand Standing
- Pare-soleil souple et lampe incorporée
Nouveaux enjoliveurs de roue de grand diamètre et pneus 145 x 380
- Nouveaux filtre à air Técalamit
- Nouveau silencieux d’échappement
- Possibilité de faire équiper sa Dyna de siège couchette :
- En option : Poste de Radio AREL et coupleur Jaeger
Une nouvelle sellerie en Dynil, lavable, résistant, agréable au toucher.
- Réglage hydraulique du jeu des soupapes
LA SECURITE A ETE MISEAU PREMIER RANG :
« Des changements profonds ont été apportés : il s’agit d’une nouvelle traverse avant ultra rigide, de nouveaux freins largement dimensionnés, et de roues-tambours en aluminium, légères et indéformables, équipées de nouveaux pneus 145 x 380.
Cet ensemble de modifications permet à la Dyna d’effectuer un nouveau pas en avant dans un domaine où pourtant il était reconnu qu’elle se situait tout à fait en tête du progrès.
Quand vous prendrez en main une Dyna 59, vous ne manquerez pas en effet d’être frappés par la perfection de son freinage remarquable à toutes les allures et sans aucun fading dans toutes les conditions, même les plus dures.
Vous constaterez aussi que la tenue de route de la Dyna, pourtant déjà exceptionnelle, a été encore améliorée, en particulier par l’adoption de ces roues de plus petit diamètre qui abaissent le centre de gravité, et grâce aux jantes plus larges qui donnent une meilleure assise aux pneus. »
UN CONFORT DIGNE DES GRANDES ROUTIERES :
« Nous avons adopté un ensemble de nouveautés qui augmentent le confort de la Dyna 59 et dont vous trouverez la liste détaillée dans les documents qui vous sont remis.
Je mentionnerai seulement le système de chauffage, qui a été encore amélioré, et qui dans nos climats est nettement surpuissant.
Mais je m’attacherai spécialement, à une nouvelle caractéristique de la Dyna 59 : son silence considérablement accru.
Ce résultat, plus difficile à atteindre avec un moteur à refroidissement par air, dont les avantages sont par ailleurs indéniables, a été obtenu à la suite d’un long travail et de nombreux es-sais en laboratoire.
Parmi les modifications qui ont contribué à ce résultat, figurent un isolement augmenté, l’adoption d’un pavillon insonore à perforations, un nouvel équilibrage dynamique du moteur, de nouveaux silencieux d’admission et , d’échappement et au nouveau dispositif de réglage de jeu hydraulique des soupapes.
Vous jugerez vous-mêmes du résultat obtenu, mais je suis persuadé que vos oreilles, comme les nôtres, seront agréablement impressionnées et qu’elles confirmeront le résultat enregistré au laboratoire. »
LE SERVICE CLIENT :
« C’est ainsi que la Dyna 59 prend le jour avec des qualités qui devraient permettre à notre marque une nouvel essor, d’autant que les réseaux Panhard et Citroën composés de près de 6.000 concessionnaires et agents sont à la disposition de leur clientèle et assurent tous les services d’après-vente.
Un effort considérable a été réalisé dans ce domaine : les stocks de pièces de rechange ont été multipliés, des méthodes de réparation ont été diffusées et appliquées, des cours de perfectionnement de maîtrise et d’agents de réparation ont formé ce personnel, les temps ont été réduits au maximum et nos enquêtes nous prouvent indiscutablement que les temps des réparations, leur qualité et leur coût supportent aisément toute comparaison. »
DES DIFFICULTES ANNONCEES
« Nous ne devons cependant pas nous dissimuler que nous abordons une période qui peut être difficile pour l’industrie automobile.
A une époque où la conjoncture économique est moins favorable, il n’est pas possible d’augmenter indéfiniment le prix de l’essence, de ne consacrer que des crédits insuffisants à l’amélioration du réseau routier et d’adopter sans cesse des mesures qui freinent l’expansion, sans atteindre enfin la limite de résistance d’une Industrie pourtant bien vivante.
Et si le marché intérieur s’affaiblit, il ne sera pas possible de maintenir une exportation vigoureuse.
C’est à la fois pour défendre ces idées générales et pour faire connaître les qualités particulières de la Dyna que nous comptons sur votre toujours amicale et confiance collaboration, qui nous est précieuse, et dont nous vous remercions bien vivement. »
SUR LE TERRAIN : ESSAI DE LA DYNA Z16 COUPLEUR JAEGER PAR L’AUTO-JOURNAL
Si la Dyna Z16 ne Possède toujours pas 4 cylindres, il n’en est pas moins vrai que ce petit moteur a subi bien des modifications destinées à fixer de manière plus précise les moindres traits de sa personnalité.
Il ne faut pas se faire d’illusions La Dyna, voiture de faible cylindrée à hautes performances est morte et nous ne la reverrons sans doute jamais.
Toutefois, 1l semble que nous assistions depuis l’an dernier à la naissance d’une voiture de tourisme pondérée, conçue suivant les désirs de l’automobiliste moyen.
Bien sûr, il y a ce problème de la robustesse qui inquiète toujours les futurs acheteurs de la marque, tout en déchaînant parfois la fureur de ceux qui ont tenté l’expérience.
Récapitulons les faits : de tout temps, certaines Dyna ont fait preuve d’une grande endurance alors que d’autres détaillaient trop vite mais, quoi qu’il en soit, on a très longtemps connu beaucoup plus d’exemples du second cas.
Puis, peu à peu, la maison Panhard a paru vouloir effectuer un effort sérieux et, à l’heure actuelle, si l’on enregistre encore un certain nombre de plaintes, bon nombre de propriétaires de Dyna restent silencieux ce qui pourrait laisser supposer ser qu’ils sont plutôt satisfaits.
Il nous est néanmoins impossible de décerner à la Dyna une sorte de brevet de robustesse comparable à celui que l’on offre à certains autres modèles français.
La Dyna réclame indéniablement une certaine habileté dans la conduite ainsi qu’un entretien suivi, effectué par des mains consciencieuses.
De plus, il est de notoriété publique dans les milieux spécialisés qu’à divers stades de la fabrication, les contrôles techniques ne sont pas toujours effectués chez Panhard avec toute la sévérité désirable.
Nous ne demanderions certes pas mieux que d’écrire ici au passé mais rien ni personne n’ont pu encore nous prouver que cette évolution grammaticale s’imposait.
Sur la Dyna 59, nous trouvons réunis les perfectionnements mécaniques dont Panhard a successivement annoncé l’adoption à grand fracas.
Le rattrapage de jeu hydraulique sur les commandes de soupapes a fait progresser la distribution aussi bien en ce qui concerne le silence que la robustesse ; les bielles « Tour Eiffel » répartissent au mieux les pressions sur leur roulement et, enfin, l’adaptation d’une turbine de refroidissement a permis d’abaisser et surtout de régulariser la température des cylindres, évitant ainsi les points chauds et le cliquetis tout en soulageant les pistons.
Depuis l’an dernier, il semble d’ailleurs que l’on se soit encore attaché à préciser la dominante a tourisme a de ce groupe.
Qu’on ait modifié le profil des cames; qu’on ait augmenté le poids du volant, qu’importe, mais, quoi qu’il en soit, la sorte de rage qui animait jadis cette petite mécanique s’est muée en une sérénité qui symbolise peut-être l’adieu à la compétition lancé voici quelques mois par Panhard-Monopole.
Indéniablement, les performances sont en baisse : nous avons atteint péniblement 124 km/h, soit la vitesse d’une bonne Dauphine Giordini.
De plus, la consommation à grande vitesse est en hausse car sans cloute a-t-on voulu soulager le moteur en le faisant fonctionner « plus riche ».
Quant aux accélérations, elles correspondent évidemment à la vitesse maximum et, aux 1.000 mètres déppart arrêté, nous avons noté 46″ 3/5.
Mais là, le coupleur Jaeger a sa part de responsabilité car il interdit pratique ment les démarrages très nerveux obtenus en embrayant sur un moteur déjà lancé à un certain régime.
En fait, la Dyna 59 se comporte fort honnêtement mais, par rapport à sa cylindrée et aux autres voitures ▪ françaises, elle ne présente plus les caractéristiques exceptionnelles qui étaient naguère son apanage.
La turbine a supprimé le cliquetis et, bourrée d’une laine de verre qui, nous l’espérons du moins, ne s’effritera pas au long des kilomètres, elle a également amélioré l’insonorisation en assourdissant les bruits du moteur tout en donnant naissance à un chauffage fort efficace à grande vitesse.
En règle générale, le moteur n’a pas gagné en puissance disponible à bas régime mais il est maintenant très souple, fort bien équilibré pour un bicylindre, il ne vibre qu’imperceptiblement et cette désagréable tendance à « balancer » qu’a toujours connu le moteur Dyna a pour ainsi dire disparu.
Peu de choses à dire sur la boîte de vitesses.
La première n’est pas synchronisée mais passe facilement si l’on effectue le double débrayage ; la quatrième demande, aujourd’hui comme hier, à être passée lentement, en observant un temps d’arrêt au point mort, si l’on ne veut pas faire craquer les pignons.
La marche arrière n’est pas toujours très facile à trouver, les verrouillages sont fermes mais, en définitive, cette boîte n’est pas tellement désagréable à manier.
LE COUPLEUR JAEGER
Nous connaissions déjà le Ferlec mais, à franchement parler, nous avons été particulièrement séduits par cet embrayage automatique dont la rapidité de réaction et la progressivité nous ont frappés.
Un exemple convaincra sans doute nos lecteurs.
Durant nos essais, nous avons eu droit à un véritable festival de neige et de verglas et il nous est arrivé de circuler durant des centaines de kilomètres sur des routes semées de larges plaques de verglas.
Roulant à environ 90 km/h, nous nous sommes tirés chaque fois d’affaire en rétrogra-dant brutalement et sans aucune précaution en troisième, lorsque nous arrivions inopinément dans une zone réellement trop gilssante.
La rapidité et la douceur avec laquelle la troisième était reprise nous assuraient un excellent frein-moteur sans que jamais la moindre secousse nous fasse perdre de l’adhérence.
A notre avis, c’est là le meilleur compliment que l’on puisse faire au Jaeger.
En ce qui concerne les démarrages, il n’est pas possible, comme nous l’avons dit plus haut, de « truquer » en emballant le moteur avant d’embrayer mais n’importe quel démarrage normal s’effectue rapidement et sans aucune perte de temps.
Cette franchise dans l’embrayage se retrouve d’ailleurs lorsque l’on passe en marche arrière mais là, cette caractéristique peut devenir un défaut dans la mesure où l’on n’a pas le pied assez léger ; on peut limiter les dégâts en posant le pied droit sur l’accélérateur et le pied gauche sur le frein.
Enfin, l’élément longévité reste pour nous à déterminer.
On sait maintenant que le Ferlec est robuste ; au Jaeger de faire ses preuves.
Les Dyna sont maintenant équipées en série des gros freins réservés jadis aux voitures de compétition de l’usine.
On ne peut qu’adresser des compliments à la maison Panhard pour avoir pris l’initiative de cette amélioration car le freinage de la Dyna est maintenant d’une puissance et d’une progressivité très satisfaisantes.
Bien qu’ayant parfois longuement sollicité la pédale, nous n’avons enregistré aucune baisse d’efficacité et les vibrations à chaud que nous avons longuement déplorées n’ont jamais réapparu.
Sans freins à disques, la Dyna 59 se classe désormais au tout premier rang des voitures de tourisme à ce point de vue.
TENUE DE ROUTE ET SUSPENSION
Pendant longtemps, la Dyna a été considérée comme un modèle de tenue de route.
Nous assistâmes ensuite à une sorte de dégénérescence causée par l’alourdissement de la caisse et des tâtonnements dans le domaine des amortisseurs.
Aujourd’hui, nous avons retrouvé pour la première fois une Dyna fort agréable mais très différente de ce qu’elle était auparavant.
Bien campée sur ses roues, la voiture possède une suspension assez souple et se couche dans les virages pris à grande vitesse.
D’un naturel « accrocheur », elle chasse de l’arrière lorsque l’on parvient à la limite d’adhérence mais elle se contrôle toujours avec beaucoup d’aisance et le conducteur tranquille peut être certain d’avoir à sa disposition un ensemble très fidèle.
Quant à nous, nous avons été fort satisfaits d’être au volant d’une Dyna par le temps que nous avons connu ces dernières semaines.
Bien que les conditions atmosphériques nous aient formellement interdit d’effectuer notre circuit habituel, nous avons couvert près de 1.300 km, la plupart du temps sur la neige ou sur le verglas, et nous estimons que la qualité des réactions de cette voiture a rendu presque agréable un déplacement qui aurait pu aisément se muer en une sorte de raid très fatigant et éminemment dangereux.
Quant à la suspension, elle est, la plupart du temps, très confortable et les passagers se trouvent bien pelotés.
Dans ce domaine, la Dyna a réalisé des progrès importants qui lui permettent de rivaliser avec certaines voitures de cylindrée plus importante dont le confort est officiellement reconnu depuis longtemps.
Les caractéristiques de la direction ont également été modifiées mais ici, la transformation a été peut-être moins heureuse.
La précision est Inchangée mais nous avons enregistré une dureté nouvelle qui interdit, dans une certaine mesure, une conduite très souple sur sol glissant.
En contrepartie, plus de réactions dans le volant lorsque l’on accélère fortement, roues braquées.
Il n’y a guère que lors des démarrages énergiques en première que l’on sent encore le train avant « flottera durant quelques instants.
CARROSSERIE ET HABITABILITE
C’est énoncer un lieu commun — d’ailleurs reposant —de noter qu’il en est de la silhouette de la Dyna comme de nous tous : elle vieillit.
Nonobstant ce regrettable état de choses, la présentation de la voiture est réalisée avec une coquetterie qui rend l’intérieur de l’habitacle agréable à contempler.
Question finition, basons-nous sur notre voiture d’essai : le totalisateur journalier a cessé de fonctionner durant une centaine de kilomètres ; les glaces avant ont manifesté une fâcheuse tendance à descendre peu à peu sans que l’on y touche ; les clignotants ont parfois refusé de fonctionner lorsque les lanternes étaient allumées ; à plusieurs reprises, le moteur a obstinément continué à tourner une fois le contact coupé.
Pour le reste, tout a fonctionné normalement…
La caisse n’ayant pas été modifiée, chacun est aujourd’hui en mesure de juger de visu de l’habitabilité de la Dyna.
Signalons simplement que les sièges actuels sont assez confortables, qu’ils ne grincent plus et qu’ils semblent solidement fixés au plancher.
En revanche, les portières sont très lourdes et, si l’on se laisse tomber brutalement dans la voiture, on s’expose à recevoir inopinément le battant sur une jambe… ou sur le crâne si l’on ne s’est pas mis à l’abri assez vite.
C’est douloureux.
Par ailleurs, le grand capot est maintenant également fort pesant et, dans le cas d’une défaillance du système de blocage lors d’une vérification mécanique, nous n’osons penser à ce qui pourrait se passer…
Dans le domaine de l’équipement, les essuie-glaces sont maintenant plus efficaces mais on peut émettre cependant un certain nombre de critiques.
Quoique sûr, le système de double blocage des serrures de portières est peu pratique ; l’énorme carénage de la colonne de direction se reflète de manière gênante dans le pare-brise et, enfin, nous n’apprécions décidément pas l’interrupteur indépendant pour l’éclairage du tableau de bord car il est facile, si l’on est distrait, de circuler en ville la nuit venue avec le tableau de bord allumé mais les phares éteints, en croyant cependant être en règle.
CONCLUSION
Il est décidément vrai que la Dyna est devenue autre chose et, à tout prendre, il est probable que sa présente version pourra intéresser un plus large public que les premiers modèles qui n’étaient que de très amusantes petites voitures de sport de série.
Les fanatiques de la Dyna, il en existe encore, pleureront sans-doute la disparition de leur favorite mais, si personnellement nous nous sentons tentés de joindre nos lamentations aux leurs, il n’en est pas moins vrai que cette voiture évolue actuellement dans la voie la plus logique.
La Dyna 59 est maintenant une voiture familiale, sûre et confortable, encore sobre et dotée de performances honnêtes.
Il demeure néanmoins la question irritante, de la robustesse, mais la maison Panhard conserve toujours la faculté de répondre de sa voiture en augmentant la garantie…
La confiance répondra alors à la confiance.
Pour être complet, n’oublions pas les Z17 et Z18 qui sont vraiment les der de der.
Mais j’ai voulu m’attacher au modèle généraliste la Z16 qui a été le modèle grand public (18.676 produites), contre les quantités négligeables des Z17 (169) et Z18 (surtout) réalisées avec les « restes » de Z16 en l’espace de presque 3 mois : novembre 58 à janvier 59.
LA DYNA Z16 : LA SAGA DES PHOTOS USINE
Charly RAMPAL (Archives Panhard – Essai André COSTA – Photos usine Perso) – Les catalogues seront visibles dans un autre article indépendant.