L’ENDURANCE V.H.C. LUI DOIT TOUT : ERIC VAN DE VYVER

Souvenez-vous : Les 24h de Dreux.

Cette épreuve d’endurance mise en place par Piquet (à l‘époque Président du Fan Club) pour prouver la fiabilité de nos Panhard. Sur ce petit circuit à l’Ouest de Paris s’affrontaient une douzaine de nos modèles avec plus ou moins de bonheur.

Avec le DCPL, j’y participais régulièrement au volant de 24 ou de Z1. C’est là que j’ai eu la chance de rencontrer Eric Van de Vyver qui partageait un CD bleu de France avec deux pointures du VHC Laffererie et Jacques Colibet qui courrait sur Jaguar.

Tout de suite le courant passa entre nous et depuis, nous ne manquons pas de nous rappeler ce qui allait devenir le point de départ de son aventure.

Séduit par ce type d’épreuve, Eric mis sur pied une organisation semblable à l’échelle du V.H.C..
C’est en 1992 qu’il mit sur pied les « Deux Tours d’Horloge » sur le circuit Paul Ricard.
C’est le début de la grande aventure de l’endurance en VHC.

Eric, dit nous la philosophie de ces épreuves :

J’y participais avec une Z1 affûtée (trop ?) qui nous causa bien des déboires à cause de segments Uflex défaillant nous obligeant deux changements de moteur, soit 7h au stand !
Mais quel régal et quelle ambiance ! La convivialité et le franc parler d’Eric m’avait séduit. A cette époque les tarifs d’engagement étaient acceptables.

En 1993 les organisateurs de Magny-Cours l’ont contacté pour qu’il mette sur pied les 12 h pour 1994.
C’était parti. Copier / coller pour Jarama, Dijon, Le Mans.
En 1999, devant le succès grandissant de ses épreuves, il décide d’étendre le principe de course d’endurance à la catégorie « Moderne » en lançant les 4.000 km de Magny-Cours.
La première année, ça a été dur de réunir un plateau.
En 2001, il lance l’Endurance Moderne sur les circuits où il avait commencé. Tout était mélangé au début, notamment avec des petits protos C3.
En 2003, Norbert Santos est arrivé avec sa première Norma M20. Efficace, elle a tout de suite plu et un plateau de protos CN 2 litres à moteur Honda a pu être monté.

Aujourd’hui, Eric Van de Vyver peut être fier de son succès de son concept d’épreuves : il a par meeting entre 150 et 300 voitures !

Excellent pilote, Eric avait aussi monté le VdV Racing Team : souvenez-vous toutes ces voitures jaunes composées principalement de Porsche et de TVR autour desquelles gravitaient des mécanos en jaune super sympas qui n’hésitaient pas à me prêter de l’outillage.

MAINTENANT : UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Autour de l’infatigable Eric, le maître d’œuvre omniprésent sur le terrain, ce qui ne l’empêche pas couramment de piloter dans deux ou trois disciplines différentes, les rôles clés sont répartis sur une bonne partie de la famille : sa femme qui s’occupe du domaine graphique, sa fille Laure et son fils Charles (tiens, en souvenir ?) s’occupent des contrôles administratifs sur les circuits. Son autre fils Guillaume, qui fait ses études d’ingénieur, s’est occupé longtemps de cette équipe de course le VdV avec les 3 mécaniciens. Aujourd’hui, il s’occupe de la signalétique.

Pour la gestion financière, il s’appuie sur deux comptables permanents qui siègent à Brétigny sur Orge, là où est basée toute l’organisation et l’atelier de course.

Grâce à Eric, on est revenu aux fondamentaux de la course : passion, authenticité, simplicité ! Avec lui, les gens ont retrouvé le plaisir du pilotage et la convivialité. La moindre difficulté d’homologation est réglée à l’amiable. Tout le monde est logé à la même enseigne orienté vers le plaisir .

Eric, très jeune retraité de l’armée, a réussi à faire ce qu’il aimait avec passion. Après Dreux, il m’avait expliqué ses démarches auprès de sponsors : il faut dire qu’Eric est tellement convaincant et sûr de lui que tout le monde veut le suivre. Sa réussite est maintenant un gage de qualité.

Et dire que tout cela à se mettre en place dans sa tête en tournant inlassablement au volant d’une Panhard CD sur un petit circuit de kart !

Charly RAMPAL