T. D. F. HISTORIQUE 2011
TOUR AUTO HISTORIQUE 2011 : DU 11 AU 16 AVRIL.
La plupart des épreuves automobiles exige des concurrents un savoir précis : sprint, endurance, agilité ou vitesse de pointe. Le Tour Auto, il ne suffit pas de courir : le Tour Auto ça se danse…
Circuits lents, circuits rapides, endurance dans les liaisons, le sens du sprint sur les routes sinueuses des spéciales : pour disputer le Tour Auto, il faut tout aimer, savoir tout faire , il faut tout préférer.
Le Tour Auto était le rendez-vous annuel des plus prestigieux constructeurs mais aussi celui des pilotes amateurs et professionnels. Les pilotes s’imaginaient que la course durait toujours.
Aujourd’hui, nouvelle époque, nouvelle formule : la course devient un rallye sur route ouverte à la circulation. Certes, on est loin de l’épreuve qui passionnait les constructeurs, mais la foule est là pour voir les voitures qui arrivent des quatre coins du monde, ressortent de garages privés, des usines et même des musées. Pour les enfants, le rêve devient réalité.
Les vedettes de l’époque sont également de retour, Comas, Ragnotti… Le plus important étant de faire revivre l’épreuve. Comme on pouvait s’y attendre, l’accueil a toujours été chaleureux sur le bord de la route, chez les nostalgiques comme pour ceux qui découvraient le Tour de France Auto pour la première fois.
C’était un rallye difficile, incroyable, le public s’avance pour voir les voitures au plus près, mais on ne peut pas lever le pied, ce sont des moments vraiment fantastiques et puis, rouler en plein trafic rend l’épreuve encore plus excitante. Tout au long de l’itinéraire, la France est en fête. Sur la même route les bolides de légende se mêlent aux voitures d’aujourd’hui
Que faire pour fêter cette vingtième édition ? Travailler ses points forts, organiser la même épreuve, mais en mieux.
Le Tour Auto, depuis toujours, c’est l’alternance de la route et du circuit. L’itinéraire 2011 restera dans les mémoires en reliant des circuits jamais encore réuni au menu d’un Tour.
Le Tour Auto depuis toujours, ce sont des paysages insoupçonnés, que chaque virage dévoile au long de chaque liaison comme au plus fort de spéciales inédites, sur la route aux nombreux détours qui nous emmènera de Paris vers le Sud-Ouest…
De tout nouveaux panoramas ont été dénichés, de ces routes dérobées au trafic ordinaire et qui semblent nées pour voir passer le Tour.
Le Tour Auto, depuis toujours, ce sont des étapes agréables, que l’on quitte à regret. Le prochain Tour mêlera lieux inconnus et nouvelles hospitalités.
Cette année l’honneur sera rendu à un trublion célèbre, un franc-tireur du stylisme, un mercenaire multi marques : Zagato.
Les heureux propriétaires d’une auto carrossée par cette bouillante officine bénéficieront de conditions spéciales.
Nous, panhardistes, sommes concernés par un modèle créé sur un châssis/mécanique/suspension de Dyna X et qui participa à de nombreuses épreuves en Italie dont les Mille Miles.
Rappelons que la carrosserie Zagato, crée à milan en 1919 par Ugo Zagato, est dirigée de nos jours par la troisième génération du nom. Zagato est très certainement l’un des plus brillants carrossiers qui ait lié son nom à des modèles mythiques de grandes marques automobiles pour inscrire leur nom sur le livre d’Or de la course automobile.
Dès ses débuts, Ugo Zagato met en œuvre des techniques aéronautiques qu’il maîtrise après une expérience dans ce domaine pendant la Première Guerre Mondiale. Le résultat en est des voitures légères, au design d’avant-garde, avec un profil aérodynamique : on retrouve là, toute la philosophie développée par nos Panhard,
Ce sont, entre autres, des Alfa-Roméo, Aston Martin, Lancie, Masérati, qui sortiront en version spéciale « Z » . La consécration de ce maître du design arrive dans les années 30 avec les Alfa Roméo 6C 1500 et 6C 1750, ainsi qu’avec l’Alfa 8C 2300.
En 1946, le précurseur invente la série « Panoramica » (décidemment !) sur la base d’une étude faite pour Isotta Fraschini. Les Panoramica étaient construites à partir de Fiat 500 Topolino et Fiat 1100., mais aussi de Ferrari 166 et Masérati A6 1500. Ces berlinettes deux places disposant d’une très importante surface vitrée incluant le toit : la vogue en 2008, des toits vitrés, a en fait pris ses sources dans les inventions faites 60 ans auparavant !
Le grand boom de la carrosserie Zagato est, avec l’essor des GT, dans les années 50 / 60. On voit alors des Masérati, Lancia, Aston Martin, Abarth, AC sans jamais oublier Alfa Roméo le véritable amour de Zagato, habillé avec les lignes filantes et aérodynamiques caractéristiques de Zagato, avec un toit original à double bulle. ; « dobbia bolla ».
On lui prête la fabrication des pièces de carrosserie des 21 exemplaires de la Porsche Abarth Carrera, ensuite assemblées chez Abarth.
Le Tour de France n’a pas échappé à l’emprise de ces élégantes voitures et ce ne sont pas moins de 11 modèles qui y ont participé. C’est tant mieux car cela donne l’occasion de leur rendre hommage en 2011.
Souhaitons que si le modèle sur base Dyna X existe encore, nous puissions le rencontrer au cours de ce magnifique rendez-vous que nous offre Peter’s organisation.
Rappelons de tous les modèles Panhard de série et dérivés et toutes les DB sont éligibles au Tour Auto Historique.
Le classement régularité est celui qui convient le mieux à nos voitures. Le pilote doit respecter le temps idéal déterminé. La vitesse n’intervient pas car c’est uniquement l’écart entre le temps choisi et celui réalisé qui induit la pénalisation.
Le pilote et le co-pilote ne possédant pas de licence compétition FIA nationale ou internationale doivent présenter une licence « régularité » nationale ou internationale. Ils peuvent obtenir auprès d l’ASA Tour Auto un « titre de participation » pour l’évènement.
Concernant la voiture, il n’est donc pas besoin de posséder une voiture puissante et rapide, même dotée de performances modestes, elle peut envisager la victoire. Construite entre 1951 et 1973, elle n’a besoin d’aucun équipement particulier, mais doit posséder un Passeport Technique Historique (P.T.H.) FIA, soit une fiche FIVA.
Par contre, un avantage au classement sera donné aux voitures ouvertes dites barquettes, comme le DB du Mans d’Honoré Durand qui participa avec Alain Gawski en 2009 et l’an dernier le Junior de notre ami Godefroy.
Autrement, un bon coach DB fera l’affaire, comme ici celui de Deligny :
Le coût de la participation est évidemment très élevé, soit presque 10.000 €uros ! ça calme, c’est sûr… Mais le plaisir n’a-t-il pas un prix ? Et plus il est grand et plus il est élevé : c’est pourquoi le curseur du Tour Auto est placé si haut.
Alors, prenez place et en route…
Charly RAMPAL