Après Le Bugatti, sitôt les voitures chargées sur les remorques, les moteurs à peine refroidis, les acteurs de la Coupe de France des Monoplaces se retrouvaient sur le grandiose circuit de Nevers Magny-Cours, fondé en 1959 par Jean Bernigaud, même si les premières courses n’eurent lieu qu’en 1961.

Situé en plein cœur de la France, il avait attiré plusieurs ateliers voués à la construction d’éléments destinés à la compétition, ainsi que des écoles de pilotages comme le célèbre volant-Schell, puis Elf.

Rallongé en 1971, le circuit a été totalement refait en 1989 sous l’impulsion du Conseil Général de la Nièvre au point de devenir un des complexes les plus modernes au monde.

Depuis 1991, le GP de France s’y déroulait, avant que Bernie ne l’efface de son copte en banque, mais les épreuves nationales, dont nous faisions parti, y ont toujours droit de cité.

Hélas l’effectif somptueux du Bugatti s’était un peu dégarni. Quelques dissidents avaient volontairement quitté le groupe pour cause d’humeur divergente, fragilisant par leur choix, un plateau jusqu’à lors très soudé.

13 voitures se retrouvaient dans la Nièvre, grâce à quelques retours, évitant ainsi une totale déroute, car les organisateurs risquaient de nous mélanger avec d’autres types de voitures (Formule Ford ou Formules France !

Tout le travail de Gawski et de Fournier pour mettre sur pied un plateau digne de ce nom et qui faisait notre force, risquait d’imploser à tout moment.

Pourtant, ils n’avaient pas ménagé leur effort pour relancer et canaliser les troupes, imposants des horaires convenables aux organisateurs.

Enfin, c’est en sursis que nous abordions ce week-end dominé par les 12 Heures d’endurance d’Eric Van de Vyver.

Nous étions là pour boucher les trous dans les horaires laissés libres par les Seigneurs de Protos.

Mais l’essentiel est de s’amuser avec nos autos uniquement faites pour la piste et de passer un week-end convivial, et là point de fausse note.

Gawski ayant même la délicatesse et la gentillesse d’inviter tout le groupe chez un fermier de sa connaissance, élevé aux produits du cru : c’était Alain et sa générosité.

Aux essais, Anne-Marie en proie à des ennuis d’embrayage, due renoncer au 2ème tour.

Comme d’habitude, les MEP X27 caracolaient en tête, aux essais et en course, grâce aux Gayraud père et fils.
Alain Gawski réussi le meilleur temps de Monomills devant l’étonnant Jérome vieux et s’intercala même entre 2 X27 : Fournier et Dallois.

MAGNY-1999-GAWSKI-JEROME

De mon côté, je dominais largement Gérard Dantan sur nos seules MEP X2

VHC-MAGNY-1999-MEP-CHARLY-GERARD

MAGNY-1999-ESSAIS

L’intermède entre les essais et la course allait permettre de peaufiner les voitures.

MAGNY-1999-RACER-MARPINARD

La course confirmera cette hiérarchie tant en MEP qu’en Monomills : aux Gayraud les MEP et à Alain Gawski les Racers/Moomills.

De mon côté, je terminais derrière les X27 et gardais mon avance sur Dantan. Je pouvais être satisfait de mon wek-end et de ma voiture, une fois n’est pas coutume !

MAGNY-1999-CHARLY-X2

Anne-Marie avait retrouvé le sourire après être revenue du diable vauvert sur votre serviteur, très déçu par une perte de puissance progressive de montée dans les tours (6600 au lieu des 7200) et ceci dès le 3ème tour à cause d’un allumeur défaillant, ajouté à un sous-virage excessif et une fuite d’huile de sortie de boite dont l’huile inondait un disque de frein ! Que du bonheur, quoi !

MAGNY-1999-ANNE-MARIE

Une pensée émue pour PM Fournier qui faillit ruiner sa voiture à cause d’une rupture du triangle ARG… Heureusement que nous étions à Magny-Cours sur la piste du GP de France, on n’osait pas penser à ce qui ce serait produit à Angoulême ou même à Montlhéry !

A noter la très belle course de Jean-Louis Dubois (Hibernatus) sur son magnifique Hampe-Panhard, une voiture de famille que son père pilotait.

Quant à notre doyen Gérard Dantan retrouvait le sourire après avoir eu des soucis aux essais avec des gicleurs bouchés, vestiges de 8 mois d’immobilisation.

Mais la collaboration a joué, Philippe Gayraud trouva la cause et répara avec les moyens du bord… car Gérard ne se déplace sur les circuits qu’avec un chiffon : il faut que ça brille… !
Dernier, certes, mais les temps de la belle X2 progressent.

En conclusion, un week-end des plus sympa en petit comité.

MAGNY-1999-SCRATCH

Charly RAMPAL