RALLYE DU DAUPHINE 1952
Le 29 juin 1952 a vue l’arrivée à Valence du Rallye du Dauphiné.
Si cette épreuve semble être un Rallye comme les autres, les difficultés rencontrées et l’escalade de nombreux cols inspireront plus tard la célèbre Coupe des Alpes.
En effet, il s’agit d’une boucle de 1.000 km que les organisateurs vont s’ingénier à faire passer les concurrents par toutes les difficultés qui identifie cette région montagneuse à souhait.
Ils étaient 57 au départ et seulement 38 à l’arrivée. Les cols de la région : Ardèche, Rhône et Alpes ayant eu raison de la plupart.
Les équipages étaient répartis en six catégories.
A chacune de ces catégories était imposée une moyenne minima et chaque minute de retard aux différents contrôles valait aux concurrents cinq points de pénalisation.
Les organisateurs avaient pensé à tout et certains tronçons du parcours étaient affectés d’un coefficient correcteur tenant compte de la puissance de la voiture.
Il s’agissait des tronçons de Vizille à Laffrey, de Chamaloc au col du Rousset, de Saint-Peray au Pin.
Ainsi, si pour le premier tronçon, le temps le temps pour la plus forte catégorie était multiplié par 67, il n’était multiplié que par 51 pour la sixième qui comportait les voitures jusqu’à 750cc.
A l’arrivée les points sont totalisés et naturellement le moins pénalisé l’emporte.
L’épreuve a été dominée par le duel 4cv Renault / DB-Panhard.
La première étant pilotée par Lesur, de l’Ecurie Verte, qui connaissait bien l’épreuve pour l’avoir remportée l’année précédente.
La seconde était aux mains de l’équipage Matussière-Gignoux, ce dernier venant de remporter les dernières Mille Miles dans sa catégorie. (voir mon article dans la rubrique « COMPETITION-RALLYE » où Gignoux-Touzot nous ouvraient leur carnet de bord).
Lesur, avec 1.287 points, devait l’emporter encore devant la DB (1.300 points).
Derrière eux, des Porsche, des Jaguar, des Simca se partagent les places d’honneur.
Que dire de ce résultat ? Il semble que les petites voitures soient plus adaptées à des parcours aussi sinueux et difficiles.
Bien conduites, c’était le cas, elles se jouent du parcours malgré le handicap de leur faible puissance.
Les voitures puissantes malgré un rapport poids / puissance souvent favorable, ne purent pas toujours donner leur pleine mesure.
Celles-ci cependant, représentées par les Jaguar, eurent le mérite d’avoir fait les meilleurs temps à la côte de Laffrey et d’avoir abaissé le record du Pin à 6’ 3’’.
LES RESULTATS :
Charly RAMPAL (Photo offerte par Marc Gignoux)