SALON DE PARIS 1960 : LA PL17 CONFIRME
C’est le premier jeudi d’octobre qui tombait le 6 en cette année 1960.
Dès le lendemain, le Général de Gaulle vient inaugurer cette exposition pour la seconde fois depuis son élection à la Présidence.
C’est à 8h30 précise et comme prévu par le protocole, il est accueilli par Paul Panhard, Président du Salon, avec lequel il va effectuer sa visite inaugurale accompagné par l’habituel cortège de personnalités officielles.
Pour l’avant dernière fois, ce Salon de l’Automobile se tient au Grand Palais et porte le millésime de 47ème .
Il ouvre donc la porte aux modèles de l’année 1961.
SUR LE STAND
Par rapport aux Types L1 précédents, les PL 17 du salon d’octobre 1960 (modèles 1961), elles deviennent des L4.
Pour sa présentation, ses portes avant s’ouvrent dans « le bon sens », reçoivent des accoudoirs cintrés et ses prix s’affichent à la baisse de l’ordre de 4%.
D’autre part les clignotants fixé auparavant près du pare-brise se retrouvent sous les phares dans des logements profilés.
Aux trois berlines déjà connues s’ajoute un cabriolet de série Type L5 muni lui aussi des nouvelles portes.
Les PL17 sont toujours proposées avec un moteur normal de 42 ch ou Tigre de 50 ch.
Ces différences de puissance se répercutent sur les monogrammes appliqués à l’arrière gauche des voitures.
Les PL17 restent disponibles avec le bicylindre normal ou Tigre.
A propos es moteurs, Panhard a informé le service des Mines un peu avant le Salon (exactement le 21 juin 1960) que la cylindrée passait de 850 à 848 cc à la suite d’une légère diminution de l’alésage (84,85 mm au lieu de 85).
Reconnaissable à ses nouvelles tubulures d’échappement, ce moteur équipera d’abord les PL17 Grand Standing et Tigre , avant de se généraliser à toute la gamme.
LES MODELES.
Trois berlines figurent au catalogue de Panhard à ce salon d’octobre 1960 : la Grand Luxe, la Grand Standing et la Tigre.
En dépit de son appellation ronflante, la Grand Luxe est le modèle vraiment de base qui n’a droit qu’à un équipement minimum : de fines baguettes montées derrière les phares et sur les clignotants, ainsi qu’à ses roues dont les jantes ne sont pas cachées par un enjoliveur.
Pas de déflecteur sur les portes avant mais seulement en option.
La Grand Standing bénéficie de déflecteurs en série, d’enjoliveurs de roues et de « casquettes qui viennent coiffer les phares et les feux arrière.
La Grand Standing peut-être décorée en deux tons (sur demande : supplément de 150 F).
La Tigre est livrable en une seule ou en deux couleurs. Elle ne s’identifie extérieurement qu’à son monogramme ajouté sur l’aile arrière gauche.
Sur tous les modèles 1961, les bas de caisse comportent une large nervure horizontale en relief.
Le cabriolet Dyna avait disparu du catalogue Panhard lors du lancement des nouvelles PL17 à l’été 1959.
Même si elle ne concerne qu’une clientèle marginale, le cabriolet PL17 est très réussie et attire tous les regards et fait rêver les filles comme ce fut le cas de la Dyna comme je vous l’ai décrite dans un précédent article (rubrique « Dyna Z »).
Ce cabriolet hérite évidemment de tous les aménagements des autres PL17, en particulier des nouvelles portes ouvrant de l’arrière vers l’avant.
LES TARIFS
Les prix baissent sur le stand du salon 1960 où l’on affiche la PL17 à partir de 6.890 F .
La Luxe sans déflecteurs, ni le moindre enjoliveur (pas même sur la capot entre les phares !), vendue en mai 6.990 F.
La Grand Luxe, affichée maintenant à 7.120 F
La Grand Standing à 7.840 F
La Tigre à 8.240 F
LES CATALOGUES
Pour illustrer son catalogue du Salon de Paris, Panhard s’est adressé au dessinateur Pierre Dumont qui a beaucoup avantagé la berline PL17, en particulier en la dotant de montants de vitres idéalement minces et d’un coffre à bagages immense !
Un autre catalogue bien plus fourni et plus réaliste sera aussi de la partie, résumera les prestations fonctionnelles des berlines PL17.
Malgré tous ces efforts de présentation, la production va baisser elle aussi : 29.746 PL17 seulement tomberont de la chaîne en 1961.
Charly RAMPAL