Après la brillante victoire du Mans, et en accord avec MM PANHARD et DEUTSCH, les voitures participèrent à des épreuves différentes, la 105 en particulier sera convertie en mode « courses de cote » : URCY, MONT-DORE, CHAMROUSSE..

LA VOITURE

C’est le châssis n°105 qui aura l’honneur et l’avantage de défendre les couleurs de Panhard durant ces 3 courses de côte afin de consolider la place de champion de France d’Andrée Guilhaudin.

Cette CD n’est pas celle qui avait gagné l’indice aux 24 heures du Mans, mais celle de Boyer / Verrier et qui portait le n°55 et qui se retira à la 13ème heure.

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COURSE DE COTE DU MONT DORE

C’est le 12 août 1962 que la CD 105 se présenta sur la ligne de départ.

Cette course de côté fut imaginée et créée par le Docteur Yves Auriacombe, avec l'aide de Pierre About rédacteur en chef du département automobile au quotidien L’Equipe.

Le parcours s'effectue entre Moneaux (près de l'ancienne station de sports d’hiver, Chambon-des-Neiges sur le domaine de Sancy), et le col de la Croix Saint Robert (27ème tronçon de course) sur une portion de la départementale 36, sur un peu plus de 5km avec une quarantaine de virages, notamment celui de la Carrière.
Comme nous le savons, la CD 62 n’a pu du tout été crée pour la montagne.

Aussi le « MOTEUR-MODERNE » l’avait-elle équipée (j’ai le document) , du 954 cm3 n°2 avec son arbre à cames n°2 + 2 carburateurs + bougies Marchal 34H.

Elle sera entrainée par l’intermédiaire de la boite type « camionnette ».

Ce coach fera le trajet aller/retour, Boulogne – Mont Dore, par la route au main de Bernard Boyer. Il fera sur place quelques ajustements de mise au point et c’est Guilhaudin qui fera la course.

Il terminera deuxième de sa classe derrière la René Bonnet d’Armagnac (3’ 42’’) en 3’ 58’’.

Après cette course, le moteur a été révisé car on avait constaté une fuite d’huile : les segments de feu et racleur ont été changés.

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Puis ce sera la course de côte de Chamrousse.

COURSE DE COTE DE CHAMROUSE

Elle fut crée en 1962 à l'initiative de Renée Guillon-Wagner, ancienne présidente de l'ASA Dauphinoise et directrice du Critérium Neige et Glace, championne d'Europe de la montagne en 1959.

La première édition eu lieu le 2 septembre 1962 (et pas le 9 comme c’est marqué dans Autodiva) par le génevois Heinz Schiller sur Porsche 718 F1 de la Scudéria Filipinetti.

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Là encore le coach a effectué le trajet Boulogne – Chamrousse (près de Grenoble), par ses propres moyens et toujours aux mains de Bernard Boyer.
Guilhaudin la mènera à la première place de sa classe.

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Un document intéressant et qui concerne les consignes données aux pilotes :

CD-105-CHAMROUSSE-CONSIGNES

Enfin, pour clôturer la saison 1962 et remporter le championnat de France, la course de côte d’URCY.

COURSE DE COTE URCY

Sous l’impulsion de François Chambelland, sportif dijonnais accompli, pilote et organisateur, la Course de côte d’Urcy est devenue au fil des années une référence en matière de sport automobile.

C’est en 1951 et jusqu’en 1953, elle fit son apparition dans le cadre du Rallye des 7 Provinces, comme étape chronométrée de 2 km.

En 1954, elle fut jumelée avec la course de côte de Val Suzon.

Puis elle prit son indépendance et se trouva inscrite au Championnat de France de la Montagne.
Jusqu’en 1956 son succès et sa renommée furent indéniables.

Après une courte interruption en 1957, elle reprit et attira plus de 5.000 spectateurs en 1958 et son parcours fut porté e à 2,5 km en 1958, jusqu’au Château du Montculot en installant son départ plus bas de 400 m, au niveau du parking « Charles Lahaye » devenu propriété de l’ASA.

Son succès sportif et populaire ne s’essouffle pas, mais la construction du circuit de Dijon-Prenois la mit en stand by durant quelques années.

C’est en 1962 qu’elle retrouvera sa place dans le calendrier sportif, et plus précisément le 9 septembre pour ce qui concerne le CD 105.

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Guilhaudin terminera 4ème de sa classe.

LA 105 AUJOURD’HUI

Comme le raconte Etienne de Valance dans son excellent livre, la CD 105 fut vendue aux enchères à Jean-Claude Abriet, ancien concessionnaire Panhard à Louviers.

Mais, il avait dit à De Valance « si je meurs avant toi, ma femme te la vendra au prix d’achat ».

Hélas, Jean-Claude avait eu cette prémonition et disparu en 1987 victime d’une crise cardiaque.

Chose promise, chose due, Etienne la récupérera et la fera restaurer tant que carrosserie et mécanique.
Après quoi, elle rejoignit le terrain de ses exploits : Le Musée des 24h du Mans.

Et si vous parcourez ces allées historiques, vous ne la verrez plus avec la même banalité…

Charly RAMPAL

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