C’est Ledenon qui devait clore cette saison 2000.

UN PEU D’HISTOIRE :

Ce circuit, beaucoup moins connu, se situe au nord de Nimes, à proximité de l’autoroute A9.

Ne comptant que sur ses deniers, Jean-Claude et Sylvie Bondurand, passionnés de sport-automobile, décidèrent en 1970 de construire un circuit.

Malgré les nombreuses embûches qui se dressèrent sur le chemin de la réalisation (la France de cette époque et celle d'aujourd'hui, n’aime pas trop le sport-automobile !), les époux Bondurand s’accrochèrent à leur projet et 3 ans plus tard, précisément le samedi 16 juin 1973, le circuit reçu son homologation.

Etrénné pour la première fois par une trentaine de Matra Bagheera et bien d’autres véhicules d’époque, le circuit de Lédenon a fait son entrée dans l’histoire du sport automobile.

Ce circuit s’est aujourd’hui imposé comme le plus vallonné, le plus sinueux et le plus technique.
En effet, Lédenon, n’est pas un circuit de tout repos car il nécessite près de 38 changement de vitesses.
C’est aussi le seul circuit qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

ledenon-circuit

LA COURSE

Pour cette dernière course de la Coupe de France des monoplaces historiques à Lédenon les 21 et 22 octobre 2000, les pilotes du plateau MEP-Monomills se retrouvèrent à 10 : 7 MEP X27, aucune X2 et 3 Racers.

La première place de la Coupe étant déjà acquise à Alain Gawski sur son Racer bleu bi-colore, il restait à attribuer les 2ème et 3ème places que se disputaient Pinseau et Fournier, séparés seulement par un demi-point !

Mathématiquement, il suffisait au dernier cité de terminer devant Pinseau pour monter sur la deuxième marche du podium.

Les essais avaient été marqués par d’énormes erreurs de chronométrage dans tous les plateaux.
Néanmoins, tant bien que mal, une grille avait été constituée pour la course prévue sur 13 tours.

Au départ, Fournier engorge son moteur et voit défiler le reste du plateau.

Au premier tour, Philippe Gayraud fait un tête à queue dans l’épingle qui précède la ligne droite, ce qui permet à Christophe Guerrier de se détacher… on ne le reverra plus !

Gawski a rapidement rejoint et dépassé Gilles Dallois (X27) qui s’accroche à son sillage.

Fournier entame alors une difficile remontée : il lui faut 4 / 5 tours pour revenir sur le duo Gawski / Dallois et Pinseau est environ 200 m devant.

Marpinard et Honoré Durand, tous deux sur Racers DB, font une course régulière en améliorant chacun, leur performance des essais.

Devant, Fournier joue son va-tout et sa splendide remontée.
Il est encore à 50 m de Pinseau à l’amorce du dernier tour.

Pinseau tient bon et conservera 5 m d’avance sous le drapeau à damiers, soit un écart de 49/100ème !
Il aura manqué un tour à Pierre-Michel !

Pendant ce temps, Christophe Guerrier savoure sa victoire avec une belle marge de 5’37 devant Philippe Gayraud.

Christophe réalisera le meilleur temps au tour avec 1’45’’60, soit une moyenne de 106,379 Km/h. Et quand on connait le circuit, ça en dit long sur sa performance !

Côté des moteurs Panhard, Gawski honore son titre de champion de France de la plus belle des manières, tandis qu’Honoré Durand fermera la marche. Mais bientôt, il passera à l’étape au-dessus avec une MEP X27.

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Au terme de la saison, le classement final de Coupe de France des monoplaces historiques, s’établie ainsi :

vhc-2000-sacre-final

Voilà, nos saisons, les vrais, de pur VHC avec championnat se termineront en 2002.

Le plateau des MEP-Monomill est arrivé au bout du bout de son existence en compétition, emmené par un Gawski infatigable qui, sans lui, aurait jeté l’éponge depuis longtemps.

Nous, les pilotes, avons été des gamins qui ont su obéir à nos rêves.
On se retrouvait là sur des voitures perdues de vu ou jamais vu : c’était notre boite à jouets grande ouverte.

Une page s’est tournée et aujourd’hui, le plateau ne fait plus que de la démonstration…

Charly RAMPAL

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