24 : TECHNIQUE DE CONSTRUCTION DE L’HABITACLE
Comme pour l’infrastructure, Panhard a obéi en tout premier lieu aux impératifs de rigidité et de robustesse. Au surplus, l’attention s’est portée sur deux questions généralement négligées dans les voitures basses, à destination sportive : l’habitabilité et le confort qui cependant, en bien des points, se rattachent à la sécurité.
L’habitacle est formé d’éléments en tôle de 8 /10ème , pour les parties soumises à des efforts et 6 / 10ème pour les autres.
Ces éléments, soudés entre eux, font corps avec l’infrastructure, mais certains sont démontables pour donner accès aux organes
mécaniques et faciliter ainsi les réparations.
Le problème de visibilité qui dans les voitures rapides prend une extrême importance sous le rapport de la sécurité, a reçu une solution très complète, car la visibilité n’est pas seulement une question de surface de glaces.
Visibilité et vitesse allant de pair, Panhard a tout d’abord porté au maximum la surface des glaces, mais il fallait complémentairement
réduire le plus possible la largeur des montants du pare-brise et de la lunette arrière, d’où la nécessité de prévoir un encadrement d’une robustesse à toute épreuve.
Au surplus, la logique et la sécurité exigeaient que par mauvais temps il soit toujours possible de rendre instantanément leur transparence totale à ces grandes surfaces.
Essuie-glace et chauffage ont donc été perfectionnés en conséquence. Un chapitre spécial leur est consacré.
LIAISON DES MONTANTS AU PAVILLON ET A L’HABITACLE
L’habillage extérieur de ces montants dissimule une barre, de section rectangulaire, en acier à haute résistance, dont la longueur a été judicieusement calculée : La partie médiane correspond au montant lui-même.
La partie inférieure, très longue, est tout entière engagée et soudée dans le caisson-poutre du pied de l’habitacle, ceci pour l’avant car à l’arrière, la partie inférieure est soudée sur la cloison du passage de roue qui forme caisson avec le passage de roue et le flanc de poupe.
Quant à la partie supérieure elle est engagée et soudée à l’intérieur du caisson, de forme triangulaire pour augmenter sa rigidité, qui fait corps avec le pavillon.
On remarque ainsi que le montant prend appui à ses deux extrémités, et sur une grande longueur, dans des zones de haute résistance.
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CONSTITUTION DES 4 CAISSONS-POUTRE DES PIEDS DE L’HABITACLE
C’est un ensemble de pièces, de formes diverses appropriées à leur fonction et qui, toutes, concourent à la rigidité.
Soudées aux angles de l’infrastructure et aménagées pour en former l’inébranlable assise, ces caissons constituent l’armature principale de l’habitacle.
A l’avant, les deux caissons verticaux sont reliés entre eux par des tôles formant un caisson-voûte à la partie supérieure.
Les éléments de cette liaison transversale sont, d’une part le tablier d’auvent soudé au plancher sur toute sa longueur, et d’autre part
l’ensemble des tôleries du tableau de bord.
A l’arrière, chacun des deux caissons est épaulé sur toute sa hauteur par la forte et longue tôlerie nervurée du passage de roue à laquelle il est relié par une pièce intermédiaire très robuste : le panneau de custode.
Cette tôlerie, qui se prolonge jusqu’à la malle, est soudée sur toute sa longueur aux plancher arrière.
La tôlerie extérieure, constituant le flanc de poupe, recouvre le passage de roue et forme avec celui-ci un caisson allongé, sorte d’arcboutant du caisson-poutre.
Ce dernier est renforcé intérieurement par la cloison de passage de roue.
Rappelons également le supplément de rigidité apporté par les trois planchers étagés dont il a été question précédemment.
On remarquera la présence, adossé à chacun des passages de roue arrière, d’un petit caisson destiné à la fixation des amortisseurs.
Cette pièce soudée à la fois au passage de roue et au plancher, concoure à la rigidité de l’ensemble.
Il en est de même à la plage de baie, la large tôlerie arrondie et nervurée qui, au niveau inférieur de la lunette arrière, forme entretoise entre les passages de roue.
Un prochain article sera consacré à l’étude du pavillon si particulier de la 24.
Charly RAMPAL (Informations et photos du bureau d’Etudes Panhard)