A l’occasion de son édition 2013 AMF accueille un superbe plateau de Racers 500 venus de toute l’Europe.

On a pu admirer :

– VSM (1947) à moteur Fiat 500 retourné et traction avant ( B ) porte le n° 2
– Bernardet (1950) à moteur Jap 500 ( F ) porte le n° 63
– Cooper MK IV (1950) à moteur Jap Twin 1100 ( UK ) porte le n° 6
– DB 1950 bi-cylindre dérivé du Panhard ( F )
– Trimax (1950) à moteur Jap 500 ( UK ) alu poli porte le n° 27
– Kieft (1952) à moteur Norton 500 ( UK ) porte le n° 27
– Martin (1954) à moteur Norton 500 ( UK ) porte le n° 9
– Staride MK3 (1954) à moteur Jap 500 ( UK ) rouge porte le n° 9
– Cooper MK IX (1957) à moteur Norton 500 ( UK ) porte le n° 23
soit 1 belge, 2 français et 6 anglais, 3 à moteur Jap et 3 à moteur Norton.

Un petit rappel : dans l’immédiat après-guerre les apprentis pilotes, les organisateurs d’évènements ne sont pas dans un situation encourageante.

Un mouvement se lance en Angleterre, ou des bricoleurs de génie (Charles Newton Cooper s’il fallait en citer qu’un) se lancent dans la construction de petites monoplaces mues par des moteurs de moto 500cc.

La France n’est pas en reste et l’AGACI fédérant les pionniers ; ils se nomment Charles Deutsch, Jean Bernardet… Dans toute l’Europe des initiatives similaires sont prises au point que 1950 voit non seulement la création par la Fédération Internationale du nouveau championnat du monde de Formule 1 mais aussi la création de la Formule 3 Internationale plus souvent dénommée : Racer 500.

Des épreuves sont alors organisées dans toute l’Europe, très souvent en prélude des grandes épreuves.

On mésestime complètement ce que cette catégorie a apporté à la compétition automobile.

Elle créa un vivier de formation pour les jeunes pilotes (S. Moss, Harry Schell, J. Brabham… et même un certain Bernie Ecclestone !).

Elle fut aussi une pépinière pour les petites entreprises impliquées dans la course automobile : Cooper, DB, Kieft, Emeryson… Mais la contribution la plus importante est l’apport à l’évolution des monoplaces de courses : c’est bien grâce aux Racers 500 que fut réellement pris en compte l’importance de la légèreté, du faible maitre-couple et l’intérêt du moteur en position centrale arrière.

La petite Cooper présentée à Rétromobile sur le stand AMF en est la parfaite illustration.

Equipée à l’occasion d’un 1.100cc twin JAP, elle prenait le départ du Grand Prix de Monaco avec des temps au tour lui permettant de se trouver au milieu de la grille parmi les autres Masérati, Talbot-Lago, Alfa-Roméo, Ferrari ou Gordini.
Ce faisant, elle préfigurait la Formule 1 moderne et devenait la première voiture à moteur arrière à entrer dans ce championnat.

En Avignon, grâce à la mobilisation du club International des Racers (500-OA) et au dévouement de Gilbert Lenoir, c’est 11 voitures exceptionnelles représentant cette catégorie qui vous seront présentées à côté de cette Cooper :

un racer DB-Panhard,

une rarissime Bernardet pour le côté français, la VSM venue de Belgique et d’Outre-Manche les Kieft, Arnott, Martin, Emeryson équipées soit de l’increvable JAP ou du surpuissant Norton.

La Trimax de Spike Rhiando sera elle aussi de la partie : la première monocoque en alu riveté, 15 années avant le Lotus 25 !!!