Tout avait commencé par la course de côte Lapize.

Qu’est ce donc que ce Lapize et sa relation avec les Racers 500 ?

Un peu d’histoire pour commencer.

Pour les non initiés, Octave Lapize représentait au début du 20ème siècle l’élite du cyclisme international.

Vainqueur du Tour de France cycliste en 1910, il est mort au champ d’honneur en 1914.

Il laissera son nom à un tronçon du circuit routier de l’Autodrome de Linas-Monthléry : la cote Lapize.

Cette côte allait retrouver une nouvelle vie quelques décennies plus tard, en 1935 pour des records de fin de saison.

C’est le 13 octobre 1935 que l’association Motocycle cariste de France et l’ACIF organisent la première course sur la côte Lapize.

Elle consiste à la façon d’une course de côte, à remonter une partie de la piste routière de Linas Montlhéry, dans la partie appelée côte Lapize qui monte à 12%.

La première année la course se déroule sur une distance de 800 m, avec départ arrêté. Le parcours comprend un virage.

Puis dans les années cinquante, en devenant le rendez-vous incontournable du début de saison.

Ouverte aux autos et motos de compétition, cette rencontre de copains qui avait pour prétexte les premiers tours de roue et pour règle la convivialité, deviendra vite une référence.

La course de la côte Lapize durera au moins jusque dans les années 70.

C’était devenu après guerre l’épreuve d’ouverture de la saison en mars/avril.

Pour beaucoup de pilotes autos et motos, elle représente leur première course ou première victoire.

Mais revenons à l’année 1952 qui nous intéresse particulièrement car les Racers 500, fraichement nés, allaient marquer de leur empreinte cette épreuve parisienne.

LAPIZE-52-PUB

C’est le 9 mars 1952, sur la partie routière de l’Autodrome de Linas Monthléry que les parisiens ont pu assister à la première course de la Côte Lapize, organisée par l’A.M.C.F. qui marque l’ouverture de la saison française des sports mécaniques, auto et moto (le Rallye de Monte-Carlo étant le fait de la Principauté où les Panhard s’y sont encore distinguées cette année là.

Le premier Racer à moteur Panhard en haut du classement sera Fernand Chaussat sur DB-Panhard, que l’on voit ici s’apprétant à prendre le départ :

RACER-500 MONTHLEY-1952-LAPIZE-1

Il se classera 2ème de la catégorie Course 500 cc, derrière Jean Bernardet sur l’une de ses JB à moteur JAP.

RACER-BERNARDET-LAPIZE-1952

Mais devant Remi-Sezeur sur une autre JB (à moteur BMW) et Antem sur son Racer à moteur Motobécane.

Fernand Chaussat fut incontestablement avec Elie Bayol et Michel Aunaud, l’un des plus valeureux pilotes DB de cette période Racer 500.

Le 27 avril 1952 : 2ème circuit de Paris. Fernand Chaussat, sur une DB de l’écurie Jeudy Bonnet remporte la course, tout en signant le tour le plus rapide.

RACER-500 MONTHLEY-1952-LAPIZE-CHAUSSAT

QUELQUES CONCURRENTS PEU CONNUS LORS DE CETTE COURSE

RACER-OLIVA

RACER-JB-SEZEUR

RACER-BERTE-SP

RACER-MOREAU-LAPIZE-1952

RACER-VOLPINI-CHAZALET-LAPIZE-1952

Le 17 mars 1952 : Coupe d’Or à Monthléry toujours organisée par l’A.M.C.F.

André Charrier au volant de sa DB occupa longtemps la tête avant d’être trahi par son embrayage.

RACER-500 MONTHLEY-1952-LAPIZE-CHARRIER

Important motocycliste établi à Pantin et ancien champion sur deux roues, Charrier eut un terrible de moto qui lui fit perdre son avant-bras.

Il se reconvertit à la monoplace et malgré son handicap, il sera un excellent pilote de Racer 500cc.

Il remportera même la catégorie Course 500cc lors du bol d’Or 1950.
C’étaient des hommes en ce temps là !

La saison 1952 était ainsi bien lancée…

Charly RAMPAL

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