1952 : c’est en récupérant une Dyna X accidentée, mais pratiquement neuve, qu’un certain Lhuillier eu l’idée d’en garder tous les éléments qui vont lui permettre de réaliser une auto personnelle et originale. Pourquoi ?

Eh bien, parce que ce Monsieur est un réparateur de carrosserie et chaudronnier de son état : donner des formes à des tôles d’acier, il connait !

Bien lui a pris, car nous avons là, un autre effet de style qui habillait nos chères Dyna X au début des années cinquante.

Son établissement se situait dans la région dijonnaise.

C’est alors qu’il trouva là, une base mécanique et roulante pour laisser libre cour à son imagination qui le poussait vers une version de voiture américaine en réduction.

En effet, le style de cette voiture s’apparente plus à une Buick de cette époque que les lignes élancée et aérodynamiques des voitures de sport.

C’est surtout de l’avant que la voiture apparait massive, avec sa grosse grille béante mais chromée :

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Certes, le refroidissement de notre bicylindre devait y trouver son compte, mais pour son évacuation, on repassera !

Alors que sur la Dyna, des ouïes latérales de part et d’autre du capot remplissaient cet office pour une bonne circulation de l’air moteur.

A l’ouverture du capot, on constate que la grille de calandre reste solidaire du tablier sous la pare-choc.

Le point positif étant son basculement total à la manière des futures Dyna Z, dégageant la mécanique coincée entre les deux passages de roue.

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La mécanique était pratiquement neuve, puisque qu’elle n’avait que 3.000 km.

Aucune surprise sous le capot donc où l’on retrouve le bicylindre dans sa version 5cv , soit Typ 120.

On constate sur la photo, que la batterie n’occupe pas encore sa place définitive que l’on devine à gauche contre le tablier (mais à droite dans le sens de la marche) , comme à l’origine et jusqu’aux 24..

Par contre, de profil, la voiture est bien équilibrée et possède même une certaine élégance avec ses deux portes et l’absence de montant central, un peu à la manière des Aronde Grand large, dont elle emprunte le toit et la lunette arrière.

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L’art d’accommoder les restes continue avec l’utilisation des éléments de Frégate, en ce qui concerne les pare-chocs et la plaque arrière avec son éclairage central.

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Les feux de position et les clignotants sont intégrés dans le prolongement des ailes arrières à la manière des ailerons Américain ou plus tard les P60 de Simca.

Ce style permettant d’allonger la ligne et d’alléger visuellement l’aspect général.

Le coffre est de bonne contenance par rapport à la Dyna X et s’ouvre de l’extérieur à l’aide d’une poignée, rustique, mais bien en main.
Net avantage par rapport à la Dyna où il fallait se contorsionner pour l’atteindre par l’intérieur après avoir basculé le dossier de la banquette arrière (c’est du vécu !). Sans compter qu’il avait fallu auparavant en faire descendre les occupants !

Seule, la roue de secours occupe une place certaine dans le coffre, alors que sur la Dyna, elle était à l’extérieur.

L’intérieur est vaste de par son dessin très carré et la visibilité totale contrairement à la Dyna X.

On notera les glaces latérales des portières qui s’escamotent totalement à l’aide d’une manivelle : là encore, un plus par rapport à la Dyna.

Comme à cette époque, le tableau de bord est d’une grande simplicité et reprend tous les accessoires de la Dyna qui ont été récupérés en très bon état.

L’ensemble des cadrans est bien positionné en face du conducteur et les informations très lisibles même en roulant, grâce au volant à deux branches de 4cv Renault ou de Frégate du plus bel effet et très fonctionnel.

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CONCLUSION

En dehors de son aspect original et très personnel, cette réalisation artisanale est bien construite à partir d’éléments variés, apportant un net progrès par rapport à la Dyna X.

Cependant, elle semble plus lourde et moins aérodynamique, ce qui devait donner des performances inférieures à celles de la Dyna.

Par contre le style outre-Atlantique affirmé et inspirateur à cette époque, lui donnait une lourdeur certaine même si on la compare à la Scarlett de la même année.

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Cependant cette réalisation doit être saluée et d’autant plus méritoire qu’elle a évité d’envoyer une Dyna X en très bion état à la casse ! Bravo M. Lhuillier.

Signalons que ces deux voitures (Scarlett et Luillier) sont toujours opérationnelles grâce à notre barbu préféré : Joël Brunel.

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Charly RAMPAL

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