V.H.C. 1992 : MAGNY-COURS ET DIJON
Le célèbre circuit de la Nièvre, cher au Président Mitterrand et à son premier ministre Pierre Bérégovois dont le buste trône en bonne place pour ne pas oublier l’excellent homme qu’il était, accueillaient dans sa nouvelle configuration, le V.E.C., pas encore V.H.C.
Magny-Cours ? Petit village sympathique et voué à la gastronomie locale qui s’est fait connaître dans le monde entier par son circuit afin de répondre aux exigences du Dieu Bernie pour lui délivrer le sésame du GP de France de Formule 1.
Une piste vraiment ardue. Pour l’aérodynamisme, les freins, avant tout le moteur : deux tiers du circuit réclame la pleine charge.
Sans oublier le couple nécessaire aux nombreuses remises en vitesse.
Si les performances pures sont nécessaires, la fiabilité est automatiquement mise à rude épreuve.
Bénéficiant d’un été précoce, le week-end croula sous la chaleur entrainant une consommation élevée de Casanis, Rosé, Bière et Coca en tout genre, l’évaporation étant quasi instantanée !
Les voitures n’étaient pas au même régime et même si sur une voiture de compétition la consommation reste un des derniers critères à prendre en compte, le vapor-lock était à craindre pour les voitures fermée : les pompes à essence mécaniques livrées en série avec le bicylindre Panhard en souffrait particulièrement.
Nos méridionaux du Beausset (commune du Var) habitués à ces températures, étaient sur pied les premiers dès le vendredi matin.
Le bénéfice était certain, car si JP Evrard connaissait le tracé, il n’en était pas de même pour les autres, et les nombreuses sorties de route témoignèrent des pièges de ce déroulé d’asphalte, ce fut le cas pour votre serviteur qui n’en comptait pas moins de 5 !
Cette thérapeutique eu du bon car, les limites connues, la séance d’essai du samedi ne souffrit d’aucun incident.
C’était le temps béni où les Panhard se comptaient en nombre, appuyées par un plateau de DB-Racers mélangé à quelques MEP et Lotus qui survolaient les débats.
Si Bruno Perroton était absent avec sa 24 CT, faute de moyen, c’est Dominique Delcros de l’Ecurie du Fan-Club, qui étrennait en V.E.C. sa première qualif après son échec à Croix en Ternois.
Sa 24 CT en proie à de nombreux ennuis d’alimentation, d’allumage, enfin de mise au point générale, ne marchait pas terrible.
Par contre, la Dyna Z1 de Michel Norman était un véritable boulet de canon sur 4 roues, menée de main de maitre par son préparateur.
Les temps aux essais confirmaient la hiérarchie des pilotes et des voitures Panhard en forme :
1 – Charly Rampal sur 24 CT en 2’36’’39
2 – Michel Norman sur Z1 en 2’37’’43
3 – Georges Philippe sur DB Le Mans en 2’39’’73
4 – Denise Philippe sur Barboni en 2’46’’81
5 – Jean-Pierre Evrard sur Dyna X en 2’52’’98
6 – Dominique Delcros sur 24 CT en 3’03’’55
Les temps voisins des deux premiers auguraient une belle bagarre en perspective.
Hélas, mille fois hélas, la Z1 ne finira pas les essais : bris de moteur !
Ce moteur poussé n’a pas encore trouvé la balance avec la fiabilité, mais Michel progresse à grands pas.
La recette ? 620 kg, pneus XAS FF, une préparation du moteur à la limite où le moindre gramme est chassé au bénéfice de la puissance.
Quelle était triste sur son plateau, abandonnant ses sœurs pour la course du dimanche.
Et ce n’est pas l’excellente soirée de samedi, ni son geste généreux (il passa en effet son carbu à Delcros) qui consola Michel.
Ce geste permettait à la 24 de Delcros de retrouver des chevaux et quelques conseils de mises au point, lui firent gagner pas moins de 16’’ !
La course fut sans histoire, sauf pour Evrard dont l’embrayage faiblit au fil des tours et Denise, trop bonne, qui fit quelques travers pour ne pas gêner ses poursuivants !
LES RESULTATS :
LE GRAND PRIX DE BOURGOGNE
Beaucoup de voitures en piste (280), un nombre élevé de spectateurs rendu possible par la gratuité des entrées, pas mal de crashs (cinq), un beau soleil : voila les phrases clés d’un week-end de courses V.E.C. réussi.
Maintenant que les ingrédients étaient réunis, la balle était dans le camp des acteurs.
Des 11 plateaux au programme, seuls 3 réunissaient des Panhard de tous types, ce qui est remarquable au regard des prestations d’aujourd’hui (2015).
MAGIC FARIN
Comme d’habitude les monoplace d’initiation (autres que les F3 et autres FF) ouvraient le bal.
Emmenés par 3 magnifiques Lotus, au (dessus du lot), nos Monomill suivaient avec pour locomotive le très rapide Christian Farin (1’48’’18) qui dominait largement ses petits camarades et des MEP X2 un ton au-dessous.
Seul Serge Mace réussit à se maintenir au milieu du peloton (1’54’’62) oublié par les Monomill.
Suivait le malheureux PM Fournier du Fan-Club, en proie à un moteur plus fait pour les promenades sur la Croisette que pour les circuits. Décidément, les produits du fan-Club n’ont pas le vent en poupe !
Enfin, pour continuer dans le même esprit vacancier, Delarue fermait la marche avec un meilleur temps équivalent à celui du DB Le Mans de Georges Philippe : 2’01’’35. A ne rien comprendre !
Mais le morceau de bravoure de ce plateau fut la bagarre que se livrèrent Apied et Gawski, qui tournera de peu à l’avantage du premier après un beau geste de Gawski.
UN 954 SINON RIEN !
Avec les GTS, l’écurie Philippe assurait seule la présence Panhard.
Georges étrennait un moteur porté à 954 cc pour essayer de se rapprocher des Alfa.
La seconde au tour gagnée par rapport à l’an dernier ne fut pas suffisante pour espérer taquiner ces dernières.
Denise elle, était lâchée au rythme de 7’’ seconde par tour.
TOURISMES : LES PANHARD ECHAPPENT AU MASSACRE
Le plateau des « Tourismes », réputé pour son côté hyper chaud, consolida sa réputation.
Aux essais et en courses, 4 crashs sérieux vinrent troubler le bon déroulement de ces joutes.
L’huile répandue sur la piste, les drapeaux jaunes constamment agités, ne permirent pas de se livrer à fond sous peine de déclassement, ce dont nous allions profiter.
A ce jeu, notre respect des lois ou notre manque de puissance permi de nous classer au milieu du plateau : du jamais vu !
Dans ce décors de Mad Max, c’est Michel Norman qui s’assurait le meilleur temps et la victoire de classe sur sa fantastique Dyna Z1 préparée de ses mains : 580 kg, un moteur affuté et enfin fiable, assisté d’un très bon pilotage.
Déposé en ligne droite par ses 750 kg, ma 24 CT prenait une seconde au tour. Il ne me restait plus que le spectacle : me régaler de glisses à la scandinave !
Au général, Michel Norman prenait la 16ème place et moi la 17ème, puis à un tour, la 24 CT du Fan-Club, conduite par le tenace Dominique Delcros et le méritant JP Evrard qui commence à regretter sa Z1 !
Mais quel succès d’estime pour sa X87 dont la tenue de route n’est visiblement pas faite pour les circuits.
Comme je le disais, un beau week-end au milieu de nos fidèles supporters Panhard qui n’hésitent pas à nous suivre de circuit en circuit : heureux temps de la camaraderie.
LES MEILLEURS TEMPS
Plateau des monoplaces :
1 – Farin sur DB-Racer en 1’48’’18
2- Apied sur DB-Racer en 1’48’’53
3 – Gawski sur DB-Racer en 1’49’’05
4 – Bertin sur DB-Racer en 1’50’’00
5 – Mace sur MEP X2 en 1’54’’62
6 – Fournier sur MEP X2 en 1’54’’85
7 – Payen sur DB-Racer en 1’58’’43
8 – Delarue sur MEP X2 en 2’01’’35
Plateaux des Panhard
1 – Philippe G. sur DB Le Mans en 2’01’’81
2 – Norman sur Dyna Z1 en 2’04’’85
3 – Rampal sur 24 CT en 2’05’’42
4 – Philippe D. sur Barboni en 2’08’’21
5 – Evrard sur Dyna X86 en 2’09’’82
6 – Delcros sur 24 CT en 2’12’’19
VIDEO SUR LES ECHANGES 24CT / DYNA Z1
Une démonstration nous avait été aussi proposée au Mans où le plateau MEP-Monomill était mélangé avec des Sport-Proto et autres Monoplaces pour amuser la galerie ! Une petite video en guise de souvenir :
Charly RAMPAL
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