C’est en 2013 sur le circuit d’Albi où le plateau des MEP-Monomill invité et brillant dans son nombre et sa prestation, que j’ai eu le plaisir de revoir le frère de Pierre Albert que j’avais rencontré sur les circuits au tout début du VHC.

Albigeois de naissance, Pierre Albert s’était éteint brutalement à l’âge de 68 ans. Son nom est indissociable des MEP et de celui de Maurice Emile Pezous, dont il assura la maintenance pendant 8 ans.

Pierre était un homme discret, mais sympathique, serviable et passionné. Je me souviens de sa bonne humeur et de son contact chaleureux auprès de ses amis et de ceux qyui partageaient comme lui la passion du sport automobile et des MEP.

Né à Castres d’une famille de sept enfants, après des études d’ajusteurs il rencontre Nicole à la fête des Avalats et l’épouse en 1958.

Comme moi, Pierre ayant réussi son concours d’entrée aux PTT, le couple monta à Paris, comme il était coutume à cette époque. Il y restera 3 ans, avant de revenir s’installer à Albi : les fiches de vœux aboutissaient souvent pour celui qui voulait redescendre dans sa région, le plein emploi était de mise.

Employé à France Télécom, il eut la joie d’être papa d’un petit Didier, en même temps qu’il se prenait de passion pour le sport automobile et pour une certaine monoplace bleue de France, que venait de présenter Maurice Emile Pezous à Albi.

De 1969 à 1977, Pierre Albert fut un fidèle serviteur des MEP X2 puis X27.
Il en assura l’entretien dans le cadre de l’école de pilotage, alors qu’il entrait à l’écurie Langudoc 81, dont il fut un moment le secrétaire général.

Sportif accompli, Pierre venait aussi découvrir les joies de la petite reine, une seconde passion qu’il allait mener de pair avec le pilotage d’une MEP qui lui avait été offerte lors de la fermeture de l’école.


Sur quatre roues, il remporta de nombreux succès et transmis le virus à son fils Didier que nous, pilotes du plateau MEP-Monomill en VHC, avons bien connu et fréquenté..
Bon pilote au volant d’une voiture bien préparée par son père, il remporta la coupe de France des circuits en 2002.

Sur deux roues, Pierre Albert, en homme de défi, il participas à de multiples grandes classiques cyclos, comme Bordeaux-Paris, Paris-Roubaix, Hendaye-Cerbère par tous les cols pyrénéens.

Cerise sur le gâteau, OPierre effectua même le Tour de France cyclo en 1987 avec son beau-frère Max.

Son sen du défi et son esprit de gagneur lui permirent de remporter un autre combat, lorsqu’il vainquit un cancer en 1997.

Mais une insuffisance cardiaque le diminua à la fin de sa vie et le décès de son beau-frère Dominique, le marqua profondément.

Pourtant, Pierre ne rendait pas les armes à la maladie et attendait avec sérénité une opération cardiaque en vue… le jour de ses obsèques.

C’est ainsi que le drapeau à damiers s’est abattu prématurément sur Pierrot comme il s’est abattu sur notre ami Jean-Pierre Allain, alors que l’épreuve n’était pas terminée.

« Abandon sur ennui technique a-t-on l’habitude d’écrire en pareil cas…

Pierre n’est pas repassé par les stands où sa famille et ses copains l’attendaient, mais il restera gravé dans notre mémoire comme « l’homme à la MEP ».

Charly RAMPAL